ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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CAPSE

CAPSE, s. f. espece de chausse de velours mipartie, dans laquelle on met les billets le jour de l'élection des prevôt des marchands & échevins.

CAPSULAIRE

CAPSULAIRE, adj. (en Anatomie.) épithete des ligamens & des membranes qui forment avec les os auxquels elles sont attachées des especes de capsules. Voyez Ligament, Membrane, & Capsule . (L)

CAPSULE

CAPSULE fignifie à la lettre bourse, étui, poche. Ce mot vient du latin capsula, diminutif de capsa, qui signifie une boîte à serrer quelque chose.

La capsule de Glisson est une membrane qui naît du péritoine, enveloppe le tronc de la veine - porte à son entrée dans le foie, & lui sert comme d'étui, se partageant en autant de branches qu'elle, & l'accompagnant jusques dans ses moindres ramifications. Voyez Veine - Porte.

Cette même capsule ou membrane enferme aussi le conduit biliaire, & autres vaisseaux du foie, ce qui lui a fait donner le nom de capsule commune. V. Conduit biliaire.

Capsule du coeur est une membrane qui environne le coeur, la même que celle qu'on appelle plus communément péricarde. Voyez Péricarde.

Capsules

Capsules atrabilaires, (autre terme d'Anatomie) se dit de deux glandes situées sur les veines, qu'on appelle aussi reins succenturiaux ou glandes rénales. L'épithete d'atrabilaires leur a été donnée à cause de la liqueur noire qui se trouve dans leur cavité; & celle de rénales ou reins succenturiaux, à cause de leur position. Voy. Reins Succenturiaux & Rénales

Elles sont à peu - près de la grosseur d'une noix vomique; leur figure n'est pas tout - à - fait la même dans tous les sujets: dans quelques - uns elles sont rondes; dans d'autres triangulaires, quarrées, &c. La membrane dont elles sont couvertes est très - fine, & leur cavité considérable à proportion de leur volume. On ne sait pas bien quel est leur usage; il y a pourtant apparence qu'elles servent à séparer l'humeur noire qu'on trouve dans leur cavité, & qui est ensuite versée par leur veine dans l'émulgente, où elle se mêle avec le sang, auquel elle sert de ferment, selon quelques - uns; & selon d'autres, de délayant pour l'atténuer & le rendre moins épais. Ces glandes dans le foetus sont presque de la grosseur des reins. Voyez Bile.

Capsules

Capsules séminales. C'est la même chose que vésicules séminales. Voyez Vésicules Séminales. (L)

Capsule

Capsule, capsula, (Hist. nat. bot.) c'est une loge ou une sorte de boîte, theca, qui renferme les semences des plantes. Cette enveloppe est plus ou moins mince ou épaisse, plus ou moins molle ou dure, &c. Tournefort, Inst. rei herb. (I)

CAPTATEUR

CAPTATEUR, s. m. terme de Palais, par où l'on entend celui qui par flatteries & par artifices tâche à surprendre des testamens ou des donations. (H)

CAPTIF

CAPTIF, s. m. (Hist. mod.) esclave ou personne prise sur l'ennemi, en particulier par un pirate ou corsaire. Voyez Esclave, Pirate, &c.

On appelle plus particulierement de ce nom les esclaves chrétiens que les corsaires de Barbarie font dans leurs courses, & que les PP. de la Merci & les Mathurins vont racheter de tems en tems à Alger & dans d'autres endroits de la partie septentrionale d'Afrique.

CAPTIVERIE

CAPTIVERIE, s. f. (Commerce.) on nomme ainsi dans le commerce des Negres, qui se fait par les François au Sénégal, des grands lieux destinés à renfermer les captifs que l'on traite, & dans lesquels on les tient jusqu'à ce qu'ils soient en assez grand nombre pour être transportés aux vaisseaux & envoyés aux îles.

