Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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du sang. Mallebr. "Si j'ai contribué quelque chôse à l'agrément de votre style, je croyois travailler pour le plaisir des aûtres, et non pas pour le mien. Sév. Ailleurs Mde. de Sévigné emploie l'ablatif pour 2d régime: "Son goût pour moi me déshonore, je jure de n'y contribuer d'aucune douceur, d'aucune amitié, d' aucune aprobation. C'est là le vrai régime à mon avis, non-seulement quand contribuer signifie concourir, coopérer, comme dans ce dernier exemple, mais encôre quand il signifie Doner comme dans les aûtres. Je voudrais donc dire, contribuer de quelque chôse à, etc. — L'Académie ne met que de pour 2d régime. "Il y a contribué de ses soins. Contribuer de ses deniers au bâtiment d' une Église. = 2°. contribuer, c'est payer extraordinairement quelque somme pour les nécessités publiques. Toute la Province a contribué pour l'entretien des Gens de Guerre. = 3°. Quand on parle des sommes qu'on paye aux énemis pour se garantir du pillage, il s'emploie absolument et sans régime. "Cette Ville a contribué. "On a fait contribuer tout le Pays.
   III. CONTRIBUTION se dit 1°. d'une levée extraordinaire, faite par autorité publique. Payer tant par forme de contribution. = 2°. Il se dit sur-tout de ce qui se paye en temps de guerre, pour se rédimer des exécutions militaires. Mettre à contribution, ou sous contribution: le premier est le meilleur. Payer les contributions. = 3°. Contribution au sou la livre, c'est, en termes de Pratique, ce que chacun des co héritiers paye à proportion de la part qu'il a à la succession. = 4°. Mettre à contribution se dit d' un compilateur qui ramasse des matériaux çà et là. "On dira que pour composer ce Dictionaire, nous avons mis à contribution tous les Gramairiens et tous les Lexicographes. Si l'ouvrage est utile, nous n'en rougirions pas; mais nous y avons mis beaucoup du nôtre, et un nombre très considérable de Remarques sont le fruit de nos réflexions.

CONTRISTATION


*CONTRISTATION, s. f. Néologisme, ou plutôt barbarisme. "Pour le triomphe de l'Impiété, le déshoneur de la Religion, et la contristation du St. Esprit. Anon. On dit, contrister le St. Esprit, et c'est une expression consacrée; mais on ne dit point la contristation du St. Esprit. Pourquoi ne

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