Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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et on ajoute après le pronom personel, il ou elle, de sorte qu'il y a deux nominatifs qui n'en font qu'un. "Quand cet homme sera-t-il fatigué de tant de courses? "Quand cette femme commencera-t-elle à réfléchir. * M. Moreau met le nom nominatif aprês le verbe: "Quand recevra sa dernière sanction ce contrat? Il serait plus régulier de dire: Quand ce contrat recevra-t-il, etc. = * Quelques-uns mettent le pron. avant et le nom aprês. "Quand viendra-t-il cet homme? Ordinairement c'est un barbarisme de phrâse. Cependant quand ce nom doit être suivi d'une phrâse incidente, sur-tout quand elle a plusieurs membres, non-seulement il est permis, mais il est élégant de se servir de cette construction: "Quand cessera-t-il de calomnier la vertu, cet homme qui en a conu tout le mérite, qui, dans un tems, l'a si fort exaltée, et qui n'a comencé à la noircir, que lorsqu'il a désespéré d' y ateindre, etc. = En interrogeant, on dit souvent, quand est-ce que pour quand, mais alors on n'ajoute pas le pronom aprês le verbe. On dira avec quand: "Quand cette femme quitera-t-elle le monde qui la méprise? et avec quand est-ce que, on dira; quand est-ce que cette femme quitera le monde, etc. = Racine met dans une phrâse pareille le nominatif entre l'auxiliaire et le participe:
   Quand sera le voile arraché,
   Qui sur tout l'Univers jette une nuit si sombre?
Je ne sais si cette construction peut être bone en vers, mais en prôse, elle ne vaudrait rien. * On a dit aûtrefois quant et moi pour avec moi, et le peuple dit encôre, en certaines Provinces, quant et quand nous, pour, en même tems que nous. "Ils sont arrivés quant et quand nous. On disait aussi quand et quand sans régime, en même tems. "La faveur que me font trois excellentes persones me soulage de toutes mes peines; et m'en donne quand et quand une nouvelle de pouvoir m'en rendre digne. Voit.

QUANQUAM


QUANQUAM, QUANQUAN, s. m. Le premier se prononce Kouan-kouan: c'est un terme de collège, qui signifie une petite harangue latine, prononcée par un écolier. = Le second se prononce kankan, et veut dire, bruit, éclat pour une chôse qui n'en vaut pas la peine. "Faire un quanquan, un grand quanquan de... L'origine de celui-ci

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