ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"629"> du fluide environnant; & c'est par cette raison que les gouttes d'eau suspendues aux feuilles des arbres, ou à d'autres corps, ne tombent pas. L'on peut aussi par ce même principe rendre raison pourquoi certaines liqueurs, comme l'huile & l'eau, ne s'unissent pas; & au contraire, pourquoi les parties d'une même liqueur s'unissent si facilement.

Nous devons à M. Formey une partie de cet article. (O)

Capillaire (Page 2:629)

Capillaire, (fracture) est une fracture au crane si peu marquée, qu'à peine la peut - on voir: elle ne laisse pas d'être mortelle. Voyez Fracture & Fissure.

La fracture capillaire est l'effet d'un coup, d'une chûte, qui peut procurer un dépôt sous le crane; ainsi lorsqu'on l'a reconnue, il faut faire l'opération du trépan. Voy. Trépaner. (N)

Capillaire (Page 2:629)

Capillaire, (Hist. nat. bot.) adiantum, genre de plante que l'on peut reconnoître par ses feuilles. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Capillaire (Page 2:629)

Capillaire, (Medecine.) se dit de cinq plantes dont voici les noms; savoir l'adiante commun ou noir; l'adiante blanc, appellé capillaire de Montpellier; le polytric (Voyez Polytric); le céterach ou la scolopendre (Voyez Ceterach); & la salvia vitoe ou ruta muraria. V. Rue de muraille.

La vertu de tous les capillaires est d'être incisifs, atténuans, diurétiques, stomachiques, & propres pour aider l'expectoration. Le meilleur capillaire est le suivant.

C'est de l'adiantum fruticosum brasilianum, C. B. P. qu'on fait le sirop de capillaire, qui est très - adoucissant; on peut lui substituer le capillaire commun; filicula quoe adiantum nigrum officinarum pinnulis obtusioribus. J. R. H. Il entre dans le sirop de chicorée composé, & dans le sirop de guimauve de Fernel.

Le meilleur après ceux - là est le capillaire de Montpellier; adiantum foliis coriandri. C. P. B. & J. R. H.

Capillaire (Page 2:629)

Capillaire, (sirop de) se prépare de plusieurs façons; le meilleur est celui qui nous vient de Montpellier.

Sirop de capillaire, selon la Pharmacopée nouvelle de Paris. Prenez capillaire de Canada deux onces; faites - les infuser pendant deux heures, en y versant eau bouillante six livres: cette infusion se fea dans un vaisseau fermé; on y fondra sucre blanc six livres; on clarifiera ensuite, & l'on fera cuire à consistance de sirop, ou mieux encore à consistance d'éectuaire: on y ajoûtera une nouvelle infusion de capillaire; on aromatisera ensuite le sirop avec l'eau de fleur d'orange.

Le sirop de capillaire est très - vanté; il possede toutes les vertus de cette plante: on l'employe dans les maladies de poitrine: on le mêle dans la tisane ordinaire; dans les émulsions, dans le thé, pour les rendre plus adoucissans. (N)

CAPILLAMENT (Page 2:629)

CAPILLAMENT, s. m. (Anatom. Bot.) signifie à la lettre un cheveu, étant formé du Latin capillus, & celui - ci de caput, tête, & de pilus, poil (Voy. Cheveu); c'est pourquoi on donne figurément ce nom à plusieurs choses, qui par rapport à leur longueur & à leur finesse ressemblent à des cheveux; comme les capillamens des nerfs, qui signifient les fibres déliées, ou les filamens dont les nerfs sont composées. Voyez Nerf & Fibre.

« La vision, dit M. Newton, ne se fait - elle pas principalement par les vibrations excitées au fond de l'oeil par les rayons de lumiere, & continuées à travers les capillamens solides, transparens, & uniformes des nerfs optiques jusqu'au sensorium»? Newton, Opt. Voy. Vision. (O)

CAPILOTADE (Page 2:629)

CAPILOTADE, s. f. (Cuisine) ragoût qu'on fait de restes de volailles & de pieces de rôti dépecées.

