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Voilà la route qu'on doit suivre ici & dans toutes autres conjonctures pareilles, où l'humanité semble exiger la supposition la plus favorable.
ABSIDE (Page 1:41)
ABSIDE, s. f. terme d'Astronomie. V.
ABSINTHE (Page 1:41)
ABSINTHE, s. f. herbe qui porte une fleur à fleurons.
Cette fleur est petite, & composée de fleurons
découpés, portés chacun sur un embrion de graine,
& renfermés dans un calice écailleux: lorsque la
fleur est passée, chaque embrion devient une semence
qui n'a point d'aigrette. Tournefort, Inst. rei
herb. Voyez
Absinthe (Page 1:41)
Cette plante se met en bordure à deux ou trois piés de distance, & se peut tondre. Elle donne de la graine difficile à vanner; c'est pourquoi on la renouvelle tous les deux ans en sevrant les vieux piés. (K)
* La grande absinthe a donné dans l'analyse chimique, n'étant pas encore fleurie, du phlegme liquide, de l'odeur & du goût de la plante, sans aucune marque d'acide ni d'alkali: il étoit mêlé avec l'huile essentielle, ensuite une liqueur limpide, odorante, qui a donné des marques d'un acide foible & d'un alkali tres - fort: enfin une liqueur purement alkaline & mêlée de sel volatil, de sel volatil urineux concret, & de l'huile, soit subtile, soit grossiere.
La masse noire restée dans la cornue calci>ée au feu de reverbere, on a tiré de ses cendres par la lixiviation du sel fixe purement alkali.
Les feuilles & les sommités chargées de fleurs & de graines, ont donné un phlegme limpide de l'odeur & du goût de la plante, avec des marques d'un peu d'acidité d'abord, puis d'un acide violent, enfin d'un acide & d'un alkali urineux avec beaucoup d'huile essentielle; une liqueur roussâtre empireumateuse, alkaline, & pleine de sel urineux; du sel volatil concret; de l'huile, soit essentielle & subtile, soit puante & grossiere.
De la masse noire restée dans la cornue & calcinée au feu de reverbere, on a tiré des cendres qui ont donné par la lixiviation du sel fixe purement alkali. La comparaison des élémens obtenus & de leur quantité, a démontré que les feuilles ont plus de parties subtiles & volatiles que les fleurs & les graines; qu'elles ont beaucoup moins de sel acide & d'huile que les sommités; d'où il s'ensuit que les feuilles contiennent un sel ammoniacal & beaucoup d'huile subtile, & que l'on rencontre dans les sommités un sel tartareux uni avec un sel ammoniacal: mais il est vraissemblable que son efficacité dépend principalement de son huile essentielle, amere & aromatique; & que quoiqu'elle paroisse la m>me dans les feuilles & les sommités, cependant elle est plus subtile, plus développée & plus volatile dans les feuilles à cause de son union intime avec les sels volatils.
On l'ordonne dans la jaunisse, la cachexie & les pâles couleurs: elle tue les vers, raffermit l'estomac; mais elle est ennemie des nerfs comme la plûpart des amers. On en tire plusieurs compositions médicinales. Voyez celles qui suivent.
Absinthe (Page 1:41)
Vin d'absinthe qui peut se préparer en tout tem>. Prenez feuilles de deux absinthes séchées, de chacune six gros; versez dessus vin blanc quatre livres; faites - les macérer à froid dans un matras pendant vingt - quatre heures; passez la liqueur avec expression, & filtrez; vous aurez le vin d'absinthe que vous garderez pour votre usage. (N)
ABSOLU (Page 1:41)
ABSOLU, adject. On appelle ainsi le Jeudi de la
Semaine - sainte, ou celui qui précede immédiatement
la fête de Pâque, à cause de la cérémonie de l'Absoute qui se fait ce jour - là. Voyez
Absolu (Page 1:41)
Ainsi dans l'équation x x + 16 x x = 36, le nombre absolu est 36, qui égale x multiplié par lui - même, ajouté à 16 fois x.
C'est ce que Viete appelle Homogeneum comparationis.
Voyez
Absolu (Page 1:41)
ABSOLUMENT (Page 1:41)
ABSOLUMENT, adv. Un mot est dit absolument,
lorsqu'il n'a aucun rapport grammatical avec les autres
mots de la proposition dont il est un incise. Voyez
Absolument (Page 1:41)
Absolument se dit encore en Théologie par oppo.
sition à ce qui est conditionnel: ainsi les Scholasti
ques ont distingué en Dieu deux sortes de volontés
l'une efficace & absolue, l'autre inefficace & conditionnelle.
Voyez
Absolument (Page 1:41)
ABSOLUTION (Page 1:42)
* ABSOLUTION, Pardon, rémission, synonymes. Le pardon est en conséquence de l'offense, & regarde principalement la personne qui l'a faite. Il dépend de celle qui est offensée, & il produit la réconciliation, quand il est sincerement accordé & sincerement demandé.