Les captiveries les plus grandes & les plus sûres que la compagnie Françoise du Sénégal ait dans toute l'é<cb-> tendue de sa concession, sont celles de l'île de Gorée. (G)

CAPTURE

CAPTURE, s. f. terme de Pratique, est l'appréhension au corps d'un débiteur ou criminel par des archers ou sergens, à l'effet d'être conduit & détenu dans les prisons. (H)

CAPUCHON

* CAPUCHON, s. m. (Hist. ecclés.) espece de vêtement à l'usage des Bernardins, des Bénédictins. &c. Il y a deux sortes de capuchons; l'un blanc, fort ample, que l'on porte dans les occasions de cérémonie: l'autre noir, qui est une partie de l'habit ordinaire.

Le P. Mabillon prétend que le capuchon étoit dans son origine, la même chose que le scapulaire. Mais l'auteur de l'apologie pour l'empereur Henri IV. distingue deux especes de capuchon; l'une étoit une robe qui descendoit de la tête jusqu'aux piés, qui avoit des manches, & dont on se couvroit dans les jours & les occasions remarquables; l'autre, une sorte de camail pour les autres jours: c'est ce dernier qu'on appelloit proprement scapulaire, parce qu'il n'enveloppoit que la tête & les épaules. V. Scapulaire.

Capuchon, se dit plus communément d'une piece d'étoffe grossiere, taillée & cousue en cone, ou arrondie par le bout, dont les Capucins, les Récolets, les Cordeliers, & d'autres religieux mendians, se couvrent la tête.

Le capuchon fut autrefois l'occasion d'une grande guerre entre les Cordeliers. L'ordre fut divisé en deux factions, les freres spirituels, & les freres de communauté. Les uns vouloient le capuchon étroit, les autres le vouloient large. La dispute dura plus d'un siecle avec beaucoup de chaleur & d'animosité, & fut à peine terminée par les bulles de quatre papes, Nicolas IV, Clément V, Jean XXII, & Benoît XII. Les religieux de cet ordre ne se rappellent à présent cette contestation qu'avec le dernier mépris.

Cependant si quelqu'un s'avisoit aujourd'hui de traiter le Scotisme comme il le mérite, quoique les futilités du docteur subtil soient un objet moins important encore que la forme du coqueluchon de ses disciples, je ne doute point que l'agresseur n'eût une querelle fort vive à soûtenir, & qu'il ne s'attirât bien des injures.

Mais un Cordelier qui auroit du bon sens ne pourroit - il pas dire aux autres avec raison: « Il me semble, mes peres, que nous faisons trop de bruit pour rien: les injures qui nous échapperont ne rendront pas meilleur l'ergotisme de Scot. Si nous attendions que la saine philosophie, dont les lumieres se répandent partout, eût pénétré un peu plus avant dans nos cloîtres, peut - être trouverions-nous alors les rêveries de notre docteur aussi ridicules que l'entêtement de nos prédécesseurs sur la mesure de notre capuchon». Voyez les articles Cordeliers & Scotisme.

CAPUCIATI

CAPUCIATI ou ENCAPUCHONNÉS, certains hérétiques qui s'éleverent en Angleterre en 1387, & qui furent ainsi nommés; parce qu'ils ne se découvroient point devant le S. Sacrement. Ils suivoient les erreurs de Wiclef, & soûtenoient l'apostasie de Pierre Pareshul, moine Augustin, lequel ayant quitté le froc, accusa son ordre de plusieurs crimes. Sponde, A. C. 1377.

CAPUCINS

CAPUCINS, religieux de l'ordre de S. François, de la plus étroite observance. Voyez Religieux.

On leur donna ce nom par rapport à la réforme extraordinaire de leur capuchon. Ils sont vêtus d'une grosse robe, d'un manteau, & d'un capuce d'un gros drap gris; portent la barbe, des sandales, & une couronne de cheveux. Cette réforme des Mineurs ou Cordeliers a pour auteur Matthieu de Baschi, frere Mineur observantin, du duché de Spolete, & religieux au couvent de Montefiascone, qui, en 1525,

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