CAPIOGLAN (Page 2:629)

* CAPIOGLAN, s. m. (Hist. mod.) espece de serviteur qui a soin dans le sérail des agemoglans, que le grand seigneur y appelle pour être employés dans la suire auprès de sa personne.

CAPION (Page 2:629)

CAPION, s. m. (Marine) capion de proue, capion de poupe; c'est un terme dont les Levantins se servent, appellant l'étrave capion de proue, & l'étambord capion de poupe. On dit encore capion à capion, pour signifier la distance de l'extrémité de la poupe à celle de la proue. Voyez Etrave, & Etambord . (Z)

CAPISCOL (Page 2:629)

* CAPISCOL, s. m. (Hist. ecclésiasiique) dignitaire de plusieurs églises, chapitres, cathédrales ou collégiales, qu'on dit être le même sous un autre nom dans la Provence & le Languedoc, où cette dignité est plus ordinaire, que le chantre dans les auties Provinces: si l'on s'en rapporte à l'étymologie, la capiscol a la prééminence au choeur; car capiscol vient, à ce qu'on prétend, de caput chori, le premier au choeur.

CAPISTRANO (Page 2:629)

CAPISTRANO, (Géog.) petite principauté d'Italie, dans le royaume de Naples.

CAPITA - GAUHAH (Page 2:629)

* CAPITA - GAUHAH, (Hist. nat. Bot.) arbrisseau des Indes orientales, dont le bois & l'écorce ont une odeur très - pénétrante, aussi bien que ses seuilles qui sont d'un beau verd clair, rondes, velues & grandes. Il produit des baies d'une forme ronde, de couleur brune, & à peu près semblables aux grains de genievre.

CAPITAINE (Page 2:629)

CAPITAINE, s. m. (Art milit.) le titre de Capitaint en matiere de guerre, a toûjours signifié un commandant ou un chef de troupe; ce mot vient du Latin caput, qui signifie chef.

Capitaine (Page 2:629)

Capitaine d'une compagnie, est un officier subalterne, qui commande une compagnie de cavalerie ou d'infanterie, sous les ordres du colonel. Voyez Compagnie & Colonel.

Nous disons dans le même sens un capitaine de dragons, de grenadiers, de marine, d'invalides. Voy. Dragon, Grenadier, &c. Les capitaines des gardes à pié & à cheval du Roy d'Angleterre ont le titre de colonel; parce que ce sont pour l'ordinaire gens du premier rang & des officiers généraux.

Dans la compagnie colonelle d'un régiment ou premiere compagnie, dont le colonel est lui - même capitaine, l'officier commandant est appellé capitaine - lieutenant. Voyez Capitaine - Lieutenant.

Lieutenant capitaine, est le capitaine en second ou l'officier qui commande la compagnie sous les ordres du capitaine, & pendant son absence. Voyez Lieutenant. On l'appelle dans quelques compagnies, capitaine - lieutenant.

Capitaine (Page 2:629)

Capitaine lieutenant, est celui qui commande une troupe ou compagnie, au nom & à la place de quelqu'autre, qui en a la commission avec le titre, les honneurs & la paye; mais qui est dispensé à cause de son rang d'exercer les fonctions de ce poste.

Le colonel étant ordinairement capitaine de la premiere compagnie de son régiment, il la fait commander par un subalterne avec le titre de capitaine lieutenant.

En France & en Angleterre, &c. le roi, la reine, le dauphin, les princes, &c. ont pour l'ordinaire les titres & les dignités de capitaines des gardes, des gensd'armes, &c. quoique les capitaines licutenans en exercent véritablement les fonctions.

