ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"637"> le parapet de cet ouvrage, par lesquelles le soldat tiroit sur l'ennemi; mais la fumée de la poudre qui en rendoit le séjour très - incommode, a fait supprimer ces especes de routes ou couvertures. On se contente seulement aujourd'hui, dans un tems de siége, de couvrir le dessus de la caponniere de claies ou de blindes, pour garentir ceux qui défendent la caponniere des pierres que l'ennemi jette dans le fossé pour la faire abandonner.

Outre la caponniere du fossé, il faut observer qu'on donne quelquefois le même nom aux communications du chemin couvert avec les ouvrages qui sont au pié du glacis, parce que ces communications sont de même des especes de doubles chemins couverts. Voyez Communication. Elémens de Fortific. par M. Le Blond. (Q)

CAPORAL (Page 2:637)

CAPORAL, s. m. (Art milit.) c'est un bas officier d'infanterie, qui pose & leve les sentinelles, fait garder le bon ordre dans le corps - de - garde, commande une escoüade, & reçoit le mot des rondes qui passent auprès de son corps - de - garde. Il y a pour l'ordinaire trois caporaux dans chaque compagnie. Voyez Compagnie.

Ce mot vient de l'Italien caporale, qui signifie la même chose, & qui est dérivé de caput, tête, chef; le capoal étant le premier de sa compagnie.

Caporal (Page 2:637)

Caporal d'un vaisseau, est un officier qui a soin de poser le guet & les sentinelles, & de les lever; il visite aussi les armes des soldats & des mariniers, & leur apprend à s'en servir. Il a un aide sous lui. (Q)

CAPORIE, ou CAPORIO (Page 2:637)

CAPORIE, ou CAPORIO, (Géog.) ville de Suede, en Ingrie, sur le golfe de Finlande.

CAPORNACK (Page 2:637)

CAPORNACK, (Géog.) ville & château d'Hongrie, dans l'Esclavonie.

CAPOSER (Page 2:637)

CAPOSER, verb, neut. (Marine.) ce mot peu usité, signifie mettre le navire à la cape.

On capose en amarrant le gouvernail bien ferme, pour laisser aller le vaisseau au gré du vent. Voyez Cape, & Capeier.

CAPOT (Page 2:637)

CAPOT, s. m. (Marine.) c'est un habillement fait en forme de robe capuchonnée, que mettent les gens de mer par dessus leur habit ordinaire, pour les garantir de l'injure du tems (Z)

CAPOT (Page 2:637)

CAPOT, s. m. voyez Cagot.

Capot (Page 2:637)

Capot, (terme de jeu de Piquet.) On dit de celui qui ne fait aucune levée ou main, qu'il est capot. Le ca, pot vaut quarante points. Voyez Piquet. Celui qui gagne seulement les cartes, n'en compte que dix.

CAPOTAGE (Page 2:637)

CAPOTAGE, s. m. (Marine.) on donne ce nom à cette partie de la science du pilote, qui consiste dans la connoissance du chemin que le vaisseau fait sur la surface de la mer; connoissance nécessaire pour conduire sûrement le vaisseau.

On sait que la ligne décrite par un vaisseau sur la surface de la mer, est une courbe, appellée loxodromie, ou loxodromique, qui coupe tous les méridiens à angles égaux. Plusieurs auteurs nous ont donné des traités de cette loxodromie, dans l'hypothese de la terre sphérique. Mais comme on a reconnu que la terre est un sphéoride applati, il a fallu faire entrer cette nouvelle considération dans la théorie de la loxodromie, qui en est devenue beaucoup plus difficile. C'est ce qu'ont fait MM. Murdoch & Walz, savans Géometres, l'un Anglois, l'autre Allemand, dans des traités qu'ils ont publiés exprès sur cela. M. de Maupertuis a traité le même sujet d'une maniere plus élégante & plus commode pour la pratique, dans un mémoire qui, quoiqu'assez court, renferme toute la théorie du capotage dans l'hypothese de la terre applatie. Ce mémoire imprimé parmi ceux de l'académie des Sciences de 1744, est intitulé: Traité de la loxodromie. On y réduit toût le capotage à ces quatre problèmes, dont il donne la solution en très peu de pages.

