Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B569b

qu'il n'a pas devant l'e.] Durant un long tems. Acad. "Vivre longuement. "Il a parlé longuement.

LONGUET


LONGUET, ETTE, adj. [Longhè, ghète: 1re lon. 2e è moy.] Diminutif de long. Qui est un peu long. "Son discours a été longuet, un peu longuet, st. famil.

LONGUEUR


LONGUEUR, s. f. [Lon-gheur: 1re lon. l'u est muet: il n'est-là que pour doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l'e.] Il se dit de l'étendûe de l'un des bouts à l'autre: longueur d'un chemin, d' un bâton, d'un manteau, etc. et de la durée: la longueur du tems, des jours, des nuits, etc. = Il signifie aussi lenteur, retardement. "C'est une longueur afectée. "Tirer les chôses en longueur. — Il se dit sur-tout au pluriel:
   On nous mine par des longueurs.
       La Fontaine.
"Épargnez-moi des longueurs qui me font mourir mille fois pour une. Mariv. "Je suis ennuyé de ses longueurs. Acad.
   Rem. 1°. Quand on parle d'un discours, longueurs, au pluriel, a un sens diférent de celui qu'il présente au singulier. On en voit la preûve dans cette réflexion judicieûse de M. l'Ab. Grosier. "Les discours d'Agrippa et de Mécène (dans Dion Cassius) ont toute la profondeur, la netteté, la précision de ceux de Cinna et de Maxime (dans la Tragédie de Corneille); je dis, la même précision, quoique les premiers soient plus dévelopés, parce que ce sont les longueurs, et non pas la longueur, qui détruisent cette qualité essentielle du style. Journ. de Litér. Ainsi, un discours peut être long sans avoir des longueurs, et il peut avoir des longueurs sans être long. = 2°. Faire longueur est une expression nouvelle: elle a besoin du sceau de l'usage. "Quand ce morceau seroit bien pensé, il seroit défectueux, parce qu'il fait longueur. Ann. Lit. = 3°. On dit tirer ou traîner en longueur, le 1er est le meilleur. * Richelet dit aler en longueur: "L'afaire va en longueur. Je doute que cette expression soit de l'usage actuel.

LOPIN


LOPIN, s. m. [Lo-pein.] Morceau. Il est populaire et n'est bon~ que pour le st. plaisant.
   Point de couroux, Messieurs, mon lopin me suffit.
       La Font.
"Il en a eu; il en a emporté un bon lopin.

LOQUACITÉ


*LOQUACITÉ; s. fém. [Lo-koua-cité.]

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.