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Est lacus Arcadioe, Phenenum dixere priores, Ambiguis suspectus aquis: quas nocte timeto; Nocte nocent potoe, sine noxâ luce bibentur.
2°. Pheneus ou Pheneum, ville du Péloponnese dans l'Arcadie, proche de Nomarus, selon Strabon, liv. VIII. c'est entre ces deux villes que se trouve le rocher d'où coule l'eau du Stix. Virgile, AEneid. lib. VIII. vers. 165. fait entendre que Pheneus fut la demeure d'Evander & celle de ses ancêtres. Plutarque, in Cleomen. & Pausanias, liv. VIII. ch. xiv. font aussi mention de cette ville; & le premier parle d'une ancienne Phénéon qui avoit été détruite par une inondation. (D. J.)
M. Hill croit que c'étoit un marbre ou un albâtre d'un blanc un peu jaunâtre & transparent, à - peu - près comme de la cire. Il prétend qu'il n'étoit point fort compacte, & que le temple de la Fortune en étoit entierement bâti. Comme ce marbre étoit transparent, le temple étoitéclairé quoiqu'on n'y eûtpoint fait de fenêtres. Selon lui, il se trouvoit en Cappadoce, & il en rencontra encore en Allemagne, en France & en Angleterre, dans la province de Derby. Voyez Hill's natural history of fossils.
Hs se maintinrent long - tems dans l'indépendance; mais enfin ils furent assujettis par les rois d'Assyrie & par ceux de Chaldée. Ils obéirent ensuite successivevement aux Perses, aux Grecs & aux Romains, & aujourd'hui la Phenicie est soumise aux Othomans, n'ayant point eu de rois de leur nation, ni de forme d'état indépendant depuis trois mille ans; car les rois que les Assyriens, les Chaldéens, les Perses, les Grecs & les romains y ont quelquefois laissés, étoient tributaires de ces conquérans, & n'exerçoient qu'un pouvoir emprunté.
Les principales villes de Phénicie étoient Sidon, Tyr, Ptolémaïde, Ecdippe, Sarepta, Bérythe, Biblis, Tripoli, Osthosie, Simire, Arade. Les Phéniciens possédoient aussi anciennement quelques villes dans le Liban, & personne n'ignore que Carthage fut une de leurs premieres colonies.
Quelquefois les auteurs grecs comprennent toute la Judée sous le nom de Phénicie. Dans les anciennes notices ecclésiastiques, on distingue la Phénicie de dessus la mer, & la Phénicie du Liban. L'une étoit dans les terres, & l'autre sur le bord de la mer. Hérodote, liv. IV. ch. civ. dit que les Phéniciens habiterent d'abord sur la mer Rouge, & que de - là ils vinrent s'établir sur la Méditerranée entre la Syrie & l'Egypte.
Le nom de Phénicie ne se trouve point dans l'Ecriture, dans les livres écrits en hébreu, mais seulement dans ceux dont l'original est grec, comme les Machabées & les livres du nouveau Testament. L'hébreu dit toujours Chanaan. Moïse fait venir les Phéniciens de Cham, qui peupla l'Egypte & les pays voisins. S. Matthieu qui écrivoit en hébreu ou en syriaque, appelle chananéenne, une femme que S. Marc qui écrivoit en grec, a appellée syro - phénicienne, ou phénicienne de Syrie, pour la distinguer des Phéniciens d'Afrique, ou des Carthaginois.
On dérive le nom de phénicien, ou de palmiers, appellés en grec phéinix, qui sont communs dans la Phénicie; ou d'un tyrien, nommé Phoenix, dont parle la fable, ou de la mer Rouge, des bords de laquelle on prétend qu'ils étoient venus. Phoenix signifie quelquefois rouge; d'où vient puniceus & phoeniceus color.
On attribue aux Phéniciens plusieurs belles inventions. Par exemple, l'art d'écrire. Le poëte Lucain s'exprime ainsi:
Phoenices primi, famoe si creditur, ausi
Mansuram rudibus vocem signare figuris.
C'est - à - dire:
Ils ont les premiers habité l'île de Délos. Leur trafic
avec les Grecs introduisit chez ce peuple la corruption
& le luxe. Leurs colonies porterent dans les
lieux où elles s'établirent le culte de Jupiter Ammon,
d'Isis, & des déesses - meres. Ils furent les seuls au
commencement qui eussent la liberté de trafiquer
avec l'Egypte. Dès le regne de Nécos, ils firent le
tour de l'Afrique, & en connurent les côtes méridionales.
Ils échangerent sur les côtes d'Espagne le
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