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* Abricots confits. Prenez des abricots verds; piquez - les par tout avec une éping>e; jettez - les dans l'eau; faites - les bouillir dans une seconde eau, après les avoir lavés dans la premiere; ôtez - les de dessus le feu quand ils monteront, & les laissez refroidir. Mettez - les ensuite sur un petit feu; tenez - les couverts, si vous voulez qu'ils verdissent, & ne les faites pas bouillir. Quand ils seront verds, mettez - les rafraîchir dans l'eau. Quandils serontrafraîchis, vous mettrez sur cette eau deux parties de sucre contre une d'eau, ensorte que la qnantité du mélange surnage les abricots. Laissez - les reposer environ vingt - quatre heures dans cet état; jettez - les ensuite dans un poëlon; faites - les chauffer légérement sur le feu sans ébullition; remuez - les souvent. Le jour suivant vous les ferez égouter en les tirant du sirop. Vous ferez cuire le sirop seul sur le feu, jusqu'à ce qu'il vous paroisse avoir de la consistance; vous y arrangerez vos abricots égoutés; >ous les ferez chauffer jusqu'au frémissement du si>p, puis les retirerez de dessus le feu, & les laisserez reposer jusqu'au lendemain. Le lendemain augmentant le sirop de sucre, vous les remettrez sur le feu & les ferez bouillir, puis vous les laisserez encore reposer un jour. Le quatrieme jour vous retirerez vos abricots, & vous ferez cuire le sirop seul jusqu'à ce qu'il soit lisse, c'est - à - dire, que le fil qu'il forme en le faisant distiller par inclination, se casse net. Laissez encore reposer un jour vos abricots dans ce sirop. Le cinquieme, remettez votre sirop seul sur le feu; donnez - lui une plus forte cuisson, & plus de consistance; jettez - y pour la derniere fois vos abricots; faites - les frémir; retirez - les; achevez de faire cuire le sirop seul, & glissez y vos abricots; couvrez - les, & faites - leur jetter av>c le sirop quelques bouillons encore; écumez de >ems en tems, & dressez.
* Abricots en marmelade. Prenez des abricots mûrs; ouvrez - les; cassez les noyaux; jettez les amandes dans l'eau bouillante pour les dérober, ou ôter la peau. Prenez trois quarterons de sucre pour une livre de fruit; mettez sur quatre livres un quart de sucre, un demi - septier d'eau; faites cuire ce mêlange d'eau & de sucre; écumez à mesure qu'il cuit. Quand il sera cuit à la demi - plume, ce dont vous vous appercevrez, si en soufflant sur votre écumoire il s'en éleve des pellicules blanchâtres & minces, jettez - y vos abricots & vos amandes; faites cuire, remuez; continuez de faire cuire & de remuer jusqu'à ce que votre abricot soit presque entierement fondu, & que votre sirop soit clair, transparent & consistant: ôtez alors votre marmelade de dessus le feu, elle est faite; enfermez - la dans des pots que vous boucherez bien.
* Pâte d'abricots. Ayez des abricots bien mûrs; pelez - les, ôtez le noyau, desséchez - les à petit feu, ils se mettront en pâte. Jettez cette pâte dans du sucre que vous aurez tout prêt cuit à la plume; mêlez bien; faites frémir le mêlange sur le feu, puis jettez dans des moules, ou entre des ardoises, & faites bien sécher dans l'étuve à bon feu.
Abricots à mi - sucre; ce sont des abricots confits
dans une quantité modérée de sucre cuit à la plume,
& glissés dans du sirop cuit à perlé. Voyez
Abricots à oreille; ce sont des abricots confits que les Confiseurs apellent ainsi, parce qu'ils ont entordu & contourné une des moitiés sans cependant la
ABRITER (Page 1:39)
ABRITER, v. a. c'est porter à l'ombre une plante
mise dans un pot, dans une caisse, pour lui ôter le
trop de soleil. On peut encore abriter une planche
entiere, en la couvrant d'une toile ou d'un paillasson,
ce qui s'appelle proprement couvrit. Voyez
ABRIVER (Page 1:39)
ABRIVER, mot ancien, encore en usage parmi les gens de riviere; c'est aborder & se joindre au rivage. (Z)
ABROBANIA ou ABRUCHBANIA (Page 1:39)
* ABROBANIA ou ABRUCHBANIA, s. ville du Comté du même nom dans la Transylvanie.
