RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"627">
Capier (Page 2:627)
CAPIGI (Page 2:627)
CAPIGI, s. m. (Hist. mod.) portier du sérail du grand - seigneur. Il y a dans le sérail environ cinq cents capigis ou portiers partagés en deux troupes: l'une de trois cents, sous un chef appellé capigi - bassa, qui a de provision trois ducats par jour; & l'autre de deux cents appellés cuccicapigi, de leur chef cuccicapigi - bassi, qui a deux ducats d'appointement. Les capigis ont depuis sept jusqu'à quinze aspres par jour, l'un plus, l'autre moins. Leurs fonctions sont d'assister avec les Janissaires à la garde de la premiere & de la seconde porte du sérail, quelquefois tous ensemble, comme quand le Grand - seigneur tient conseil général, qu'il reçoit un ambassadeur, ou qu'il va à la mosquée; & quelquefois ils ne gardent qu'une partie, & se rangent des deux côtés, pour empêcher que personne n'entre avec des armes, ou ne fasse du tumulte, &c.
Ce mot dans son origine signifie porte. Voyez
Capigi - Bachi (Page 2:627)
CAPILI AIRE (Page 2:627)
CAPILI AIRE, tiré du Latin capilli, cheveux, se dit de plusieurs choses, pour marquer leur petitesse, &c. qui ressemble à celle des cheveux.
Vaisseaux
Les vaisseaux capillaires doivent être beaucoup
plus fins que les cheveux; on ne sauroit mieux les
comparer qu'aux fils des toiles d'araignée, & on les
appelle quelquefois vaisseaux évanoüissans. Voyez
Les tuyaux ou tubes capillaires, en Physique, sont de petits tuyaux les plus étroits que les ouvriers puissent faire, & non pas dont le diametre ne passe pas la grosseur d'un cheveu; car on n'en a peut - être jamais fait de cette espece.
Le diametre ordinaire des vaisseaux capillaires est de la moitié, du tiers, ou du quart d'une ligne: cependant le docteur Hook nous assûre qu'il a tiré à la flamme d'une lampe des tuyaux plus petits encore, &
L'ascension de l'eau dans les tuyaux capillaires est un phénomene, dont l'explication embarasse fort les philosophes. Mettez dans l'eau l'un des bouts d'un petit tuyau ou d'un petit tube ouvert des deux côtés, & l'eau s'élevera à une hauteur sensible dans le tube où elle demeurera suspendue: de plus plongez dans le fluide plusieurs tubes capillairts, dont l'un soit d'un diametre beaucoup plus petit que l'autre; l'eau montera beaucoup plus haut dans le petit tube capillaire: son élévation sera en raison réciproque du diametre des tubes.
Cette élevation spontanée, contraire en apparence aux loix de la pesanteur mérite une attention particuliere. Le corps humain est une machine hydraulique; & dans le nombre presqu'infini de tuyaux qui le composent, celui des capillaires est sans comparaison le plus grand; & c'est par conséquent la connoissance de cette espece de tuyaux qui nous intéresse le plus.
M. Carré, aidé de M. Geoffroy, dit avoir fait sur les tuyaux capillaires les expériences suivantes. 1°. l'eau s'étant élevée au - dessus de son niveau dans un tuyau capillaire, si ensuite on pompe l'air aussi exactement qu'il soit possible, elle ne redescend point; au contraire elle monte encore un peu: 2°. fi l'on enduit de suif le dedans d'un tuyau capillaire, l'eau ne s'y met que de niveau au reste de sa surface: mais si ce tuyau n'est enduit de suif que jusqu'à une hauteur moindre que celle où il est plongé dans l'eau, elle monte à son o>dinaire au - dessus de son niveau; & s'il n'est enduit de suif que d'un côté, l'eau de ce côté - là se met de niveau, & de l'autre monte au - dessus. Hist. accad. 1705.
Plusieurs auteurs attribuent l'ascension de l'eau dans ces tuyaux, à la pression inégale de l'air dans des tubes inégaux: l'air, disent - ils, est composé de parties rameuses, spongieuses, entremêlées & embarrassées les unes avec les autres: ainsi une colonne d'air étant placée perpendiculairement sur l'ouverture d'un petit tuyau capillaire, une partie sensible de la pression agira sur les parois de la surface du tube, de façon que la colonne ne pressera pas avec tout son poids sur le fluide placé au - dessous, mais qu'elle en aura perdu une quantité plus ou moins grande, suivant que le diametre sera plus petit ou plus grand. Mais une explication fi vague se détruit & par elle - même, & par cette observation, que l'expérience réussit aussi bien dans le vuide que dans l'air.
D'autres, comme M. Hauksbée, &c. ont recours
à l'attraction des anneaux de la surface concave du
tube; & le docteur Morgan souscrit à cette opinion
en ces termes.
