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Qualité (Page 13:652)
Pour intenter une action, il faut avoir qualité, c'est - à - dire avoir droit de le faire.
On prend qualité dans une succession en se portant héritier ou légataire, ou donataire ou douairier.
Il y a des qualités qui sont incompatibles entre
elles, comme celles d'héritier & de légataire dans la
coutume de Paris. Voyez
Qualités d'une sentence ou d'un arrêt, sont les noms des parties plaidantes avec leurs demandes & défenses que l'on énonce avant le vû & le dispositif du jugement.
Le procureur qui veut lever un jugement d'audience,
fait signifier à son confrere des qualités; si
celui auquel il les signifie y trouve quelque chose à
réformer, il peut former opposition aux qualités, &
alors on plaide sur cet incident avant que le greffier
expédie le jugement. Voyez
Qualité (Page 13:652)
Qualité (Page 13:652)
QUAM (Page 13:652)
QUAM, s. m. (Hist. nat.) oiseau du Mexique & de la nouvelle Espagne; il est de la grosseur d'un coq d'Inde, dont il a le bec. Son plumage est d'un brun noirâtre; il vit dans les bois, & sa chair est très - bonne à manger.
QUAMDIU se bene gesserit (Page 13:652)
QUAMDIU
Cette clause, par exemple, est exprimée dans les lettres que le roi d'Angleterre donne aux barons de l'échiquier: elles portent expressément qu'ils jouiront de leur office aussi long - tems qu'ils se conduiront bien, ce qui s'entend simplement des devoirs de leur charge, & ne signifie autre chose, sinon qu'elle leur est donnée pour la vie, s'ils continuent jusqu'à la fin de s'en bien acquitter.
Ainsi pour l'ordinaire, une concession où se trouve cette clause est une concession à vie.
QUAMOCLIT (Page 13:652)
QUAMOCLIT, s. m. (Hist. nat. Botan.) genre de
plante à fleur monopétale, en forme d'entonnoir &
profondément découpée; le pistil sort du calice; il est
attaché comme un clou à la partie inférieure de la
fleur, & il devient dans la suite un fruit arrondi qui
renferme des semences le plus souvent oblongues.
Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Tournefort compte sept especes de ce genre de plantes, qui sont toutes américaines, & qui ne diffe<cb->
QUAND, LORSQUE (Page 13:652)
QUAND, LORSQUE, (Synonymes.) ce sont deux mots de l'ordre de ceux que la Grammaire nomme conjonctions, établis pour marquer de certaines dépendances & circonstances dans les événemens qu'ils joignent. Mais quand paroît plus propre pour marquer la circonstance du tems, & lorsque semble mieux convenir pour marquer celle de l'occasion. Ainsi, M. l'abbé Girard estime qu'on devroit dire, il faut travailler quand on est jeune; il faut être docile lorsqu'on nous reprend à propos. On ne fait jamais tant de folies que quand on aime; on se fait aimer d'ordinaire lorsqu'on cherche véritablement à plaire. Le chanoine va à l'église quand la cloche l'avertit d'y aller; il fait son devoir lorsqu'il assiste aux offices. (D. J.)
QUANDROS (Page 13:652)
QUANDROS, s. m. (Hist. nat.) nom donné par quelques auteurs à une pierre qui se trouve, dit - on, dans la tête du vautour, & à laquelle on attribue un grand nombre de vertus fabuleuses & absurdes.
QUANG - CHEU (Page 13:652)
QUANG - CHEU, (Géogr. mod.) quelques missionnaires jésuites écrivent Canton, d'autres Quanton, & d'autres Quangtung; grande ville de la Chine, capitale de la province de Quanton, avec un port. Elle est dans un pays fertile, sur la riviere de Ta, & compte quinze autres villes dans son département. Les lettres édifiantes vous en donneront de grands détails. Je n'ose vous assurer qu'ils soient vrais. Long. 130. 43. lat. 23. 8.
QUANG - SI (Page 13:652)
QUANG - SI, (Géogr. mod.) province de la Chine dans sa partie méridionale. Elle est bornée au nord par la province de Quiechen & d'Huquiang; est par la province d'Huquiang & celle de Quanton; sud par la même & par le Tonquin; ouest par la province d'Iunnan. Elle est arrosée d'un grand nombre de rivieres qui la rendent fertile. Elle appartient en partie au Tunquin, & comprend onze cités. Longit. de Quiechu, capitale de cette province, 127. 16. lat. 25. 54. (D. J.)
QUANIE (Page 13:652)
QUANIE, s. f. (Lang. franç.) vieux mot qui veut dire chemise, habit de chambre.
Femme est plus couste, & plus mignote, En sa quanie qu'en sa cotte; La quanie qui est blanche Senefie que douce & franche Etoit celle qui la vestoit. Roman de la Rose. Borel. (D. J.)
QUANO ou KUWANA (Page 13:652)
QUANO ou KUWANA, (Géogr. mod.) grande ville du Japon, & la premiere de la province d'Owari. Elle est située sur une baie spacieuse de la mer du Midi, & est composée de trois différentes parties, qui sont comme autant de villes. Kaempfer, Histoire du Japon, liv. V. ch. x.
QUANT, POUR (Page 13:652)
QUANT, POUR, (Synonymes.) ces deux mots sont très - synonymes. Pour paroit cependant avoir meilleure grace dans le discours lorsqu'il s'agit de la personne ou de la chose qui régit le verbe suivant. Quant semble y mieux figurer, lorsqu'il s'agit de ce qui est régi par le verbe. On peut donc dire: pour moi je ne me mêle d'aucune affaire étrangere; quant à moi tout m'est indifférent.