ABROHANI (Page 1:39)
ABROHANI. (Commerce) Voyez
ABROGATION (Page 1:39)
ABROGATION, s. f. action par laquelle on révoque
ou annulle une loi. Il n'appartient qu'à celui
qui a le pouvoir d'en faire, d'en abroger. V.
Abrogation differe de dérogation, en ce que la loi
dérogeante ne donne atteinte qu'indirectement à la
loi antérieure, & dans les points seulement où l'une
& l'autre seroient incompatibles; au lieu que l'abrogation est une loi faite expressément pour en abolir une
précédente. Voyez
ABROLHOS (Page 1:39)
* ABROLHOS ou aperi oculos, s. m. pl. écueils terribles proche l'isle Sainte - Barbe, à 20 lieues de la côte du Brésil.
ABROTANOIDES (Page 1:39)
* ABROTANOIDES, s. m. espece de corail ressemblant à l'aurone femelle, d'où il tire son nom. On le trouve, selon Clusius qui en a donné le nom, sur les rochers au fond de la mer.
ABROTONE (Page 1:39)
ABROTONE femelle, s. f. plante plus connue sous
le nom de santoline. Voyez
Abrotone (Page 1:39)
ABRUS (Page 1:39)
ABRUS, espece de féve rouge qui croît en Egypte & aux Indes. Hi>t. Plant. Ray.
On apporte l'abrus des deux Indes; on se sert de sa semence. Il y en a de deux sortes; l'une grosse comme un gros pois, cendrée, noirâtre; l'autre un peu plus grosse que l'ivraie ordinaire: toutes les deux d'un rouge foncé. On les recommande pour les inflammations des yeux, dans les rhumes, &c. Voyez Dale. (I)
ABRUZZE (Page 1:39)
* ABRUZZE, s. f. Province du Royaume de Naples en Italie. Long. 30. 40 - 32. 45. lat. 41. 45 - 42. 52.
ABSCISSE (Page 1:39)
ABSCISSE, s. f. est une partie quelconque du
diametre ou de l'axe d'une courbe, comprise entre le
sommet de la courbe ou un autre point fixe, & la rencontre
de l'ordonnée. Voyez
Telle est la ligne A E, (
Dans la parabole l'abscisse est troisieme proportionnelle
au parametre & à l'ordonnée, & le parametre
est troisieme proportionnel à l'abscisse & à
l'ordonnée. Voyez
Dans l'ellipse le quarré de l'ordonnée est égal au
rectangle du parametre par l'abscisse, dont on a ôté
un autre rectangle de la même abscisse par une quatrieme
proportionnelle à l'axe, au parametre, & à
l'abscisse. Voyez
Dans l'hyperbole les quarrés des ordonnées sont
entre - eux comme les rectang les de l'abscisse par une
autre ligne, composée de l'abscisse & de l'axe transverse.
Voyez
Dans ces deux dernieres propositions sur l'ellipse & l'hyperbole, on suppose que l'origine des abscis<pb-> [p. 40]
ABSENCE (Page 1:40)
ABSENCE, s. f. en Droit, est l'éloignement de
quelqu'un, du lieu de son domicile. Voyez
L'ab>ence est présumée en matiere de prescription; & c'est à celui qui l'allegue pour exception, à prouver la présence.
