ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"567"> ges du Nord. Le calumet est aussi parmi eux un symbole de paix.

CALUNDRONIUS (Page 2:567)

* CALUNDRONIUS, s. m. (Hist. nat. bot.) pierre merveilleuse dont on ne donne ancune description: mais à laquelle en récompense on attribue la vertu de rendre victorieux, de chasser la mélancholie, de résister aux enchantemens, & d'écarter les esprits malins.

CALUS (Page 2:567)

CALUS, s. m. en général signifie une dureté à la peau, à la chair, ou aux os, naturelle ou contre nature.

En ce sens, les cors sont des especes de calus. Voyez Cor.

Calus se dit plus particulierement d'un noeud ou d'une dureté qui se forme aux deux extrémités contiguës d'un os qui a été fracturé. Voyez Os & Fracture.

La formation du calus se fait de la maniere qui suit: les sucs qui nourrissent l'os & coulent le long de ses fibres, s'extravasent à l'endroit où ces fibres sont rompues; ensorte que s'y amassant, elles s'y attachent, s'y sechent, & s'y durcissent, au point d'acquérir autant de consistance que l'os même, laissant seulement à l'endroit fracturé une inégalité plus ou moins grande, selon que la réduction a été plus ou moins parfaite.

Le calus devient aussi dur qu'un os: on lit dans les Transactions philosophiques, l'exemple d'un calus qui remplaça un humerus que M. Fowler avoit séparé parce qu'il étoit carié, & celui d'un autre qui remplaça un fémur qu'avoit séparé M. Sherman; & cela si parfaitement, que la personne n'en eut pas la cuisse plus soible, & marchoit ferme & sans boiter aucunement.

La formation du calus est proprement l'ouvrage de la nature; lorsque par une parfaite réduction & l'application des bandages convenables, on l'a mise en état d'agir. Il faut néanmoins que le suo osseux ne soit point vicié, c'est - à - dire que les principes qui le composent, ne le rendent ni trop ni trop peu disposé à se congeler. Cette disposition plus ou moins favorable du suc nourricier des os, fait souvent que dans des fractures de même espece, le calus est plus ou moins promptement affermi, & que le terme de trente - cinq à quarante jours suffit pour certaines, tandis que d'autres ont besoin d'un tems beaucoup plus considérable. On doit avoir en vûe de corriger les mauvaises dispositions de la lymphe, pour travailler à la formation & à la perfection du calus; les alimens de bons sucs & de bonne digestion seront les moyens de procurer la formation du calus, si le sang dépourvû de parties balsamiques y est un obstacle. Si les sucs étoient trop épaissis, il faudroit mettre en usage les délayans, les apéritifs & les fondans appropriés à la nature de l'épaississement; l'usage des anti - vénériens seroit absolument nécessaire, si l'existence du virus vérolique ôtoit à la lymphe la consistance requise pour prolonger le conduit des fibres osseuses à chaque bout de l'os rompu, & souder l'endroit de la fracture. Extr. du traité des maladies des os, par M. Petit.

Le calus est encore une dureté qui se forme à quelque partie du corps humain, singulierement aux mains, aux piés, &c. en conséquence de frottement ou de pression contre des corps durs. (Y)

Calus (Page 2:567)

Calus, (en Jardinage.) est une reprise de la matiere de la seve qui se fait en forme de noeud à la jointure d'une branche ou d'une racine. (K)

CALUTRE (Page 2:567)

CALUTRE, (Géog.) ville maritime de l'île de Ceylan, à trois lieues de Colombo.

CALW ou CALBA (Page 2:567)

CALW ou CALBA, (Géog.) ville & comté d'Allemagne au duché de Wirtemberg, sur la riviere de Nagold.

CALYPTRA (Page 2:567)

* CALYPTRA, s. m. (Hist. anc.) ornement de tête des femmes Romaines dont il n'est resté de connu que le nom.

