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la suite de la même sentence: sed super candelabrum.
CHANDELLE
CHANDELLE, ou CHANDèLE,
s. f. [1re lon. 2e è moy. 3e
e muet.] Petit flambeau de suif ou de cire. On le dit presque toujours
de ceux de suif; pour ceux de cire, on dit bougie, ou cierge.
= Ce mot fournit à plusieurs expressions figurées du style
familier et proverbial. — On dit, de celui qui a de l'intelligence dans
deux partis contraires, ou, qui mène une vie mélangée
de bien et de mal, qu'il done une chandèle à Dieu,
et l'aûtre au diable; de celui, qui est fort vieux, et qui
s'en va mourant, que la chandèle s'éteint; de celui,
qui est à l'agonie, qu'il est réduit à la chandèle
bénite; de celui, qui a échapé à un grand
danger, qu'il doit une belle chandèle à Dieu; d'
une femme, qui ne soufre pas le grand jour, qu'elle est belle à
la chandèle; de ceux, qui dépensent en beaucoup d'articles
diférens, qu'ils brûlent la chandèle par les deux
bouts; de ce qui ne done aucun profit, que le jeu ne vaut pas la
chandèle. — Voyez BRûLER et DEVANT.
— Donez-lui une chandèle, dit-on, quand on voit un homme
qui ne saurait trouver ce qu'il veut dire. Et quand quelqu'un se met
devant le jour, et qu'il empêche qu'on ne voie à lire ou
à travailler: mouchez la chandèle, lui dit-on. — Cet
homme vient se brûler à la chandèle, il se confie
à ceux qui le trahissent; ou, il cherche un asyle
dans le lieu, où il y a le plus de danger pour lui: allusion au
papillon qui se brûle à la chandèle, en cherchant la
lumière. — À~ chaque Saint, sa chandèle,
il faut rendre des devoirs à tous ceux de qui dépend le succès
des afaires. "Cet homme est ménager de bouts de chandèle;
il est économe dans les petites chôses, et ne l'est pas dans
les plus importantes. — La chandèle brûle; le temps
se pâsse.
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CHANGE
CHANGE, s. m. [1re lon. 2e
e muet.] 1°. Troc d'une chôse contre une aûtre;
il ne se dit, en ce sens, que dans les phrâses suivantes: gagner
au change, perdre au change. — On dit figurément,
d'un homme qui répond vivement et ingénieûsement à
un aûtre, qui le veut râiller, qu'il lui a rendu le change,
qu'il lui a doné son change. De ces deux expressions, la
1re est du bon style; l'autre, du st. fam. = 2°. En termes
de Vènerie, on dit, prendre le change, garder le
change, doner le change. Les deux 1ers se disent
des chiens, ou qui quitent la bête qu'il chassent
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