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(+) On voit par cette opération que lorsqu'il s'agit d'additionner & de soustraire des fractions, on peut les réduire à la même dénomination par la premiere regle générale, sans s'embarrasser si les dénominateurs ont un commun diviseur, ou non; il suffira de réduire à la plus simple expression la fraction unique qui sera le résultat de la derniere opération. En effet qu'on ait, par exemple, à ajoûter > avec >, on peut écrire indifféremment >, après avoir réduit au même dénominateur par la seconde regle, ou en réduisant au même dénominateur par la premiere regle >, en réduisant & divisant le haut & le bas par g.
XV. Multiplieation & division. Nommant premiere fraction celle qui représente le multiplicande ou le dividende, & seconde fraction celle qui représente le multiplicateur ou le diviseur, multipliez terme - à - terme la premiere fraction par la seconde, directe s'il s'agit de multiplication, & renversée s'il s'agit de division.
Le produit de>.
Le quotient de>.
Pour le démontrer, soit > d'où >; & >Il faut faire voir que > & que >.
Or, que dans le premier membre de ces deux dernieres égalités, au lieu de a & de c, on substitue leurs valeurs b p & d q, on aura ......... >
XVI. Si, pour la division on a préféré'e renversement de la fraction qui représente le diviseur à la pratique usitée de multiplier en croix, qui au fond est la même chose; c'est que la regle presentée sous ce point de vûe rend plus sensiblement raison d'une espece de paradoxe qui a coûtume de frapper les commençans. Il arrive souvent dans la multiplication des fractions que le produit est plus petit que le multiplicande, & au contraire dans leur division, que le quotient est plus grand que le dividende; & cela ne peut manquer d'arriver toutes les fois que la fraction qui représente le multiplicateur ou le diviseur est plus petite que l'unite; car alors son numérateur est plus petit que son dénominateur. Quand donc la fraction reste directe dans la multiplication, c'est le plus petit terme qui multiplie la premiere fraction, tandis que le plus grand la divise: cette premiere fraction doit donc être plus diminuée qu'augmentée, & devenir plus petite. Quand au contraire la fraction se renverse dans la division, c'est le plus grand terme qui multiplie la premiere fraction, tandis que le plus petit la divise; elle gagne donc plus qu'elle ne perd, & doit devenir plus grande.
XVII. Soit > à diviser par >, le quotient sera >. Ce qui fait voir que quand le dividende & le diviseur ont un dénominateur commun, on peut négliger celui - ci, & prendre pour quotient des deux fractions celui même de leurs numérateurs.
(+) On peut voir au mot
(+) On a prouvé au mot
XVII. C'est à la multiplication qu'on doit rappeller
la réduction des fractions de fraction, & non à
la division, comme au 1
Il suit qu'ayant un nombre quelconque de fractions de fraction, pourvû que ce qui étoit numerateur reste numérateur, & que ce qui étoit dénominateur reste dénominateur, on peut d'ailleurs transposer entr'elles les fractions, & échanger leurs termes comme on voudra, sans que la valeur de la suite en soit altérée, puisque les deux termes de la fraction qui l'exprimera seront toûjours formés respectivement des mêmes facteurs. [omission: formula; to see, consult fac-similé version]
XIX. Elévation & extraction. Faites séparément sur les deux termes de la fraction celle des deux opérations qu'exige la circonstance, & elle se trouvera faite sur la fraction elle - même. [omission: formula; to see, consult fac-similé version]
(+) XX. Fractions décimales. On a trai> cette
matiere au mot
XXI. Fractions sexagésimales. On nomme ainsi un ordre de fractions dont les dénominateurs sont les puissances successives de 60. On en peut imaginer de tant d'autres especes qu'on voudra; mais nous ne nous y arrêterons pas: outre que leur utilité est bornée à un objet particulier, leur calcul peut aisément se déduire par analogie de tout ce qui a précédé.