I. Étant connue la longueur de la route faite sur un même cercle parallele à l'équateur, trouver la différence en longitude; ou réciproquement, étant connue la différence en longitude sur le même parallele, trouver la longueur de l'arc du parallele.

II. Étant connue la latitude d'un lieu de la surface de la terre, trouver l'arc du méridien intercepté entre l'équateur & ce lieu.

III. Étant connus l'angle de la route & la latitude d'un lieu, trouver l'arc de la loxodromie terminé par l'équateur, & ce lieu.

IV. Étant connus l'angle de la route & la latitude d'un lieu, trouver la différence en longitude entre ce lieu & le point où la loxodromie coupe l'équateur.

M. de Maupertuis donne des formules algébriques pour résoudre ces questions, & fait voir comment on y peut rapporter tous les problèmes qu'on peut proposer sur la navigation.

Il seroit à souhaiter qu'on réduisít ces formules algébriques en tables toutes calculées, pour l'utilité & la commodité des pilotes. Voyez Navigation, Route, Terre, Loxodromie , &c. (O)

CAPOUE (Page 2:637)

CAPOUE, (Géog.) ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour. Long. 31. 55. lat. 41. 7.

CAPOZWAR (Page 2:637)

CAPOZWAR, (Géog.) petite ville forte de la basse Hongrie, sur la riviere de Capoz.

CAPPADOCE (Page 2:637)

* CAPPADOCE, s. m. (Géog. anc. & mod.) contrée ancienne & considérable de l'Asie mineure, bornée par l'Arménie mineure à l'orient, la Cilicie au midi, la Galatie & la Pamphilie au couchant, & le Pont - Euxin au septentrion. Ce fut un royaume, mais les Romains la réduisirent en province: elle appartient maintenant aux Tures.

CAPPE (Page 2:637)

CAPPE, s. f. (Sucrerie.) c'est ainsi qu'on appelle des morceaux de bois légers, minces, arrêtés ensemble par le bout d'enhaut; on en couvre les formes cassées pour les mettre en état de servir encore; l'élévation que forme l'assemblage des morceaux de bois s'appelle la tête ou le crochet de la cappe.

CAPPEL, ou WALD - CAPPEL (Page 2:637)

CAPPEL, ou WALD - CAPPEL, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le pays de Hesse, sur la Wohra.

CAPRAIA, ou LA CAPRÉE (Page 2:637)

CAPRAIA, ou LA CAPRÉE, (Géog.) île d'Italie, dans la mer de Toscane, au nord - est de celle de Corse dont elle dépend; elle a environ six lieues de tour.

CAPRANICA (Page 2:637)

CAPRANICA, (Géog.) petite ville d'Italie dans l'état de l'Eglise, à deux milles de Sutri.

CAPRARA (Page 2:637)

CAPRARA, (Géog.) petite île du golfe de Venise, une de celles de Trémiti, dépendante du royaume de Naples.

CAPRÉES ou CAPRI (Page 2:637)

CAPRÉES ou CAPRI, (Géog.) île de la Méditerranée, au royaume de Naples, dans la principauté citérieure, fameuse par la retraite & les débauches de Tibere, & par la grande quantité de cailles qui y passent tous les ans.

CAPRES (Page 2:637)

CAPRES, s. m. pl. (Marine.) c'est le nom qu'on donne aux armateurs & aux vaisseaux qui sont armés en guerre pour faire la course. (Z)

Capres (Page 2:637)

Capres, s. f. pl. baie du caprier. Voyez Caprier.

CAPRI (Page 2:637)

CAPRI, (Géog.) capitale de l'île du même nom; elle a un bon château; elle est à 8 lieues de Napies. Long. 31. 41. lat. 40. 35.

CAPRIANA (Page 2:637)

CAPRIANA, (Géog.) petite ville forte d'Italie, dans le Mantouan.

CAPRIATO (Page 2:637)

CAPRIATO, (Géog.) petite ville d'Italie, dans le marquisat de Montferrat.

