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O. s. m. La quinzième lettre de l'alphabet, et la quatrième des voyelles. Un grand O. Un petit o. Former un o.
Prov. et fig., C'est un o en chiffre, se dit D'un homme qu'on regarde comme inutile, qui n'est propre à rien.
Ô, avec l'accent circonflexe, est une interjection qui sert à marquer diverses passions, divers mouvements de l'âme, etc. Ô temps! ô moeurs! Ô douleur! ô regret! Ô le malheureux d'avoir fait une si méchante action! Ô le plaisant homme de prétendre que...
Il marque aussi le vocatif, l'apostrophe. Ô mon fils! Ô mon Dieu!
Les O de Noël, Neuf antiennes qui commencent chacune par la particule latine O, et que l'Église chante successivement dans les neuf jours qui précèdent Noël.
OASIS. s. f. (On prononce l'S finale.) Lieu, espace qui, dans les déserts de sable de l'Afrique ou de l'Asie, offre de la végétation. La grande oasis. On découvre chaque jour en Égypte de nouvelles oasis.
OBÉDIENCE. s. f. Obéissance. Il ne se dit ordinairement qu'en parlant Des religieux. Le supérieur a commandé à ce religieux en vertu de sainte obédience.
Il signifie aussi, L'ordre, la permission par écrit qu'un supérieur donne à un religieux ou à une religieuse pour aller en quelque endroit, pour passer d'un couvent à un autre. Il ne saurait partir sans obédience, s'il n'a son obédience. Elle a montré son obédience.
Il signifie encore, L'emploi particulier qu'un religieux ou une religieuse a dans son couvent. Cette religieuse est cellérière, c'est son obédience.
Ambassadeur d'obédience, Ambassadeur que le roi envoie vers le pape, pour l'assurer de son obéissance filiale. L'ambassadeur fut reçu à l'obédience, Il fut reçu par le pape en plein consistoire, avec les cérémonies accoutumées.
Pays d'obédience, Pays dans lequel le pape nomme aux bénéfices qui viennent à vaquer dans certains mois de l'année. L'Allemagne est un pays d'obédience. La Bretagne était un pays d'obédience.
OBÉDIENCE dans les temps de schisme, où il y avait deux papes à la fois, servait à désigner Les différents pays qui reconnaissaient l'un ou l'autre pape. L'obédience d'Urbain, et l'obédience de Clément.
OBÉDIENCIER. s. m. Religieux qui, par ordre de son supérieur, dessert un bénéfice dont il n'est pas titulaire.
OBÉDIENTIEL, ELLE. adj. Qui appartient, qui est relatif à l'obédience.
OBÉIR. v. n. Se soumettre à la volonté, aux ordres de quelqu'un, et les exécuter. Obéir à Dieu, aux lois, au prince, au magistrat. Obéir à justice. Commandez et j'obéirai. Obéir aux ordres de quelqu'un. Il sait bien se faire obéir. Il s'est fait obéir par force. Il obéit aveuglément. Pour bien commander, il faut avoir obéi. Obéir de gré ou de force. Ce chien, ce cheval obéit docilement à la voix de son maître. Il veut être obéi. Dans ce dernier exemple, obéi est participe passif, comme si Obéir était verbe actif.
Fig., Obéir à la force, obéir à la nécessité, Faire ce que la force, ce que la nécessité contraint de faire.
Fig., Il faut que les passions obéissent à la raison, Il faut que les passions soient soumises, soient assujetties à la raison.
Fig., Les corps obéissent à la loi de l'attraction, de la gravitation, etc., Ils suivent les mouvements qui leur sont imprimés par celles de leurs propriétés naturelles qu'on nomme Attraction, Gravitation, etc.
Fig., Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides, Il se laisse gouverner, manier aisément.
OBÉIR se dit aussi Des peuples, des provinces, des villes qui sont soumises à l'autorité d'un prince, d'un État. Les provinces qui obéissent au roi. Les peuples qui obéissaient à l'empire romain.
