Dictionnaire de l'Académie Française,
6ème edition (1835)

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T. de Médec. Propre à guérir le scorbut. Remède antiscorbutique. Sirop antiscorbutique. Plante antiscorbutique.

Il s'emploie substantivement, au masculin. Le cresson est un antiscorbutique.

ANTISEPTIQUE. adj. des deux genres (L'S doit se prononcer fortement.) T. de Médec. Propre à arrêter les progrès de la putréfaction ou de la gangrène. Remède antiseptique.

Il s'emploie substantivement, au masculin. User des antiseptiques. Un puissant antiseptique.

ANTISOCIAL, ALE. adj. (L'S doit se prononcer fortement.) Contraire à la société, qui tend à la dissolution de la société. Doctrine antisociale. Principes antisociaux.

ANTISPASMODIQUE. adj. des deux genres T. de Médec. Il se dit Des remèdes que l'on emploie contre les spasmes, les convulsions. Potion antispasmodique. Pilules antispasmodiques.

Il s'emploie substantivement, au masculin. C'est un bon antispasmodique.

ANTISTROPHE. s. f. Nom que portait, chez les Grecs, une des stances des choeurs dans les pièces dramatiques: c'était ordinairement la seconde, semblable pour la mesure et le nombre des vers à la première, qu'on nommait Strophe; la troisième se nommait Épode. Le choeur chantait l'antistrophe en marchant sur le théâtre de gauche à droite, après qu'il avait chanté la strophe en tournant de droite à gauche.

ANTISYPHILITIQUE. adj. et s. (L'S doit se prononcer fortement.) Il est synonyme d'Antivénérien: voyez ce mot.

ANTITHÈSE. s. f. Figure de rhétorique par laquelle l'orateur oppose, dans une même période, des choses contraires les unes aux autres, soit par les pensées, soit par les termes. Cette phrase, Il est petit dans le grand, et grand dans le petit, est une antithèse. Les antithèses dans cet auteur sont trop fréquentes. Il n'y a rien de solide dans cet ouvrage, je n'y vois que des antithèses froides et puériles.

ANTITHÉTIQUE. adj. des deux genres Qui tient de l'antithèse, où l'antithèse abonde. Phrase antithétique. Style antithétique.

ANTIVÉNÉRIEN, IENNE. adj. T. de Médec. Propre à guérir les maux vénériens. Remède antivénérien. Tisane antivénérienne.

Il s'emploie aussi substantivement. Faire usage d'antivénériens. Le mercure est un puissant antivénérien.

ANTIVERMINEUX, EUSE. adj. T. de Médec. Il se dit Des remèdes propres à combattre les vers. Il vieillit; on dit plus ordinairement, Vermifuge.

Il s'emploie quelquefois substantivement, au masculin.

ANTONOMASE. s. f. Figure de rhétorique, trope qui consiste à mettre un nom commun ou une périphrase à la place d'un nom propre, ou un nom propre à la place d'un nom commun. On dit par antonomase, L'Apôtre, pour saint Paul; L'Orateur romain, pour Cicéron; Le père des dieux, pour Jupiter. On dit également par antonomase, C'est un Néron, pour dire, C'est un prince cruel, un tyran; L'Eschyle anglais, pour désigner Shakspeare; Etc.

ANTRE. s. m. Caverne, grotte naturelle. Antre obscur. Antre profond. Se cacher dans un antre. L'antre d'un lion. L'antre de la sibylle.

Fig., C'est l'antre du lion, se dit D'un lieu où il est dangereux d'entrer, d'où l'on n'est pas sûr de sortir.

ANTRUSTIONS. s. m. pl. Volontaires qui chez les Germains suivaient les princes dans leurs entreprises, et qui devinrent par la suite les tiges des grandes familles féodales du moyen âge.

ANUITER (S'). v. pron. S'exposer à être surpris en chemin par la nuit. Si vous m'en croyez, ne vous anuitez pas.

ANUITÉ, ÉE. participe

ANUS. s. m. (On prononce l'S.) T. d'Anat. Le fondement, l'ouverture extérieure par laquelle se termine l'intestin nommé Rectum. Avoir une fistule à l'anus.

ANXIÉTÉ. s. f. Travail, peine et embarras d'esprit. Être dans une grande anxiété d'esprit. Une pénible anxiété. Vivre dans l'anxiété.

Il se dit, en Médecine, d'Un malaise général, accompagné d'un resserrement à l'épigastre, et d'un besoin continuel de changer de position.