CALYPTRE (Page 2:567)

* CALYPTRE, s. f. (Hist. anc.) vêtement des femmes Greques dont il est fait mention dans AElien qui parle en même tems d'un grand nombre d'autres. « La femme de Phocion, dit - il, portoit le manteau de son mari, & n'avoit besoin ni de crocote, ni de robe tarentine, ni d'anabolé, ni d'encyclion, ni de cecryphale, ni de calyptre, ni de tuniques teintes en couleur. Son vêtement étoit premierement la modestie, & ensuite tout ce qu'elle pouvoit trouver pour se couvrir.» On n'a sur la plûpat de ces habits que des conjectures vagues.

CALZA (Page 2:567)

* CALZA, (l'ordre de la) ou de la botte, Hist. mod. c'est le nom d'un ancien ordre militaire qui commença en Italie en l'année 1400; il étoit composé de gentilshommes qui choisissoient un chef entre eux; leur but étoit d'élever & d'instruire la jeunesse dans les exercices convenables à l'art militaire; la marque distinctive de cet ordre, qui ne subsiste plus aujourd'hui, étoit de porter à une des jambes une botte, qui étoit souvent brodée en or, ou même plus riche.

CALZADA (Page 2:567)

CALZADA, (Géog.) petite ville d'Espagne, sur la riviere de Laglera, dans la Castille vieille.

CALZENOW (Page 2:567)

CALZENOW, (Géog.) petite ville de Livonie, dans la province de Letten, à 7 lieues de Riga.

CAMAGNES (Page 2:567)

CAMAGNES, (Marine.) Quelques gens de mer appellent ainsi les lits des vaisseaux qui sont emboîtés autour du navire. V. Cabane & Capite. (Z)

CAMAGUEIA (Page 2:567)

CAMAGUEIA, (Géog.) province de l'Amérique septentrionale, dans l'île de Cuba.

CAMAIL (Page 2:567)

CAMAIL, s. m. sorte de couvre - chef à l'usage des ecclésiastiques, pendant l'hyver; c'est une espece de cape qui enveloppe la tête, à l'exception du visage, embrasse le col, s'étend sur les épaules, se ferme pardevant, & descend jusqu'à la ceinture. L'église prend le camail à la place du bonnet quarrée, le 17 Octobre, jour de S. Cerboney.

Camail (Page 2:567)

Camail, (terme de Blason.) espece de lambrequin qui couvroit les casques & les écus des anciens chevaliers. Quelques - uns dérivent ce mot de camélanciers, qui étoit une petite couverture de tête, faite de camelot; & d'autres le font venir de cap de maille, à cause qu'il y avoit autrefois des couvertures de tête faites de maille. L'histoire ancienne fait mention de chevaliers armés de camails; il y a grande apparence que ces camails étoient à peu près comme les haussecols, & que les camails des évêques ont été ainsi nommés, à cause qu'ils leur ressemblent. (V)

CAMALDULES (Page 2:567)

CAMALDULES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) ordre de religieux fondés par S. Romuald en 1009, ou selon d'autres en 960 dans l'horrible desert de Campo - mal. doli, dans l'état de Florence, sur le mont Apennin.

Leur regle est celle de S. Benoît; par leurs statuts, leurs maisons doivent être éloignées au moins de cinq lieues des grandes villes.

Les Camaldules ne porterent pas ce nom dès les commencemens: jusqu'à la fin du onzieme siecle, on les appella Romualdins, du nom de leur fondateur. On n'appelloit alors Camaldules, que ceux qui habitoient dans le desert même de Camaldoli; & le P. Grandi observe que le nom de Camaldules ne leur vient pas de ce que leur premiere maison a été établie à Campo - maldoli, mais de ce que la regle s'est maintenue dans cette maison sans dégénérer, mieux que partout ailleurs. Il n'y a qu'une maison de Camaldules en France, près de Gros - bois.

La congrégation des hermites de S. Romuald ou du mont de la Couronne, est une branche de celle de Camaldoli, avec laquelle elle s'unit en 1532. Paul Justinien de Venise commença son établissement en 1520, & sonda le principal monastere dans l'Apennin, en un lieu nommé le mont de la Couronne, à dix milles de Pérouse. Baronius, Raynaldi, Sponde. (G) [p. 568]

CAMANHAYA (Page 2:568)

* CAMANHAYA, (Hist. nat. bot.) plante du Brésil; elle est capillaire; elle croît sur les arbres les plus hauts, & les couvre quelquefois entierement; elle est grise, & semblable au duvet; elle a une, deux, trois, cinq, six feuilles comme celles du romarin; on la prendroit pour un épithyme.