CAPRICE (Page 2:637)

CAPRICE, s. f. (en Architecture.) on se sert de ce nom par métaphore, pour exprimer une composi<pb-> [p. 638] tion bisarre, quoiqu'ingénieuse, mais qui est éloignée des préceptes de l'Art, tels que sont les ouvrages du Boromini, Architecte d'Italie, de Berin, & de la Joue, Peintres & Dessinateurs François, & de plusieurs autres de nos jours; par une imagination aussi fertile que déréglée, ils mettent en usage des licences qui autorisent la plûpart des jeunes Architectes sans expérience & sans regle à les imiter, & par là à rendre l'Architecture susceptible de variations, comme les habits, les modes, &c. (P)

Caprige (Page 2:638)

Caprige, ou Fantaisie, sorte de piece de Musique libre, dans laquelle l'auteur sans s'assujettir à rien, donne carriere à son génie, & se livre à tout le feu de la composition: le caprice de Rebel étoit estimé dans son tems; aujourd'hui les caprices de Locatelli donnent de l'exercice à nos violons. (S)

CAPRICORNE (Page 2:638)

CAPRICORNE, (en Astronomie.) est le dixieme signe du zodiaque; il donne son nom à la dixieme partie de l'écliptique. Voyez Signe, Ecliptique.

Le caractere dont se servent les auteurs d'Astronomie, pour désigner le capricorne, est .

Les anciens ont regardé le capricorne comme le dixieme signe du zodiaque, & fixé le solstice d'hyver pour notre hémisphere à l'arrivée du soleil dans ce signe. Mais les étoiles ayant avancé d'un signe tout entier vers l'orient, le capricorne est maintenant plûtôt le onzieme signe que le dixieme; & c'est à l'entrée du soleil dans le sagittaire, que se fait le solstice, quoiqu'on ait conservé la façon de s'exprimer des anciens. Voyez Solstice, & Précession

Ce signe a dans les anciens monumens, dans les médailles, &c. la tête d'un bouc & la queue d'un poisson, ou la forme d'un égipan; il est quelquefois désigné simplement par un bouc.

Le capricorne a dans les catalogues de Ptolomée & de Tycho 28 étoiles; dans celui d'Hevelius, 29; quoiqu'au tems d'Hevelius il en eût disparu une de la sixieme grandeur, que Ticho comptoit la vingt - septieme, & qu'il avoit placée dans la queue du capricorne. Flamsteed fait le capricorne de 51 étoiles, dans son catalogue Britannique. (O)

Capricorne (Page 2:638)

Capricorne, s. m. (Hist. nat. Insectolog.) capricornus, cerambix, insecte de la classe de ceux qui ont des fausses ailes, & dont la bouche a des mâchoires. Selon M. Linnaeus, Syst. nat. le capricorne ressemble au cerf - volant pour la grandeur & pour la couleur; sa tête est large, ses yeux sont grands; sa bouche est ouverte & garnie de deux dents crochues & dures. La partie du corps qui correspond aux épaules des quadrupedes, semble être sculptée comme un ouvrage d'ébene polie; il a trois pattes qui ont chacune trois articulations, & qui paroissent fort foibles. Il a deux antennes placées au - dessus des yeux, plus longues que le corps, & flexibles, par le moyen de neuf ou dix articulations; ces antennes ne sont pas d'égale grosseur dans toute leur étendue: elles ont au contraire des inégalités ou des noeuds à peu près comme ceux des cornes du bouc; c'est d'où vient le nom de capricorne. Mouffet, Théat. insect. Cet auteur ajoûte que le capricorne se suspend aux arbres par le moyen de ses antennes, qu'il s'en aide pour marcher, & qu'en rongeant le bois avec ses dents, il fait un bruit que l'on peut comparer au cri ou au grognement des pourceaux. Mouffet donne aussi la description de plusieurs autres especes de capricornes; M. Linnaeus en rapporte dix - huit especes dans le Fauna Suecica. Voyez Insecte. (I)

CAPRIER (Page 2:638)

CAPRIER, s. m. (Hist. nat. bot.) capparis, genre de plante à fleur composée pour l'ordinaire de quatre pétales disposés en rose. Il sort du calice un pistil qui a un embryon: cet embryon devient dans la suite un fruit fait en forme de poire ou une silique charnue, dans laquelle il y a plusieurs semences qui sont assez souvent arrondies, & d'une figure approchante de celle d'un rein. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

On cueille les boutons du capparis spinosa, J. B. 2. 63. on les confit dans le vinaigre, & on les envoye par toute l'Europe.