Capitaine - Lieutenant (Page 2:629)

Capitaine - Lieutenant, est donc dans les gendarmes & les chevau - légers de la garde du Roi, dans les deux compagnies de mousquetaires, celle des grenadiers à cheval & les compagnies des gendarmes d'ordonnance, le commandant de chacune de ces compagnies; parce que c'est le Roi qui est le capitaine.

Il y a deux raisons de ce titre de capitaine - lieutenant: la premiere est l'autorité que le roi donne aux commandans des compagnies qui le portent, & qui est le même que celle du capitaine dans les autres [p. 630] compagnies; & la seconde, que le capitaine - lieutenant a les gages de capitaine & ceux de lieutenant.

Les compagnies de la gendarmerie, qui portent le nom de quelques princes, comme les gendarmes de Bretagne, de Berry, &c. ont également des capitaineslieutenans, quoiqu'il n'y ait point actuellement de prince de ce nom; parce que le Roi en est censé le capitaine.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine réformé, est un officier dont la place & la charge ont été réformés, mais qui conserve cependant le grade de capitaine en second, & sans aucun commandement. Voyez Réformé.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine général d'une armée, est celui qui la commande en chef. Voyez Général.

Ce dernier mot est senl en usage par une espece d'ellipse. Le Stathouder a pourtant titre de capitaine général des provinces unies.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine de milice, est celui qui commande une compagnie de milice. Voyez Milice.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine des guides, est celui qui est chargé du détail des chemins de l'armée. Il doit être très - habile dans la carte & dans la topographie des lieux où se fait la guerre. Les capitaines des guides sont sous les ordres des maréchaux des logis de l'armée. Il y a aussi des capitaines de mineurs, qui ont soin d'instruire & de fournir les mineurs; un capitaine des charrois, pour les attelages & les chariots des vivres & de l'artillerie, &c. (Q)

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine de vaisseau, ou Capitaine des vaisseaux, (Marine.) c'est un officier employé en cette qualité sur l'état du Roi, dont il tient sa commission, pour commander les vaisseaux de guerre.

Les devoirs & les fonctions du capitaine de vaisseau, sont renfermés dans 47 articles du titre 7 du livre Ier de l'Ordonnance de Louis XIV. pour les armées navales & arsenaux de marine, du 15 Avril 1689. Nous croyons qu'il est inutile de copier cette Ordonnance, qui est commune & connue de tout le monde.

Lorsque les capitaines des vaisseaux du roi se trouvent servir sur terre, ils roulent avec les colonels, suivant l'ancienneté de leur commission.

Quoique le nombre des capitaines ne soit pas absolument fixé, le roi en a toûjours au moins 110 ou 120, employés sur l'état de la marine.

Lorsqu'un capitaine monte un vaisseau pavillon, c'est - à - dire un vaisseau monté par un officier général; c'est au capitaine à faire faire le détail du service.

Les connoissances d'un capitaine des vaisseaux du roi doivent être fort étendues. Il doit savoir la construction & la bâtisse des vaisseaux; il doit posséder toutes les manoeuvres qu'il convient faire dans les différentes situations où il peut se trouver à la mer, soit dans le mauvais tems, soit pour attaquer ou éviter l'ennemi: il doit savoir les évaluations navales convenables pour marcher en corps d'armée, ou en escadre; l'hydrographie & toutes ses opérations lui doivent être familieres. Enfin c'est un métier perpétuel d'étude, de réflexion, & d'attention; & on ne parvient au grade de capitaine, qu'après avoir passé successivement par tous les autres grades de la marine, tels que ceux de garde de la marine, enseigne, & lieutenant.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine en second; il fait les mêmes fonctions que le capitaine qui commande le vaisseau en son absence; le capitaine en second est moins ancien que le commandant.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine de Vaisseau marchand, ou Capitaine de navire. Voyez Maitre & Patron.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine de port, c'est l'officier établi dans quelque port considérable, où il y a un arsenal de marine, & qui y commande une garde pour la sûreté de toutes choses. Dans les désarmemens qui se font au retour des voyages, les capitaines & les officiers qui ont monté des vaisseaux, les remettent à la charge & à la garde du capitaine du port; c'est lui qui a soin de l'amarrage des navires de guerre, & qui oblige les vaisseaux qui arrivent, à rendre les saluts ordinaires. Il fait les rondes nécessaires autour des bassins, pour veiller à la conservation des vaisseaux du roi, & doit coucher toutes les nuits à bord. Il doit visiter les vaisseaux à armer & en dresser l'état de radoub & de carene. Il est obligé de mener en rade les vaisseaux du premier & du deuxieme rang, son lioutenant, ceux des troisieme & quatrieme rang, & l'enseigne aux au - dessous. Il y a présentement en France six capitaines de port, à Toulon, Rochefort, Brest, le Havre, Dunkerque, & Port - Louis.