La remission est en conséquence du crime, & a un rapport particulier à la peine dont il mérite d'être puni. Elle est accordée par le Prince ou par le Magistrat, & elle arrête l'exécution de la justice.
L'absolution est en conséquence de la faute ou du péché, & concerne proprement l'état du coupable. Elle est prononcée par le Juge civil, ou par le Ministre ecclésiastique, & elle rétablit l'accusé ou le pénitent dans les droits de l'innocence.
Absolution (Page 1:42)
Chez les Romains la maniere ordinaire de prononcer le jugement étoit telle: la cause étant plaidée de part & d'autre, l'Huissier crioit: dixerunt, comme s'il eût dit, les Parties ont dit ce qu'elles avoient à dire: alors on donnoit à chacun des Juges trois petites bouies, dont l'une étoit marquée de la lettre A, pour l'absolution; une autre de la lettre C, pour la condamnation; & la troisieme, des lettres N L, non liquet, la chose n'est pas claire, pour requérir le délai de la sentence. Selon que le plus grand nombre des suffrages tomboit sur l'une ou sur l'autre de ces marques, l'accusé étoit absous ou condamné, &c. s'il étoit absous, le Préteur le renvoyoit, en disant videtur non fecisse; & s'il n'étoit pas absous, le Préteur disoit: jure videtur fecisse.
S'il y avoit autant de voix pour l'absoudre que
pour le condamner, il étoit absous. On suppose que
cette procédure est fondée sur la loi natureile. Tel
est le sentiment de Faber sur la 125
Dans Athenes la chose se pratiquoit autrement:
les causes, en matiere criminelle, étoient portées
devant le tribunal des Héliastes Juges ainsi nommés
d'
Absolution (Page 1:42)
Les Catholiques Romains regardent l'absolution comme une partie du Sacrement de Pénitence: le Concile de Trente, Sess. XIV. cap. III. & celui de
La formule d'absolution est absolue dans l'Eglise
Romaine, & déprécatoire dans l'Eglise Grecque;
& cette derniere forme a été en usage dans l'Eglise
d'Occident jusqu'au XIII
Les Protestans prétendent qu'elle est déclaratoire & qu'elle n'influe en rien dans la rémission des péchés: d'où ils concluent que le Prêtre en donnant l'absolution ne fait autre chose que déclarer au pénitent que Dieu lui a remis les péchés, & non pas les lui remettre lui - même en vertu du pouvoir qu'il a reçu de Jesus - Christ. Mais cette doctrine est contraire à celle de Jesus - Christ, qui dit en S. Jean ch. xx. ver. 23. ceux dont vous aurez remis les péchés, leurs péchés leur serontremis: aussi le Concile de Trente, Sess. XIV. canon IV. l'a - t - il condamnée comme hérétique.
Absolution signifie assez souvent une sentence qui
délie & releve une personne de l'excommunication
qu'elle avoit encourue. V.
L'absolution dans ce sens est également en usage dans l'Eglise Catholique & chez les Protestans. Dans l'Eglise Réformée d'Ecosse, si l'excommunié fait paroître des signes réels d'un pieux repentir, & si en se présentant au Presbytere (c'est - à - dire, à l'assemblée des Anciens) on lui accorde un biffet d'assûrance pour son absolution, il est alors présenté à l'assemblée pour consesser son péché. Il manifeste son repentir autant de fois que le presbytere le juge convenable; & quand l'Assemblée est satisfaite de sa pénitence, le Ministre adresse sa priere à J. C. le conjurant d'agréer cet homme, de pardonner sa désobéistance, &c. lui qui a institué la loi de l'excommunication (c'est - à - dire, de lier & de délier les péchés des hommes sur la terre) avec promesse de ratifier les sentences qui sont justes. Cela fait, il prononce son absolution, par laquelle sa premiere sentence est abolie, & le pécheur reçu de nouveau à la communion. (G)
Absolution (Page 1:42)
La premiere, c'est - à - dire, l'absolution ad effectum, est de sty le dans les signatures de la Cour de Rome dont elle fait la clôture, & a l'effet de rendre l'impétrant capable de joüir de la concession apostolique, l'excommunication tenant toûjours quant à ses autres effets.
L'absolution ad cautelam estune espece d'absolution provisoire qu'accorde à l'appellant d'une sentence d'excommunication le Juge devant qui l'appel est porté, à l'effet de le rendre capable d'ester en jugement pour poursuivre son appel; ce qu'il ne pouvoit pas faire étant sous l'anathème de l'excommunication qui l'a séparé de l'Eglise: elle ne s'accorde à l'appellant qu'après qu'il a promis avec serment qu'il exécutera le jugement qui interviendra sur l'appel.
L'absolution à soevis, en terme de Chancellerie Ro>
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