Mais cet auteur s'est un peu mépris en cela, felon M.Jurin; car puisque dans les tuyaux capillaires la hauteur à laquelle l'eau s'élevern naturellement, est réciproquement comme le diametre du tube, il s'ensuit de - là que la surface qui tient l'eau suspendue est toûjours une quantité donnée: mais la colonne d'eau suspendue dans chaque tube est comme le diametre du tube; & par conséquent fi l'attraction de la surface contenante étoit la cause de la suspension de l'eau, [p. 628]
M. Jurin propose une autre explication de ce
phénomene, laquelle est confirmée, selon lui, par
les expériences.
M. Clairaut, dans sa Théorie de la figure de la terre, imprimée à Paris en 1743, a donné une théorie de l'élévation ou de l'abaissement des liqueurs dans les tuyaux capillaires, où il combat l'explication de M. Jurin. Voici ce qu'il lui objecte.
1°. On ne sauroit employer le principe que les effets sont proportionnels aux causes, que quand on remonte à une cause premiere & unique, & non lorsqu'on examine un effet qui résulte de la combinaison de plusieurs causes particulieres, qu'on n'évalue pas chacune séparément: or quand on compare l'élévation de l'eau dans deux tubes différens, l'attraction de chaque surface est le résultat de toutes les attractions de chaque particule de verre sur toutes celles de l'eau; & comme toutes les petites forces qui composent la force totale d'une de ces surfaces ne sont pas égales entr'elles, on n'a aucune raison pour conclurre l'égalité d'attraction de deux surfaces, de l'égalité d'étendue de ces surfaces; il faudroit de plus que ces surfaces fussent pareilles. Par la même raison, quand même on admettroit que le seul anneau du verre qui est au - dessus de l'eau seroit la cause de l'élevation de l'eau, on n'en sauroit conclurre que le poids élevé devroit être proportionnel à ce diametre; parce qu'on ne peut connoître la force de cet anneau, qu'en sommant celle de toutes les particules.
2°. Supposé qu'on eût trouvé que la force d'un anneau de verre fût en raison constante avec son diametre, on n'en pourroit pas conclurre qu'une colonne du fluide d'un poids proportionnel à cette force, seroit suspendue par son moyen. On voit bien qu'un corps solide tiré en en - haut par une force égale à son poids, ne sauroit tomber: mais si ce corps est fluide, ses parties étant détachées les unes des autres, il faut faire voir qu'elles se soûtiennent mutuellement.
M. Clairaut examine ensuite la question des tuyaux capillaires, par les principes généraux de l'équilibre des
Au reste dans cette explication M. Clairaut suppose
que l'attraction n'est pas en raison inverse des
quarrés des distances, mais qu'elle suit une autre
loi, & dépend d'une fonction quelconque de la >stance; sur quoi voy. la fin de l'art.
Il faut pourtant ajoûter à ce que nous avons dit
dans cet article, que si on suppose les phénomenes
des tuyaux capillaires produits par l'attraction, il paroit
difficile d'exprimer la loi de cette attraction, autrement
que par une fonction de la distance; car cette
attraction ne sauroit être en raison inverse du quarré
de la distance, parce qu'elle est trop forte au
point de contact; nous l'avons prouvé à l'article
On trouve dans les tomes VIII. & IX. des Mémoires de l'Académie de Petersbourg, des dissertations sur cette même matiere, par M. Weitbrecht. L'auteur paroît la bien entendre, & l'avoir approfondie. La dissertation de M. Jurin sur lès tuyaux capillaires, contient un choix ingénieux d'expériences faites pour remonter à la cause de ces phénomenes; elle est insérée dans les Transactions philosophiques, & on la trouve en François à la fin des Leçons de Physique expérimentales de M. Cotes, traduites par M. le Monnier, & imprimées à Paris en 1742.
De toutes les liqueurs qui s'élevent dans les tuyaux
capillaires, l'eau est celle qui monte le plus haut:
c'est ce que M. Carré a trouvé en faisant les expériences
des tuyaux capillaires avec un grand nombre
de liqueurs différentes. Selon cet auteur, la raison
de cette ascension plus grande de l'eau, c'est que les
surfaces de ses petites parties sont d'une telle configuration,
qu'elles touchent plus immédiatement,
c'est - à - dire, en un plus grand nombre de points, la
surface du verre. Il est aisé d'appliquer ce raisonnement
aux liqueurs qui mouillent certains corps, &
n'en peuvent mouiller d'autres: car lorsque les parties
des liqueurs ont leurs surfaces telles qu'elles peuvent
s'appliquer plus immédiatement à la surface des
corps qu'elles touchent, elles y adherent, & y sont
comme collées, soûtenues d'ailleurs par la pression
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.