Le détail de ce qui concerne toutes les fonctions de capitaines de port se trouve renfermé en 15 articles du livre XII. titre iij. de l'Ordonnance de Louis XIV. pour les armées navales & arsenaux de marine, du 15 Avril 1689.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine de Marine, c'est celui qui commande les soldats gardiens d'un port. Il y en a dans chaque port où il y a des soldats gardiens.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine d'armes, c'est un bas officier qui a soin des soldats sur les vaisseaux: il est immédiatement au - dessus des sergens, & a l'inspection sur les menues armes du vaisseau; comme aussi sur les bales, bandolieres, pertuisanes, espontons, haches d'armes, & autres choses semblables qu'il distribue selon les besoins.

C'est au capitaine d'armes d'avoir soin des menues armes, & de se mettre à la tête des soldats lorsqu'il faut combattre; il doit sur - tout visiter leurs mousquets, & voir s'ils sont chargés comme il faut, & si les soldats ont leurs petites gargousses toutes prêtes. C'est lui qui pose la sentinelle devant la chambre du capitaine, & au haut de la tire - vieille.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine des Matelots, c'est un officier marinier qui commande aux matelots sous le maître d'équipage.

Capitaine (Page 2:630)

Capitaine garde - côtes, ce sont ceux qui commandent la milice que l'on établit pour garder les côtes, & pour empêcher les ennemis de faire quelques descentes. (Z)

CAPITAINERIE (Page 2:630)

* CAPITAINERIE, s. m. nom de dignité qui n'a plus guere lieu, que par rapport au commandement des gardes - côtes & de chasses, & à l'entretien des fôrêts & de tout ce qui concerne les chasses. La capitainerie se dit d'un certain canton sur l'étendue duquel le capitaine des chasses accorde ou refuse la permission de chasser, & veille à ce qu'il soit bien sourni de gibier. Les capitaineries sont assez ordinairement des annexes de maisons royales.

Capitainerie Garde - côte (Page 2:630)

Capitainerie Garde - côte, (Marine) on donne ce nom à une étendue de pays le long des côtes de la mer, qui renferme un certain nombre de paroisses, qui sont sujettes à la garde des côtes.

Chaque capitainerie est commandée par un capitaine général, un major général, & un lieutenant général, qui en forment l'état major.

Ces capitaineries sont composées chacune plus ou moins du nombre des paroisses qui fournissent les soldats de milice, garde - côtes, depuis l'âge de 18 ans jusqu'à 60 ans.

Il y a des capitaineries garde - côtes, qui sont formées en bataillons, dont chaque compagnie est de quarante hommes; & en compagnies de cavalerie de soixante & dix maîtres chacune, bien montés & bien équipés, à la tête desquelles sont des capitaines commandans, des majors, des aides - majors, des lieutenans, & des enseignes par commission du roi.

Il y a deux sortes de service dans la garde - côte. Le service militaire, pour s'opposer aux descentes; & le service d'observation dans les paroisses, pour y veiller journellement.

Les capitaines généraux, majors & lieutenans de chaque capitainerie garde - côte des provinces du royau<pb->

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