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Page B697b
doit dire: on le fit mourir. Th. Corn. Cette
expression est fort commune à Paris. Marin. — Pour, se
faire mourir, il est tout au moins douteux. "Il se fit mourir
ayant refusé de prendre aucune nourritûre. Le Gendre.
Il dit plus bâs: ils se laissent mourir de faim. Celui-ci
est plus sûr. = Racine a dit mourir d'un poignard.
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Et du même poignard dont est morte
la Reine,
Cette fière Princesse a percé
son beau sein.
Fr. Én.
On ne dit point mourir d'un poignard, ni d'une épée,
ni d'un boulet de canon, etc. mais d'un coup de poignard,
d'
épée, etc. = À~ mourir, espèce d'
adverbe. "Je suis lâsse à mourir de la fadeur des nouvelles.
Sév. — Cet adverbe est fort à la mode parmi les Petites-Maîtresses.
Ce manteau de vertu dont il se sait couvrir,
Ne recèle qu'un fat, odieux à
mourir.
Palissot.
Remarquez qu'à mourir doit se raporter à l'adjectif
qu'il modifie. Ici c'est le fat qui est odieux, et c'est la petite-maîtresse
qui en est excédée à mourir. Ces irrégularités
arrivent toujours, quand on adopte de certains mots, qu'on répète
à tout instant. = Faire mourir à petit feu (fig. famil.)
faire languir quelqu'un dans l'espérance, dans l'inquiétude.
"Il n'y a point encôre des nouvelles d'Allemagne: c'est mourir
à petit feu. Sév. = Il est mort, il a été
tué ne se disent pas indiféremment: le premier, se dit
quand on n'a pas été tué sur le champ; le second,
quand on est resté sur le coup. "Il est mort de ses blessûres;
il a été tué dans le combat. — On peut pourtant
quelquefois se servir de mourir, en parlant d'un brave tué
sur la place: "Il mourut, ce jeune Prince, si digne de vivre et
de régner: il mourut malheureûsement, après
avoir pâssé le Rhin, etc. Bouh. On dit aussi, en parlant
de ceux qui ont été tués dans une afaire: la
liste des morts; on l'a trouvé parmi les morts. Idem.
= Se mourir se dit absolument et sans régime, excepté
avec le pron. en: "Une glace lui coupe son corps de jupe; et entre
dans son corps si avant qu'elle s'en meurt. Sév. * Mais,
se
mourir de faim, de soif, d'inanition; il se meurt
d'envie de jouer; je me mourrois d'ennui, sont autant de gasconismes.
Desg. = Je veux mourir si est du style très-familier.
"Celle-ci vous sera rendûe par M. de... Je veux mourir si