OBÉIR figurément et en parlant De choses inanimées, signifie, Céder, plier. L'acier obéit plus que le fer. Du fer qui obéit sous le marteau. Une lame d'épée qui obéit. L'osier obéit. Ce bois obéit sans se rompre, sans se casser.
OBÉI, IE. participe
OBÉISSANCE. s. f. Action de celui qui obéit. Un acte d'obéissance. Il a manqué d'obéissance. Vous n'apaiserez votre père que par une prompte obéissance.
Prêter obéissance à un prince, Se soumettre solennellement à sa domination.
OBÉISSANCE signifie aussi, La disposition à obéir, l'habitude d'obéir, la soumission d'esprit aux ordres des supérieurs. Grande, parfaite, entière obéissance. Obéissance aveugle, servile. Obéissance passive. Obéissance filiale, chrétienne. Faire voeu de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Cet enfant est d'une grande obéissance. J'aime l'obéissance dans les enfants.
Prov., en termes de Dévotion, Obéissance vaut mieux que sacrifice, Rien ne plaît à Dieu autant qu'une entière soumission à ses volontés.
OBÉISSANCE en parlant Des princes, se prend quelquefois pour Domination, autorité. Vivre sous l'obéissance d'un prince. Les peuples qui sont sous son obéissance. Il a réduit, il a rangé cette province sous son obéissance. Dans tous les pays, dans toutes les terres de son obéissance. Se soustraire à l'obéissance d'un prince. Rentrer dans l'obéissance, sous l'obéissance de son prince.
Être sous l'obéissance de père et de mère, Être soumis à l'autorité légale de son père et de sa mère.
OBÉISSANT, ANTE. adj. Qui obéit. Un fils obéissant. Il a toujours été très-obéissant à son père. Une fille bien obéissante. Des sujets obéissants. Un chien, un cheval obéissant. On dit, par formule de civilité, en terminant une lettre, Votre très-humble et très-obéissant serviteur.
OBÉISSANT signifie figurément et au sens moral, Soumis, docile. Rendre ses passions obéissantes à la raison. Elle a consenti d'une âme obéissante à tout ce que son père exigeait d'elle.
Il se dit aussi, figurément, De certaines choses inanimées, et signifie, Souple, maniable, qui cède, qui se plie facilement. Du cuir, du bois obéissant. De la matière qui est obéissante.
OBÉLISQUE. s. m. Monument quadrangulaire en forme d'aiguille, élevé sur un piédestal, et ordinairement monolithe. Les obélisques qui sont à Rome ont été apportés d'Égypte. Dresser, ériger un obélisque. Un obélisque de cinquante pieds de haut. Un obélisque chargé de caractères hiéroglyphiques. Obélisque de pierre, de granit, de marbre. Obélisque de plusieurs assises, recouvert de stuc, de plâtre, de marbre, de bronze. Obélisque indiquant un rendez-vous de chasse.
OBÉRER. v. a. Endetter. Il a fort obére sa maison. Ses folles dépenses l'ont obéré. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. S'obérer. Je crains de m'obérer.
OBÉRÉ, ÉE. participe Une succession, une famille obérée. Des gens obérés. Un État obéré.
OBÉSITÉ. s. f. Excès d'embonpoint.
OBIER. s. m. (Quelques-uns écrivent Aubier.) Arbrisseau fort dur qui ressemble un peu au cornouiller, et qui porte de petites baies rouges. L'obier est un viorne.
OBIT. s. m. (On fait sentir le T.) T. de Liturg. cathol. Service fondé pour le repos de l'âme d'un mort, et qui doit être célébré à des époques déterminées. Fonder, dire, chanter un obit. Les prêtres ont tant pour leur assistance à chaque obit.
OBITUAIRE. adj. m. Il n'est usité que dans cette locution, Registre obituaire, Le registre qu'on tient, dans une église, des obits qui y sont fondés. On l'emploie quelquefois substantivement. Toutes les fondations qui sont sur l'obituaire.
OBITUAIRE
s'est dit aussi, substantivement, de Celui qui était pourvu en cour
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