AORISTE. s. m. (On prononce Oriste.) T. emprunté de la langue grecque, où il signifie, Indéfini. Il se dit, dans la conjugaison grecque, d'Un temps qui présente l'action comme passée, mais sans indiquer s'il reste ou ne reste pas quelque chose de son effet, au moment où l'on parle. Aoriste premier. Aoriste second. Aoriste actif. Aoriste moyen. Aoriste passif. Plusieurs grammairiens modernes ont appliqué cette dénomination au temps des verbes français qu'on nomme ordinairement Prétérit défini.

AORTE. s. f. T. d'Anat. Artère qui s'élève du ventricule gauche du coeur.

AOÛT. s. m. (Prononcez Oût.) Le huitième mois de l'année. Au mois d'août. Le premier jour d'août.

Il s'emploie aussi avec l'article le; et alors il signifie, La moisson. Faire l'août. Nous voilà bien avant dans l'août. L'août n'était pas commencé dans ce pays-là. On a promis telle somme à ce valet pour son août, Pour sa peine d'avoir moissonné.

La mi-août, Le quinzième jour du mois d'août. Notre-Dame de la mi-août. À la mi-août.

AOÛTER. v. a. (On prononce l'A.) Il n'est guère usité qu'au participe.

AOÛTÉ, ÉE. participe Mûri par la chaleur du mois d'août. Citrouille aoûtée.

AOÛTERON. s. m. (Prononcez Oûteron.) Ouvrier loué pour les travaux de la campagne dans le mois d'août. Il faut tant d'aoûterons à ce fermier.

APAISER. v. a. Adoucir, calmer quelqu'un. Apaiser le prince. Apaiser un furieux. Cet enfant ne cesse de crier, apaisez-le.

Il signifie également, Calmer l'émotion, l'agitation, la violence de certaines choses. Apaiser les flots. Apaiser les troubles d'un État. Apaiser une sédition. Apaiser une querelle. Quand le bruit fut apaisé. Apaiser les murmures. Apaiser sa douleur. Apaiser la colère de quelqu'un. Sa fièvre est-elle un peu apaisée?

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Après avoir bien crié, il s'apaisa. L'orage s'apaise. Le vent s'apaise. La mer s'apaise. Le feu s'étant apaisé. Sa colère, sa douleur commence à s'apaiser.

APAISÉ, ÉE. participe

APALACHINE. s. f. T. de Botan. Arbrisseau de l'Amérique septentrionale, qui croît particulièrement sur les monts Appalaches, et dont les feuilles se prennent en infusion comme le thé.

APANAGE. s. m. Ce que les souverains donnent à leurs puînés pour leur tenir lieu de partage. Donner une terre en apanage, ou pour apanage. Ces apanages sont réversibles à la couronne.

APANAGE se dit quelquefois, figurément, de Ce qui est le propre de quelqu'un, soit en bien, soit en mal. La raison est l'apanage de l'homme. Les vertus et les faiblesses qui sont notre apanage.

Il se dit également Des choses qui sont les suites et les dépendances d'une autre. Les infirmités sont les apanages, le triste apanage de la nature humaine.

APANAGER. v. a. Donner un apanage. Le roi avait apanagé tous ses puînés. Ce prince fut apanagé du duché de...

APANAGÉ, ÉE. participe

APANAGISTE. adj. et s. m. Qui possède un apanage. Prince apanagiste. Un apanagiste.

APARTÉ. s. m. Mot pris du latin. Ce qu'un acteur prononce de manière à être entendu des spectateurs, mais qu'on suppose ne l'être pas des autres acteurs qui sont en scène. Il ne prend point l'S au pluriel. Les aparté doivent être rares et courts.

Il s'emploie aussi adverbialement. Ce vers doit être dit aparté. Voyez PART (À).

APATHIE. s. f. État d'une âme qui n'est susceptible d'aucune émotion. Être dans l'apathie. Les stoïciens voulaient que leur sage fût dans une entière apathie. Il est peu usité en ce sens.

Il se dit le plus communément en mauvaise part, et signifie, Insensibilité, nonchalance, indolence. Tomber dans l'apathie. Il est d'une apathie dont rien ne peut le faire sortir. On ne peut le tirer de son apathie.

APATHIQUE. adj. des deux genres Qui est insensible à tout. Un homme apathique n'est touché de rien.

APEPSIE. s. f. T. de Médec. Défaut de digestion. Il est question de l'apepsie dans le Malade imaginaire. Il est vieux.

APERCEVABLE. adj. des deux genres

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