(+) Ces fractions, dont le calcul est peu d'usage,
ont été imaginées par quelques arithméticiens à
cause de la division du cercle en 360 degrés, = 6
x 60, du degré en 60 minutes, de la minute en 60
secondes, &c. Mais on eût beaucoup mieux fait
d'employer la division décimale pour les parties du
cercle, & en général pour toutes les divisions quelconques,
comme on l'a déjà dit au mot
XXII. Il est encore d'autres fractions d'un ordre
transcendant, qu'on nomme continues; mais comme
elles peuvent toûjours se résoudre en suites,
nous les renvoyerons à cet article, celui - ci n'étant
déjà que trop long. Voyez
Fraction rationnelle (Page 7:266)
FRACTURE (Page 7:266)
FRACTURE, s. f. terme de Chirurgie, solution de continuité, ou division faite subitement dans les os, par la violence de quelque cause extérieure contondante. On appelle plaies de l'os, les divisions qui y sont faites par instrument tranchant.
Les fractures sont transversales, obliques, ou longitudinales. Les praticiens n'admettent point la fracture simple de l'os, suivant sa longueur; parce qu'il n'y a aucun coup capable de fendre l'os en long, qui ne puisse le rompre de - travers avec bien plus de facilité. On trouve néanmoins, à la suite des plaies d'armes à feu, les os fendus suivant leur longueur, jusque dans les articulations: mais ces exemples ne prouvent point la possibilité de la fracture longitudinale simple.
Presque toutes les fractures ont des figures differentes. Les fractures en - travers sont avec des inégalités: ou bien les os sont cassés net, comme une rave: quelquefois un des bouts de l'os cassé est seulement éclaté, & forme une espece de bec qui ressemble à celui d'une flûte. Les fractures obliques sont de deux sortes: les unes sont obliques dans toute leur étendue; & d'autres sont transversales pendant quelques lignes, & obliques dans le reste de leur étendue. Il y a des fractures dans lesquelles les os sont brisés en plusieurs éclats; il n'est pas possible de rien déterminer sur leurs figures, qui peuvent être variées à l'infini.
Les fractures different entre elles par l'éloignement des pieces fracturées: l'écartement est plus considérable dans les unes que dans les autres; & il y en a sans déplacement. Les os peuvent être dép acés suivant leur longueur, quand les bouts chevauchent les uns sur les autres; ou bien ils sont déplacés suivant leur épaisseur: il arrive même souvent, dans le dérangement transversal, que les bouts sont portés en sens contraire, sans cesser de se toucher par quelques points des surfaces de la fracture.
Par rapport aux accidens, les fractures sont divisées
en simples, en composées, & en compliquées.
La fracture est simple, lorsqu'il n'y a qu'un seul os de
rompu, sans autre accident contraire à l'indication
curative générale, qui consiste dans la réunion des
parties divisées. La fracture est composée, lorsqu'il y
a en même tems deux ou trois os de cassés dans la
partie, sans cependant qu'il y ait d'accidens. La fracture compliquée est celle qui est accompagnée de maladies
ou d'accidens qui multiplient les indications,
& demandent qu'on employe différens remedes, ou
qu'on fasse des opérations différentes pour parvenir
à leur guérison: comme sont les luxations, les plaies,
les apostèmes accompagnés de fievre, de douleur,
de convulsion, &c. Parmi ces accidens, il v
en a qui exigent des secours plus prompts que la
fracture. Si la plaie qui complique une fracture l'étoit
elle - même d'hémorrhagie, il faudroit commencer
par arrêter le sang, dont l'effusion forme l'accident
le plus pressant. Quand il se rencontre en même tems
fracture & luxation, celle - ci doit être réduite la pre
miere; à - moins que la fracture voisine de l'articulation,
un gonflement considérable, ou autres circonstances
ne le permettent pas. Pour peu qu'il y ait d'inconvéniens
à réduire préliminairement la luxation,
on donnera les premiers soins à la fracture: car on
peut réussir dans la réduction d'une luxation ancienne.
Voyez
On distingue encore les fractures en complettes &
en incomplettes. La fracture est complette, lorsque
l'os est enserement casse; & incomplette, lorsque
sa continuité est conservés en partie, au moyen de
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