Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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son origine. Bercastel.
   Rem. Dogmatiser est neutre, et même sans régime. Un Auteur moderne le fait actif. "Dogmatiser le Baïanisme. C'est un barbarisme de phrâse.
   DOGMATISTE, est peu usité dans le sens de dogmatiseur. On ne le dit guère que d'une secte de Médecins, par oposition à celle des Empiriques. Ceux-ci se bornaient à la pratique: les aûtres donaient beaucoup trop à la théorie.

DOGME


DOGME, s. m. [2e e muet.] Maxime, axiome, principe. Trév. Point de doctrine, enseignement reçu et servant de règle. Acad. La définition de Trév. ne vaut rien. Car il y a beaucoup d'axiomes, de maximes, de principes qui ne sont pas des dogmes. L'Académie définit bien ce mot. Il se dit principalement de la Religion, et par extension de la Philosophie. "Les dogmes de la Foi, les dogmes de la Philosophie, les vérités qu'elle enseigne. — On dit aussi quelquefois, les dogmes de la Politique. "Si le dogme politique des Gaules n'eût pas été la pleine et entière souveraineté du Prince, etc. Moreau.
   Rem. Quand on dit, le dogme tout seul et sans addition, on l'entend toujours de la Religion. Ces matières concernent le dogme, et non la discipline.

DOGUE


DOGUE, s. m. SE DOGUER, v. récip. DOGUIN, DOGUINE, subst. masc. et fém. [Doghe, ghé, ghein, ghine, l'u y est muet; il n'y est mis que pour doner au g un son fort, qu'il n'a pas devant l'e et l'i.] Dogue, gros chien, courageux et bon gardien. Doguin, Doguine, petits dogues, mâle et femelle. — Se doguer, se heurter de la tête les uns contre les autres, comme les beliers et moutons. Trév. L'Acad. ne met pas ce verbe. Il est dans le Rich. Port.

DOIEN


DOIEN, DOIENNÉ, Richelet. Voyez DOYEN, DOYENNÉ.

DOIGT


DOIGT, ou DOIT, s. m. [doa: le g ne se prononce jamais: on ne le laisse que par respect pour un ancien usage et pour l'étymologie; on devrait bien le retrancher.] Partie de la main ou du pied de l'homme. Acad. Cette définition est trop vague. Extrémités des pieds et des mains de l'Homme, divisées en cinq branches. Trév. "Les cinq doigts de la main; le gros doigt, le petit doit. — Il se dit de quelques animaux, du singe, du canard, de la bécasse, etc.

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