Celui qui est absent du Royaume avec l'intention de n'y plus retourner, est réputé étranger: mais il n'est pas réputé mort. Cependant ses héritiers ne laissent pas par provision de partager ses biens. Or on lui présume l'intention de ne plus revenir, s'il s'est fait naturaliser en pays étranger, & y a pris un établissement stable. (H)
ABSENT (Page 1:40)
ABSENT adj. en Droit, signifie en général, quiconque e>t éloigné de son domicile.
Absent (Page 1:40)
Les absens qui le sont pour l'intérêt de l'Etat, sont réputés présens, quoties de commodis eorum agitur.
Lorsqu'il s'agit de faire le partage d'une succession où un absent a intérêt, il faut distinguer s'il y a une certitude probable qu'il soit vivant, ou si la probabilité au contraire est qu'il soit mort. Dans le premier cas il n'y a qu'à le faire assigner à son dernier domicile, pour faire ordonner avec lui qu'il sera procédé au partage. Dans l'autre cas, ses co - héritiers partageront entre - eux la succession, mais en donnant caution pour la part de l'ab>ent. Mais la mort ne se présume pas sans de fortes conjectures; & s'il reste quelque probabilité qu'il puisse être vivant, on lui réserve sa part dans le partage, & on en laisse l'administration à son héritier présomptif, lequel aussi est obligé de donner caution. (H)
Lorsque M. Nicolas Bernoulli, neveu des célebres Jacques & Jean Bernoulli, soûtint à Bâle en 1709 sa these de Docteur en Droit; comme il étoit grand Géometre, aussi - bien que Jurisconsulte, il ne put s'empêcher de choisir une matiere qui admît de la Géométrie. Il prit donc pour sujet de sa these d>su artis conjectandi in Jure, c'est - à - dire, de l'application du calcul des probabilités aux matieres de Juri>prudence, & le troisieme chapitre de cette these traite du tems où un ab>ent doit être réputé pour mort. Selon lui il doit être censé tel, lorsqu'il y a deux fois plus à parier qu'il est mort que vivant. Supposons donc un homme parti de son pays à l'âge de vingt ans, & voyons suivant la théorie de M. Bernoulli, en quel tems il peut être censé mort.
Suivant les tables données par M. Deparcieux de l'Académie Royale des Sciences, de 814 personnes vivantes à l'âge de 20 ans, il n'en reste à l'âge de 72 ans que 271, qui sont à peu près le tiers de 814; donc il en est mort les deux tiers depuis 20 jusqu'à 72; c'est - à - dire en 52 ans; donc au bout de 52 ans il y a deux fois plus à parier pour la mort que pour la vie d'un homme qui s'absente & qui disparoît à 20 ans. J'>i choisi ici la table de M. Deparcieux, & je l'ai préférée à celle dont M. Bernoulli paroît s'être servi, me contentant d'y appliquer son raisonnement: mais je crois notre calcul trop fort en cette occasion à un certain égard, & trop foible à un autre; car 1°. d'un côté la table de M.Deparcieux a éte faite sur des Rentiers de tontines qui, comme il le remarque lui - même, vivent ordinairement plus que les autres, parce que l'on ne met ordinairement à la tontine que quand on est assez bien constitué pour se flater d'une longue
M. de Buffon a donné à la fin du troisieme volume de son Histoire Naturelle, des tables de la durée de la vie plus exactes & plus commodes que celles de M. Deparcieux, pour résoudre le problème dont il s'agit, parce qu'elles ont été faites pour tous les hommes sans distinction, & non pour les Rentiers seulement. Cependant ces tables seroient peut - être encore un peu trop favorables aux voyageurs, qui doivent généralement vivre moins que les autres hommes: c'est pourquoi au lieu d'y prendre les 4/5 comme nous avons fait dans les tables de M. Deparcieux, il seroit bon de ne prendre que les 5/6, ou peut - être les 7/8. Le calcul en est aisé à faire; il nous suffit d'avoir indiqué la méthode. (O)
* D'ailleurs la solution de ce problème suppose
une autre théorie sur la probabilité morale des événemens que celle qu'on a suivie jusqu'à présent. En
attendant que nous exposions à l'article Next page
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