Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ce pays. "Cela sent la sauvagine.

SAûVE


SAûVE, Voy. SAUF.

SAûVE-GARDE


SAûVE-GARDE, s. f. [Sôvegarde: 1re lon. 2e et dern. e muet.] 1°. Protection acordée par le Prince, ou par ceux de ses grands oficiers, qui ont le droit de l'acorder. "Être ou mettre en la protection et saûvegarde de, etc. "Les Princes sont les Protecteurs nés de la Religion, comme la Religion est la sauve-garde inviolable des Princes. Bourdal. = 2°. Le garde, ou le soldat, qu'un Général, un comandant, envoie dans une maison, pour la garantir du pillage. = 3°. Placard, où sont les armoiries de celui, qui a accordé la saûve-garde.
   Rem. Au pluriel, saûve ne prend point d's, parce que les verbes, qui entrent dans ces composés, sont indéclinables. "La discipline, la Police ne sont-elles pas les moyens d'entretenir l'ordre? Peuvent-elles devenir des sauves gardes, pour les atentats, qui le troublent? Ling. Je crois qu'il faut, des sauve-gardes. Voy. GARDE et PORTE. Un Avocat de Province a dit sauve-garder. C'est un barbarisme, même au Palais. "Les Magistrats établis pour sauve-garder l'honneur, la propriété, la sûreté de tous les citoyens.

SAUVER


SAUVER, v. act. *SAûVETÉ, s. f. SAUVEUR, s. m. [Sové, sôveté, so-veur: 1re dout. au 1er et au 3e, lon. au 2d: 2e é fer. au 1er, e muet au 2d, dont la 3e é fer. — Dans le verbe, l'au est long devant l'e muet: il saûve, saûvera, etc. pron. sôve, sôvera, etc.] Sauver est 1°. garantir, tirer du péril. "Sauver une ville, son pays. Sauver de la corde, de l'infamie, de la misère. "J. C. nous a sauvés de l'esclavage du péché, de l'enfer, etc. = 2°. Outre sa signification ordinaire, ce verbe a divers aûtres sens: — Excuser: "Ne pouvant sauver sa conduite, j'excusais ses intentions. — Garder, observer: "Sauver les dehors, les aparences. — Épargner: "Si vous étiez née à Paris, l'éducation vous aurait sauvé bien des ridicules. Coyer. "L'étonnement, où elle étoit de son état, lui sauvoit la moitié de sa douleur. Mariv. = Préserver de: elle n'avoit eu dessein que de sauver son imagination des dangers de la rêverie; et son âme active et sensible, des ennuis de l'oisiveté. Marmontel.
   Oui, cher Prince! ta mort, de tant de pleurs suivie,

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