RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"569">
CAMBOYE ou CAMBOGE (Page 2:569)
CAMBOYE ou CAMBOGE, (Géog.) ville & royaume d'Asie dans les Indes, borné au nord par le royaume de Laos, à l'orient par la Cochinchine, au sud & à l'ouest par le royaume & le golfe de Siam. Long. 122. 30. lat. 12. 40.
CAMBRAY (Page 2:569)
CAMBRAY, (Géog.) belle & grande ville de
France dans le Pays - bas. Elle est très - fortifiée, munie
d'une citadelle très - forte sur l'Escaut. Long. 20
CAMBRE (Page 2:569)
CAMBRE, s. m. en Architecture, ou CAMBRURE, du Latin cameratus, courbé, se dit de la courbure du cintre d'une voûte ou d'une piece de bois.
Cambré (Page 2:569)
CAMBRER (Page 2:569)
CAMBRER, v. act. il est synonyme à courber: la différence qu'il peut y avoir entre l'un & l'autre, c'est que cambrer ne se dit que d'une courbure peu considérable; au lieu que courber se dit de toute inflexion curviligne, grande ou petite.
Cambrer (Page 2:569)
CAMBRESIS (Page 2:569)
CAMBRESIS, (Géog.) province de France dans le Pays - bas, bornée au nord & à l'est par le Hainaut, au midi par la Picardie, & à l'ouest par l'Artois. Son commerce consiste en grains, & sur - tout en toiles de lin très - belles & très - estimées. Cambray en est la capitale.
CAMBRIDGE (Page 2:569)
CAMBRIDGE, (Géog.) ville considérable d'Angleterre, capitale du Cambridgshire, avec titre de duché, fameuse par son université. Elle est sur la riviere de Cam. Long. 17. 28. lat. 52. 10.
CAMBURG (Page 2:569)
CAMBURG, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans la basse Saxe, à un mille de Naumbourg.
CAM - CHAIN (Page 2:569)
* CAM - CHAIN, s. m. (Hist. nat. bot.) espece d'orange qui croît au royaume de Tonquin, dont la pelure est fort épaisse, & remplie d'inégalités; elle a l'odeur très - agréable, & le goût délicieux. On regarde ce fruit comme fort sain; on en permet même l'usage aux malades.
CAMELÉE (Page 2:569)
CAMELÉE, s. f. (Hist. nat. bot.) chamoelea, genre
de plante à fleur monopétale, découpée en trois parties,
de façon qu'elle paroît quelquefois composée
de trois pétales. Le pistil devient dans la suite un
fruit à trois noyaux, enveloppés d'une peau mince,
& arrondis: ces noyaux renferment chacun une
amande oblongue. Tournefort, Inst. rei herb. app.
Voyez
CAMÉLÉON (Page 2:569)
CAMÉLÉON, cameleo, s. m. (Hist. nat. Zoolog.)
petit animal du genre des animaux à quatre piés qui
sont des oeufs, comme le crocodile & le lézard, avec
lesquels il a beaucoup de ressemblance. Voyez
Le caméléon habite dans les rochers: ce qu'il a
de plus merveilleux, c'est le changement de couleur
qu'il éprouve à l'approche de certains objets.
Il est ordinairement verd, tirant sur le brun vers
les deux épaules, & d'un verd - jaune sous le ventre,
avec des taches quelquefois rouges quelquefois
blanches. Sa couleur verte se change souvent en
un brun foncé, sans qu'il reste rien de la premiere
couleur: les taches blanches disparoissent aussi quelquefois,
ou changent seulement en une couleur
plus obscure, qui tire sur le violet, ce qui arrive ordinairement
lorsqu'il est épouvanté. Lorsqu'il dort
sous une couverture blanche, il devient blanc,
mais jamais ni rouge ni bleu; il devient aussi verd,
brun ou noir, si on le couvre de ces couleurs. Telles sont au moins les relations ordinaires qu'on a
données de ce phenomène: mais il me paroît exagéré;
& avant que d'en entreprendre l'explication,
il faudroit bien constater le fait. Le P. Feuillée.
Minime, par exemple, prétend dans son Journal
d'observations physiques, mathématiques & botaniques,
que le changement de couleurs de cet animal vient
des divers points de vûe où l'on le regarde, ce qui
n'est point aussi merveilleux que ce qu'en avoient
publié les anciens (Mém. de Trevoux, Août 1727.
pag. 1419.). M. Souchu de Rennefort assûre dans
son Histoire des Indes Orientales, que les caméléons
prennent par les yeux les couleurs des objets sur
lesquels ils s'arrêtent (Hist. des ouvr. des Sav. Mars
1688. tom. II. p. 308.). Un autre auteur avance
qu'il n'est pas vrai que le caméléon change de couleur,
suivant les choses sur lesquelles il se trouve:
mais ce changement arrive, selon lui, suivant les
différentes qualités de l'air froid ou chaud qui l'environne
(Rec. d'Hist. & de Litter. tom. III. p. 73.)
M
Il y a en Égypte des caméléons qui ont onze à
douze pouces, y compris la queue; ceux d'Arabie
& du Mexique ont six pouces seulement ».
On ne sait pourquoi les Grecs ont donné à une bête aussi vile & aussi laide, d'aussi beaux noms que ceux de petit - lion ou de chameau - lion. Cependant on a soupçonné que c'étoit parce qu'elle a une crête sur la tête comme le lion: mais cette crête ne paroît à la tête du lion, qu'après que les muscles des tempes ont >é enlevés. On a aussi prétendu que c'est parce que le caméléon prend les mouches, comme le lion chasse & devore les autres animaux, qu'il a été comparé au lion; de même que le formica - leo.
