Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page A247a

un aûtre, c'est son barbet; il le suit comme un barbet. — On dit encôre d'un homme qui raporte tout ce qu'on dit; c'est un barbet. Jeu de mots sur le double sens de raporter, savoir; faire des raports et aporter comme font les barbets.

BARBICHON


BARBICHON, s. m. Diminutif de barbet: "Joli barbichon.

BARBIER


BARBIER, s. m. [Bar-bié: 2e dout. é fer.] Celui, dont la profession est de faire la barbe. = On dit proverbialement, un barbier râse l'aûtre; les gens d'une même profession se servent et se favorisent mutuellement.

BARBILLON


BARBILLON, s. m. [Barbi-glion: tout bref; mouillez les ll.] Petit barbeau. = Ce qui pend en forme de barbe à la bouche du barbeau. Trév.

BARBON


BARBON, s. m. Vieillard. Terme de mépris. "Les jeunes gens se moquent des barbons: "Ce jeune homme fait le barbon.

BARBOTER


BARBOTER, v. n. BARBOTEUR, s. m. Fouiller avec le bec dans la bourbe. Il ne se dit que de certains oiseaux aquatiques, particulièrement des cannes et des canards. — Barboteur est un canard privé: "Vous croyez que c'est un canard sauvage: ce n'est qu'un barboteur.

BARBOUILLAGE


BARBOUILLAGE, s. m. [Bar-bou-glia--je, mouillez les ll: tout bref.] 1°. Mauvaise peintûre. = 2°. Récit; raisonement confus et embrouillé. "On ne comprend rien à tout ce barbouillage.

BARBOUILLER


BARBOUILLER, v. a. [Barbou-glié, mouillez les ll: tout bref.] 1°. Salir, gâter. On lui a barbouillé le visage, se barbouiller les mains, être barbouillé d'encre. = 2°. Peindre grossièrement de quelque couleur avec une brosse; barbouiller des portes, des fenêtres. On ne le dit que par mépris. On dit plus ordinairement peindre. = 3°. Barbouiller du papier, beaucoup écrire, mais fort mal. = 4°. Barbouiller un récit; le rendre d'une manière confuse et embrouillée.
   Se barbouiller, au figuré, ternir sa réputation. "Il s'est bien barbouillé dans le monde. Se barbouiller de grec et de latin, faire un amâs confus d'érudition grecque et latine. — Se barbouiller se dit aussi d'un Orateur, qui manque de mémoire, d'un ivrogne qui balbutie.

BARBOUILLEUR


BARBOUILLEUR, s. m. [Bar-bou-glieur, mouillez les ll: 3e dout. au sing. lon. au pluriel.]

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