La religion des personnes éclairées consiste dans [p. 653]
QUANTIEME (Page 13:653)
QUANTIEME, s. m. (Gramm.) il se dit du mois, de la lune; c'en est le jour. Ainsi demander le quantieme du mois, c'est demander à quel jour on en est; ainsi de la lune.
QUANTITE (Page 13:653)
QUANTITE, s. f. (Philosophie.) se dit de tout
ce qui est susceptible de mesure, ou qui comparé
avec chose de même espece peut être dit ou plus
grand ou plus petit, ou égal ou inégal. Voyez
Les Mathématiques sont la science de la quantité.
Voyez
La quantité est un attribut général qui s'applique à différentes choses dans des sens tout - à - fait différens; ce qui fait qu'il est très - difficile d'en donner une définition exacte.
La quantité s'applique également & aux choses &
aux modes; & cela au singulier, quand elle ne s'applique
qu'à un, ou au pluriel, quand elle s'applique
à plusieurs. Dans le premier cas elle s'appelle grandeur, dans l'autre multitude. Voyez
Plusieurs philosophes définissent en général la quantité la différence interne des choses semblables, ou ce en quoi les semblables peuvent différer, sans que leur ressemblance en souffre.
Les anciens faisoient de la quantité un genre, sous lequel ils renfermoient deux especes, le nombre & la grandeur. Ils nommoient le nombre quantité discrete, parce que ses parties sont actuellement discretes ou séparées, & qu'en prenant une de ces parties pour une unité, elle est actuellement déterminée. La grandeur au contraire portoit le nom de quantité continue, parce que ses parties ne sont pas actuellement séparées, & qu'on peut diviser en différentes manieres le tout qu'elle compose. Les mathématiciens modernes, en adoptant ces notions, ont remarqué de plus que le nombre & les grandeurs avoient une propriété commune, savoir de souffuir augmentation ou diminution; ainsi ils ont défini en général la quantité, ce qui peut être augmenté ou diminué.
La quantité existe dans tout être fini, & s'exprime par un nombre indéterminé, mais elle ne peut être connue & comprise que par voie de comparaison, & en la rapportant à une autre quantité homogene.
Nous nous représentons, par une notion abstraite, la quantité comme une substance, & les accroissemens ou diminutions comme des modifications, mais il n'y a rien de réel dans cette notion. La quantité n'est point un sujet susceptible de diverses déterminations, les unes constantes, les autres variables, ce qui caractérise les substances. Il faut à la quantité un sujet dans lequel elle réside, & hors duquel elle n'est qu'une pure abstraction.
Toute quantité qui ne sauroit être assignée, passe pour zéro dans la pratique commune; & dans celle des Mathématiciens, les nombres servent à faire comprendre distinctement les quantités. Elles peuvent aussi être représentées par des lignes droites, & leurs relations mutuelles se représentent par les relations de ces lignes droites.
Nous venons de dire que toute quantité inassignable passe pour zéro dans l'usage commun. Ainsi la division des poids, des mesures, des monnoies, va jusqu'à certaines bornes, au - delà desquelles on néglige ce qui reste, comme s'il n'étoit point; c'est ainsi que le gros va jusqu'aux grains, le pié jusqu'aux lignes ou aux points, &c.
Pour les Mathématiciens, sans parler des pratiques
La quantité peut être réduite à quatre classes, savoir;
La quantité morale qui dépend d'usages & de déterminations arbitraires, comme le poids & la valeur des choses, les degrés de dignité & de pouvoir, les récompenses & les châtimens, &c.
La quantité intellectuelle, qui a sa source & sa détermination dans l'entendement seul; comme le plus ou le moins d'etendue dans l'esprit ou dans ses conceptions; en logique les universaux, les prédicamens, &c.
La quantité physique ou naturelle est de deux sortes;
1°. celle de la matiere même & de son étendue,
voyez
On distingue aussi communément la quantité en continue & discrete.
La quantité continue est de deux sortes, la successive
& impropre qui est le tems. Voyez
Et la permanente ou propre qui est l'espace. Voyez
Quelques philosophes veulent que l'idée de la quantité continue & la distinction qu'on en fait d'avec la quantité directe ne sont fondees sur rien. M. Machin regarde cette quantité mathématique, ou ce qui est la même chose, toute quantité qui s'exprime par un symbole, comme n'étant autre chose que le nombre par rapport à quelque mesure considérée comme unité; car ce n'est que par le nombre que nous pouvons concevoir la mesure d'une chose. La notion d'une quantité, sans égard à aucune mesure, n'est qu'une idée confuse & indéterminée; & quoiqu'il y ait quelques - unes de ces quantités, qui considérées physiquement, peuvent être décrites par le mouvement, comme les lignes par le mouvement des points, & les surfaces par les mouvemens des lignes; cependant, dit M. Machin, les grandeurs ou quantités mathématiques ne se déterminent point par le mouvement, mais par le nombre relatif à quelque mesure. Voyez philos. Trans. n°. 447. pag. 228.
La quantité permanente se distingue encore en longueur,
largeur, & profondeur. Voyez
M. Wolf nous donne une autre notion des quantités mathématiques & de la division qu'on en fait
en discrete & continue. Tout ce qui se rapporte, ditil,
à l'unité, comme une ligne droite ou une autre
ligne, est ce que nous appellons quantité ou nombre
en général. Voyez
Ce qui se rapporte à une unité donnée, comme 2 ou 3, &c. s'appelle nombre determiné; ce qui se rapporte à l'unité en général s'appelle quantité, laquelle n'est en ce cas autre chose qu'un nombre.
Ainsi, par exemple, la largeur d'une riviere est
une quantité: mais veut - on savoir combien elle est
large pour se former une idée distincte de cette quan -
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