Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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avec le petit sceau. = Dans les Universités, lieu où l'on scelle les Lettres de Maître-és-Arts, de Docteur, etc.

CHANCEUX


CHANCEUX, EûSE, adj. [Chan-ceû, ceû-ze: 1re et 2e lon.] Qui est en chance, en bonheur. "Il est chanceux; je ne suis pas si chanceux. Il est bâs et populaire. Il se dit en bone ou en mauvaise part, pour heureux et malheureux. "Il est chanceux, il gagne toujours. "Elle est chanceûse à se blesser, à gagner des rhûmes. Dict. de Trév.

CHANCIR


CHANCIR, v. n. et réc. [Chanci, 1re lon.] Moisir. Il ne se dit que des chôses qui se mangent. Il ne se conjugue qu'à la 3e persone. "Ce pâté, ces jambons, ces confitûres comencent à chancir, à se chancir. "Ils chancissent, ou se chancissent.

CHANCISSûRE


CHANCISSûRE, s. f. [1re et 3e lon.] Moisissûre. "Il faut ôter la chancissûre de dessus ce pâté.

CHANCRE


CHANCRE, s. m. CHANCREUX, EûSE, adj. [1re lon. 2e e muet au 1er, lon. aux 2 aûtres.] Le Chancre est, 1°. une espèce d'ulcère malin, qui ronge la partie du corps sur laquelle il s'est formé. = 2°. Élevûre qu'une fièvre ardente, ou autre caûse fait venir sur la langue, aux lèvres, dans le palais. = 3°. Crasse qui s'atache aux dents. = 4°. En termes de Jardinage, maladie qui survient aux arbres, et qui les ronge. = On dit proverbialement: manger comme un chancre, c. à. d. extrêmement.
   CHANCREUX, qui tient de la malignité du chancre: Ulcère chancreux; bôsse chancreuse: arbre chancreux.

CHANDELEUR


CHANDELEUR, s. f. CHANDELIER, s. m. [1re lon. 2e e muet, 3e dout. dans les deux.] La Chandeleur, ou la Fête de la Chandeleur, est la Fête de la Présentation de Notre-Seigneur au Temple, et de la Purification de la Ste Vierge. Elle tire son nom des chandelles de cire, ou des cierges qu'on bénit ce jour-là.
   CHANDELIER, est un ustensile à mettre de la chandelle, de la bougie, des cierges. Chandelier de bois, d'étain, de cuivre, d'argent. — On dit figurément, mettre le chandelier sous le boisseau, laisser les grands talens dans l'obscurité; expression tirée de l'Évangile: Neque accendunt lucernam et ponunt eam sub modio. — Mettre quelqu'un sur le chandelier, l'élever en dignité; c'est

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