Les capres sont astringentes, ameres, corroborantes, bonnes pour les estomacs foibles & grossiers chargés d'humeurs pituiteuses, & qui ont perdu l'appétit: elles sont bonnes pour lever les obstructions des visceres, sur - tout de la rate; pour la paralysie & les convulsions causées par la superfluité des humeurs. On les recommande dans les fievres chroniques & continues.

On applique des linges, ou une éponge trempée dans la saumure de capres, sur le côté au - dessous de l'hypocondre, pour résoudre l'enflûre de la rate; si l'on y ajoûte de la semence de moutarde, pour que le vinaigre puisse s'imprégner de son sel volatil, le remede n'en sera que meilleur.

Les capres sont aussi bonnes pour tuer les vers.

La racine du caprier est une des cinq petites racines apéritives.

L'écorce de cette racine est apéritive, diurétique; elle entre dans les tisannes apéritives.

L'huile du caprier se fait par l'ébullition de cette racine dans l'huile d'olive: on en oint la région de la rate dans les douleurs de cette partie.

Cette huile est fort composée dans Lémery, & n'en n'est pas meilleure. Zwelfer ajoûte à la composition pour la rendre plus efficace, du sel ammoniac, du tabac, du camfre, de l'huile distillée de gomme ammoniaque. (N)

CAPRIFICATION (Page 2:638)

* CAPRIFICATION, s. f. (Hist. nat. bot.) maniere d'élever des figuiers. Les anciens en ont parlé avec beaucoup d'admiration, & elle n'est pas imaginaire. Elle se pratique tous les ans dans la plûpart des îles de l'Archipel, par le moyen des moucherons. Les figuiers y portent beaucoup de fruits: mais ces fruits, qui font une partie des richesses du pays, ne profiteroient pas si l'on ne s'y prenoit de la maniere que nous allons décrire.

On cultive dans les îles de l'Archipel deux sortes de figuiers. La premiere espece s'appelle ornos, du Grec littéral erinos, qui signifie le figuier sauvage ou le caprificus des Latins. La seconde espece est le figuier domestique. Le sauvage porte trois sortes de fruits, qui ne sont pas bons à manger, mais qui sont absolument nécessaires pour faire mûrir ceux des figuiers domestiques. Les fruits du sauvage sont nommés fornites, cratitires, & orni. Ceux qu'on appelle fornites paroissent dans le mois d'Août, & durent jusqu'en Novembre sans mûrir: il s'y engendre de petits vers de la piquûre de certains moucherons, que l'on ne voit voltiger qu'autour de ces arbres. Dans les mois d'Octobre & de Novembre ces moucherons piquent d'eux - mêmes les seconds fruits des mêmes piés du figuier. Ces fruits que l'on nomme cratitires ne se montrent qu'à la fin de Septembre, & les fornites tombent peu à peu après la sortie de leurs moucherons: ces cratitires au contraire restent sur l'arbre jusqu'au mois de Mai, & renferment les oeufs que les moucherons des fornites y ont laissés en les piquant. Dans le mois de Mai, la troisieme espece de fruit commence à pousser sur les mêmes piés des figuiers sauvages, qui ont produit les deux autres. Ce fruit est beaucoup plus gros, & se nomme orni. Lorsqu'il est parvenu à une certaine grosseur, & que son oeil commence à s'entr'ouvrir, il est piqué dans cette partie par les moucherons des cratitires, qui se trouvent en état de passer d'un fruit à l'autre pour y décharger leurs oeufs. Il arrive quelquefois que les moucherons des cratitires tardent à sortir dans certains quartiers, tandis que les orni de ces mêmes quartiers sont disposés à les recevoir, On est obligé dans ce cas - là d'aller chercher

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