Les caméléons ont les jambes plus longues que le crocodile & le lézard: cependant ils ne marchent aisément que sur les arbres. On en a observé de vivans, qui avoient été apportés d'Égypte. Le plus grand avoit la tête de la longueur d'un pouce & dix lignes. Il y avoit quatre pouces & demi depuis la tête jusqu'au commencement de la queue. Les piés avoient chacun deux pouces & demi de long, & la queue étoit de cinq pouces. La grosseur du corps se trouvoit différente en différens tems; il avoit quelquefois deux pouces depuis le dos jusqu'au - dessous du ventre; d'autres fois il n'avoit guere plus d'un pouce, parce que le corps de l'animal se contractoit & se dilatoit. Ces mouvemens étoient non - seulement dans le thorax & le ventre, mais encore dans les bras, les jambes & la queue; ils ne suivoient pas ceux de la respiration, car ils étoient irréguliers comme dans les tortues, les grenouilles, & les lézards. On a vû ici des caméléons rester enflés pendant plus de deux heures, & demeurer desenflés pendant un plus long tems; dans cet état ils paroissent si maigres, qu'on croiroit qu'ils n'auroient que la peau appliquée sur leurs squeletes. On ne peut attribuer ces sortes de contractions & de dilatations qu'à l'air que respire l'animal: mais on ne sait pas comment il peut se répandre dans tout le corps entre la peau & les muscles; car il y a toute apparence que l'air forme l'enflure comme dans la grenouille. Quoique le caméléon qui a été observé, parût fort maigre lorsqu'il étoit desenflé, on ne pouvoit cependant pas sentir le battement du coeur. La peau étoit froide au toucher, inégale, relevée par de petites bosses comme le chagrin, & cependant assez douce,
Lorsque le caméléon avoit été à l'ombre & en repos depuis long tems, la couleur de tous les grains de sa peau étoit d'un gris - bleuâtre, excepté le dessous des pattes qui étoit d'un blanc un peu jaunâtre, & les intervalles entre les amas de grains du dos & de la tête étoient d'un rouge pâle & jaunâtre, de même que le fond de la peau.
La couleur grise du caméléon changeoit lorsqu'il étoit exposé au soleil. Tous les endroits qui en étoient éclairés prenoient, au lieu de leur gris bleuâtre, un gris plus brun & tirant sur le minime; le reste de la peau changeoit son gris en plusieurs couleurs éclatantes, qui formoient des taches de la grandeur de la moitié du doigt; quelques - unes descendoient depuis la crête de l'épine jusqu'à la moitié du dos; il y en avoit d'autres sur les côtés, sur les bras, & sur la queue; leur couleur étoit isabelle, par le mêlange d'un jaune pâle dont les grains se coloroient, & d'un rouge clair qui étoit la couleur du fond de la peau entre les grains. Le reste de cette peau, qui n'étoit pas exposée au soleil & qui étoit demeurée d'un gris plus pâle qu'à l'ordinaire, ressembloit aux draps mêlés de laines de plusieurs couleurs; car on voyoit quelques - uns des grains d'un gris un peu verdâtre, d'autres d'un gris minime, d'autres d'un gris bleuâtre qu'ils ont d'ordinaire; le fond demeuroit rouge comme auparavant. Lorsque le caméléon ne fut plus exposé au soleil, la premiere couleur grise revint peu - à - peu sur tout le corps, excepté le dessous des piés qui conserva sa premiere couleur, avec quelque teinte de brun de plus. Lorsqu'on le toucha, il parut incontinent sur les épaules & sur les jambes de devant plusieurs taches fort noires de la grandeur de l'ongle; quelquefois il devenoit tout marqueté de tàches brunes qui tiroient sur le verd. Après avoir été enveloppé dans un linge pendant deux ou trois minutes, il devint blanchâtre, ou plûtôt d'une couleur grise fort pâle, qu'il perdit insensiblement quelque tems après. Cette expérience ne réussit qu'une seule fois, quoiqu'elle fût répétée plusieurs fois en differens jours: on la tenta aussi sur d'autres couleurs, mais l'animal ne les prit pas. On pourroit croire qu'il ne pâlit dans le linge blanc, que parce qu'il s'y trouva dans l'obscurité, & parce que le linge étoit froid de même que l'air, qui se trouva plus froid le jour de cette expérience, qu'il ne le fut les autres jours où on la répéta.
La tête de ce caméléon étoit assez semblable à celle
d'un poisson, parce qu'il avoit le col fort court, &
recouvert par les côtés, de deux avances cartilagineuses
assez ressemblantes aux ouies des poissons.
Il y avoit sur le sommet de la tête une crête élevée
& droite; deux autres au - dessus des yeux, contournées
comme une S couchée; & entre ces trois crêtes
deux cavités le long du dessus de la tête. Le museau
formoit une pointe obtuse, & la mâchoire de dessous
étoit plus avancée que celle de dessus. On voyoit
sur le bout du museau, un trou de chaque côté pour
les narines, & il y a apparence que ces trous servent
aussi pour l'ouie. Les mâchoires étoient garnies de
dents, ou plûtôt, c'étoit un os dentelé, qui n'a pas
paru servir à aucune mastication, parce que l'animal
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.