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CAPRIOLE (Page 2:639)
CAPRIOLE, voyez
CAPRISANT (Page 2:639)
CAPRISANT, adj. (Medecine.) épithete du pouls irrégulier & sautillant, dans lequel l'artere interrompt son mouvement; ensorte que le second battement qui vient après cette interruption, est plus prompt & plus fort que le premier: de même qu'il arrive aux chevres qui bondissent & semblent faire un double mouvement en marchant. Galien, de Diff. puls. lib. I. cap. xxix.
CAPRONS (Page 2:639)
CAPRONS, (Jardinage.) ce sont de grosses fraises plus belles que bonnes, dont on fait peu de cas, & qui mûrissent en même tems que les autres. Leurs feuilles sont plus larges & en plus grand nombre. (K)
CAPRONEZA (Page 2:639)
CAPRONEZA, (Géog.) petite ville de Hongrie, dans l'Esclavonie, à deux milles de la Save.
CAPROTINE (Page 2:639)
* CAPROTINE, adj. f. (Hist. anc.) surnom que les anciens Romains avoient donné à Junon & aux nones de Juillet, tems auquel ils célébroient une fête dont Plutarque & Macrobe racontent ainsi l'origine. Les peuples voisins de Rome crurent qu'il leur seroit facile de prendre ou de détruire cette ville épuisée, après l'invasion des Gaulois. Ils s'assemblerent, & mirent à leur tête Lucius, dictateur des Fidenates. Lucius fit annoncer aux Romains par un héraut, que le seul moyen qu'ils eussent de conserver les restes de leur ville, c'étoit de lui livrer leurs femmes & leurs filles. Les sénateurs ne savoient quel parti prendre, lorsqu'une esclave appellée Philotis, persuada à ses compagnes de se couvrir des habits de leurs maîtresses, & de passer dans le camp ennemi. Ce qui fut exécuté. Le général les distribua aux capitaines & aux soldats. Ces filles les inviterent à prendre part à une fête solennelle qu'elles feignirent de célébrer entr'elles. Les hôtes séduits par cette innocente supercherie, s'abandonnerent à la débauche: mais lorsqu'ils furent assoupis par le vin & par le sommeil, elles appellerent les Romains par un signal qu'elles leur donnerent du haut d'un figuier sauvage. Ceux - ci accoururent, & firent main - basse par - tout. La liberté fut accordée à ces généreuses esclaves, avec une somme d'argent pour se marier; le jour de cette délivrance extraordinaire, appellé Nones Caprotines ou du figuier; & une fête instituée sous le même nom en l'honneur de Junon. Depuis ce tems, à pareil jour, les esclaves régaloient leurs maîtresses hors de la ville, sous des figuiers sauvages, luttoient entr'elles, & rappelloient par des exercices la mémoire d'une défaite qu'elles avoient occasionnée par leur dévouement & leur industrie.
CAPSA (Page 2:639)
CAPSA, (Géog.) ville de la Turquie en Europe dans la Romanie.
CAPSAIRE (Page 2:639)
* CAPSAIRE, s. m. (Hist. anc. & mod.) Les Romains & les Grecs donnoient ce nom à ceux qui gardoient les habits dans les bains publics, & à certains domestiques qui conduisoient les enfans à l'école, portant leurs livres dans une boîte, capsa.
CAPSCHAC (Page 2:639)
CAPSCHAC, (Géog.) pays très - considérable de la Tartarie, qui s'étend depuis le Turquestan jusqu'au Wolga, & depuis le Wolga jusqu'au pays de Crimée. Sa plus grande étendue est depuis la mer Caspienne jusqu'à la mer Glaciale. [p. 640]
CAPSE (Page 2:640)
CAPSE, s. f. espece de chausse de velours mipartie, dans laquelle on met les billets le jour de l'élection des prevôt des marchands & échevins.
CAPSULAIRE (Page 2:640)
CAPSULAIRE, adj. (en Anatomie.) épithete des
ligamens & des membranes qui forment avec les os
auxquels elles sont attachées des especes de capsules.
Voyez
CAPSULE (Page 2:640)
CAPSULE fignifie à la lettre bourse, étui, poche. Ce mot vient du latin capsula, diminutif de capsa, qui signifie une boîte à serrer quelque chose.
La capsule de Glisson est une membrane qui naît du
péritoine, enveloppe le tronc de la veine - porte à
son entrée dans le foie, & lui sert comme d'étui, se
partageant en autant de branches qu'elle, & l'accompagnant
jusques dans ses moindres ramifications.
Voyez
Cette même capsule ou membrane enferme aussi
le conduit biliaire, & autres vaisseaux du foie, ce
qui lui a fait donner le nom de capsule commune. V.
Capsule du coeur est une membrane qui environne
le coeur, la même que celle qu'on appelle plus communément
péricarde. Voyez
Capsules (Page 2:640)
Elles sont à peu - près de la grosseur d'une noix vomique;
leur figure n'est pas tout - à - fait la même dans
tous les sujets: dans quelques - uns elles sont rondes;
dans d'autres triangulaires, quarrées, &c. La membrane
dont elles sont couvertes est très - fine, & leur
cavité considérable à proportion de leur volume.