CAMARA (Page 2:568)

CAMARA, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme de masque, irréguliere, dont la levre supérieure est relevée, & l'inférieure découpée en trois parties; l'embryon qui porte la fleur devient dans la suite un fruit mou ou une baye qui renferme un noyau rond. Ajoûtez au caractere de ce genre, que plusieurs fruits sont ramassés en une espece de grappe. Plumier, Nova plantar. Amer. gener. Voyez Plante. (I)

CAMARA - JAPO, CAMARA - MIRA, CAMARA - TINGA, CAMARA - CUBA, CAMARA - BAJA (Page 2:568)

* CAMARA - JAPO, CAMARA - MIRA, CAMARA - TINGA, CAMARA - CUBA, CAMARA - BAJA, (Hist. nat. bot.) plantes qui croissent au Bresil; la premiere est une espece de mente à tige ronde, velue & rougeâtre, haute de deux piés, à feuilles légerement découpées, grisâtres en - dessous, opposées deux à deux; les grandes environnées de petites, & à fleurs placées sur les branches les plus élevées en forme d'ombelles, semblables à celles de la tanesie, naissant pendant toute l'année, à étamines de couleur d'azur, & de l'odeur du mentastrum: toute la plante est aromatique & amere; la semence en est petite, longue, & noire; & quand elle est mûre, elle est dispersée par les vents avec son enveloppe cotoneuse.

La seconde est une plante qui s'éleve à la hauteur d'une coudée; sa tige est foible & ligneuse; sa fleur petite & jaune, s'ouvrant en tout tems sur le milieu du jour, & se refermant sur les deux heures; ensorte qu'elle suppléroit en partie au défaut de montre. Ray, Hist. plant.

La troisieme est une espece de chevre - feuille nain, à fleur rouge, & quelquefois jaune, fort odorante; l'herbe même en est suave; aux fleurs succedent des grappes de baies vertes, grosses comme celles du sureau.

La quatrieme a la feuille âpre, hérissée comme des chardons, la fleur semblable à celle de l'oeil de boeuf, jaune, à neuf pétales, avec un ombilic large, jaune dans le milieu, & des étamines noires; elle a l'odeur de l'aminte & de l'ortie; les semences qui succedent aux fleurs sont longues, noirâtres, semblables à celles de la chicorée; la plante entiere est très - glutineuse.

La derniere est une espece de lysimachia.

CAMARANA (Page 2:568)

CAMARANA, (Géog.) île d'Asie dans l'Arabie, sur la mer Rouge. Lat. 15.

CAMARASSE (Page 2:568)

CAMARASSE, (Géog.) ville d'Espagne en Catalogne, dans le territoire de Lérida.

CAMARATA (Page 2:568)

CAMARATA, (Géog.) petite ville de Sicile, dans la vallée de Mazaro.

CAMARCES (Page 2:568)

CAMARCES, (Géog.) riviere d'Afrique, sur la côte de Guinée, dans le royaume de Benin.

CAMARE (Page 2:568)

CAMARE, caveçon camare, (Manege.) espece de caveçon qu'on a banni des académies: il étoit garni de petites dents ou pointes de fer très - aiguës, qui déchiroient le cheval & le tourmentoient. Voy. Caveçon. (V)

CAMARGUE (Page 2:568)

CAMARGUE, (la) Géog. île de France en Provence, à l'embouchure du Rhône.

CAMARIN - BAS ou UMARI (Page 2:568)

* CAMARIN - BAS ou UMARI, (Hist. nat. bot.) arbre qui s'éleve à une hauteur moyenne, & porte de petites fleurs jaunes, suivies d'un fruit ovale semblable à la prune, de la saveur de la pêche, & d'un verd tirant sur le jaune pâle: la pulpe en est petite, douce, jaune, & contient un noyau large, ovale, blanc, dont l'amande est bonne à manger. Le fruit est mûr, & tombe en Mars.

On lui attribue plusieurs propriétés medicinales. On le trouve dans les environs de Riogrande.