On ne sait pas bien quel est leur usage; il y a
pourtant apparence qu'elles servent à séparer l'humeur
noire qu'on trouve dans leur cavité, & qui est
ensuite versée par leur veine dans l'émulgente, où
elle se mêle avec le sang, auquel elle sert de ferment,
selon quelques - uns; & selon d'autres, de délayant
pour l'atténuer & le rendre moins épais. Ces glandes
dans le foetus sont presque de la grosseur des reins.
Voyez
Capsules (Page 2:640)
Capsule (Page 2:640)
CAPTATEUR (Page 2:640)
CAPTATEUR, s. m. terme de Palais, par où l'on entend celui qui par flatteries & par artifices tâche à surprendre des testamens ou des donations. (H)
CAPTIF (Page 2:640)
CAPTIF, s. m. (Hist. mod.) esclave ou personne
prise sur l'ennemi, en particulier par un pirate ou
corsaire. Voyez
On appelle plus particulierement de ce nom les esclaves chrétiens que les corsaires de Barbarie font dans leurs courses, & que les PP. de la Merci & les Mathurins vont racheter de tems en tems à Alger & dans d'autres endroits de la partie septentrionale d'Afrique.
CAPTIVERIE (Page 2:640)
CAPTIVERIE, s. f. (Commerce.) on nomme ainsi dans le commerce des Negres, qui se fait par les François au Sénégal, des grands lieux destinés à renfermer les captifs que l'on traite, & dans lesquels on les tient jusqu'à ce qu'ils soient en assez grand nombre pour être transportés aux vaisseaux & envoyés aux îles.
Les captiveries les plus grandes & les plus sûres que la compagnie Françoise du Sénégal ait dans toute l'é<cb->
CAPTURE (Page 2:640)
CAPTURE, s. f. terme de Pratique, est l'appréhension au corps d'un débiteur ou criminel par des archers ou sergens, à l'effet d'être conduit & détenu dans les prisons. (H)
CAPUCHON (Page 2:640)
* CAPUCHON, s. m. (Hist. ecclés.) espece de vêtement à l'usage des Bernardins, des Bénédictins. &c. Il y a deux sortes de capuchons; l'un blanc, fort ample, que l'on porte dans les occasions de cérémonie: l'autre noir, qui est une partie de l'habit ordinaire.
Le P. Mabillon prétend que le capuchon étoit dans
son origine, la même chose que le scapulaire. Mais
l'auteur de l'apologie pour l'empereur Henri IV. distingue
deux especes de capuchon; l'une étoit une robe
qui descendoit de la tête jusqu'aux piés, qui avoit
des manches, & dont on se couvroit dans les jours &
les occasions remarquables; l'autre, une sorte de
camail pour les autres jours: c'est ce dernier qu'on
appelloit proprement scapulaire, parce qu'il n'enveloppoit
que la tête & les épaules. V.
Capuchon, se dit plus communément d'une piece d'étoffe grossiere, taillée & cousue en cone, ou arrondie par le bout, dont les Capucins, les Récolets, les Cordeliers, & d'autres religieux mendians, se couvrent la tête.
Le capuchon fut autrefois l'occasion d'une grande guerre entre les Cordeliers. L'ordre fut divisé en deux factions, les freres spirituels, & les freres de communauté. Les uns vouloient le capuchon étroit, les autres le vouloient large. La dispute dura plus d'un siecle avec beaucoup de chaleur & d'animosité, & fut à peine terminée par les bulles de quatre papes, Nicolas IV, Clément V, Jean XXII, & Benoît XII. Les religieux de cet ordre ne se rappellent à présent cette contestation qu'avec le dernier mépris.
Cependant si quelqu'un s'avisoit aujourd'hui de traiter le Scotisme comme il le mérite, quoique les futilités du docteur subtil soient un objet moins important encore que la forme du coqueluchon de ses disciples, je ne doute point que l'agresseur n'eût une querelle fort vive à soûtenir, & qu'il ne s'attirât bien des injures.
Mais un Cordelier qui auroit du bon sens ne pourroit - il pas dire aux autres avec raison:
CAPUCIATI (Page 2:640)
CAPUCIATI ou ENCAPUCHONNÉS, certains hérétiques qui s'éleverent en Angleterre en 1387, & qui furent ainsi nommés; parce qu'ils ne se découvroient point devant le S. Sacrement. Ils suivoient les erreurs de Wiclef, & soûtenoient l'apostasie de Pierre Pareshul, moine Augustin, lequel ayant quitté le froc, accusa son ordre de plusieurs crimes. Sponde, A. C. 1377.
CAPUCINS (Page 2:640)
CAPUCINS, religieux de l'ordre de S. François,
de la plus étroite observance. Voyez
On leur donna ce nom par rapport à la réforme
extraordinaire de leur capuchon. Ils sont vêtus d'une
grosse robe, d'un manteau, & d'un capuce d'un gros
drap gris; portent la barbe, des sandales, & une
couronne de cheveux. Cette réforme des Mineurs ou
Cordeliers a pour auteur Matthieu de Baschi, frere
Mineur observantin, du duché de Spolete, & religieux
au couvent de Montefiascone, qui, en 1525,
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