CAMARINES (Page 2:568)

CAMARINES, (Géog.) contrée d'Asie dans l'île de Luçon, l'une des Philippines.

CAMARONES (Page 2:568)

CAMARONES, (los) Géog. riviere d'Afrique dans le golfe de Guinée, qui prend sa source dans le royaume de Biafara.

CAMAIEU (Page 2:568)

CAMAIEU, s. m. pierre sur laquelle se trouvent plusieurs figures ou représentations de paysages & autres choses, par un jeu de la nature, en telle sorte que ce sont des especes de tableaux sans peinture. On le dit aussi de ces pierres précieuses, comme onices, sardoines, & agates, sur lesquelles les Graveurs en pierre employent leur art pour rendre les productions de la nature plus recommandables: alors les têtes ou les bas - reliefs dont ces pierres sont ornées prennent le nom de camaïeu. On en fait aussi sur des coquilles: ce sont les moins recommandables, par la raison de leur peu de dureté.

Camaïeu se dit encore de tous les tableaux faits de deux couleurs seulement: on dit peindre en camaïeu, de beaux camaïeux. On les appelle quelquefois tableaux de grisaille, & de clair - obscur. (R)

CAMB ou KAMP (Page 2:568)

CAMB ou KAMP, (Géog.) riviere d'Allemagne en Autriche, qui prend sa source aux frontieres de Boheme, & se jette dans le Danube.

CAMBALU (Page 2:568)

CAMBALU, voyez Pekin.

CAMBAMBA (Page 2:568)

CAMBAMBA, (Géog.) pays d'Afrique au royaume d'Angola, appartenant aux Portugais.

CAMBANA, ou CAMBOVA, ou CAMBAVA (Page 2:568)

CAMBANA, ou CAMBOVA, ou CAMBAVA, (Géog.) île des Indes orientales, entre les îles Molucques, celle de la Sonde & de Java.

CAMBAYE (Page 2:568)

CAMBAYE, (Géog.) grande ville d'Asie au royaume de Guzurate, dans les états du grand Mogol, proche d'un golfe de même nom. Long. 89. lat. 22. 30.

CAMBERG (Page 2:568)

CAMBERG, (Géog.) ville & château d'Allemagne, de l'électorat de Treves.

CAMBIO (Page 2:568)

CAMBIO, (Commerce.) terme Italien qui signifie change, & paroît dérivé du Latin cambium, qui veut dire la même chose. On s'en sert assez communément en Provence, & encore davantage en Hollande. Voyez Change.

CAMBISTE (Page 2:568)

CAMBISTE, s. m. nom qu'on donne dans le Commerce à ceux qui se mêlent du négoce des lettres & billets de change, qui vont régulierement sur la place ou à la bourse pour s'instruire du cours de l'argent, & sur quel pié il est relativement au change des différentes places étrangeres, afin de pouvoir faire à propos des traites & remises, ou des négociations d'argent, de billets, lettres de change, &c. Voyez Place, Bourse, Billet, Lettre de change &c.

Ce mot, quoique vieux, ne laisse pas que d'être d'usage parmi les marchands négocians ou banquiers: on croit qu'il vient du Latin cambium, ou de l'Italien cambio, qui signifient change. Voyez Change. (G)

CAMBORI (Page 2:568)

CAMBORI, (Géog.) ville d'Asie au royaume de Siam, sur les frontieres de Pégu.

CAMBOUIS (Page 2:568)

CAMBOUIS, s. m. (Medecine.) graisse de porc ou d'autres animaux, dont on enduit les extrémités de l'essieu des roues des voitures: le vieux - oing prend le nom de cambouis quand il s'est charge par le frottement, des parties de fer de l'essieu & de la garniture des roues. Il passe pour propre à résoudre les hémorrhoïdes étant appliqué dessus: cette vertu lui vient du mars qui s'est détaché par le mouvement & la chaleur continuelle de l'essieu & de la roue.

Des charlatans en ont fait pendant long - tems un secret, & on l'a regardé comme un remede merveilleux. Il est aisé de voir que ce n'est qu'un mêlange de mars & de graisse, ou un liniment épaissi par le fer qui s'y est joint. (N)

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