Pierre ou Steem, s. f. (Comm.) sorte de poids
plus ou moins fort, suivant les lieux où il est en
usage.
A Anvers la pierre est de huit livres, qui en font
sept de Paris, d'Amsterdam, de Besançon & de Strasbourg, y ayant égalité de poids entre ces quatre
villes. A Hambourg la pierre est de dix livres, qui
font à Paris, à Amsterdam, &c. neuf livres douze
onces & six gros, un peu plus. A Lubeck la pierre est
aussi de dix livres, mais ces dix livres ne sont que
neuf livres huit onces trois gros de Paris. A Dantzick & à Revel, il y a la petite & la grosse pierre,
la premiere qui sert à peser les marchandises fines,
est de vingt - quatre livres, qui font à Paris, Amsterdam, &c, vingt - une livres cinq onces cinq gros,
& la seconde qui est en usage pour les grosses marchandises,
comme cire, amandes, ris, &c, est de
trente - quatre livres, qui rendent à Paris trente livres
quatre onces un gros. A Stetin il y a aussi une petite
& une grosse pierre, la petite est de dix livres, qui
font neuf livres quatorze onces de Paris, & la
grosse est de vingt - une livres, qui reviennent à vingt
livres onze onces, peu plus, poids de Paris. A Conigsberg la pierre est de quarante livres, qui en font
trente - deux de Paris. Dictionn. du commerce.
Pierre - buffiere
Pierre - buffiere, (Géog. mod.) bourg que Piganiol qualifie de petite ville de France, dans le Limousin, à 4 lieues de Limoges, sur le chemin de
Brive. (D. J.)
Pierre, fort saint
Pierre, fort saint, (Géog. mod.) fort de l'Amérique septentrionale, dans l'île de la Martinique,
à 7 lieues au N. O. du fort Royal. C'est à présent
une ville où il y a un intendant, un palais de justice,
& deux paroisses, une desservie par les Jésuites, &
l'autre par les Dominicains. (D. J.)
Pierre, isle de saint
Pierre, isle de saint, (Géog. mod.) île de
France en Provence, à une lieue au levant d'été de
la ville d'Arles; cette île n'est formée que par les
canaux qui ont été creusés à l'orient du Rhône, depuis
la Durance jusqu'à la mer; mais elle est remar<cb->
quable par l'abbaye de Monte - Majour, ordre de S.
Benoît, dont on attribue la fondation à saint Trophime. (D. J.)
Pierre le moustier, saint
Pierre le moustier, saint, (Géog. mod.) petite
ville de France, la seconde du Nivernois, avec
un bailliage & une sénéchaussée. Elle est dans un
fonds entourée de montagnes, près d'un étang bourbeux,
à 7 lieues au midi de Nevers, 8 au N. O. de
Moulins, 60 S. de Paris. Long. 21. 45. latit. 46. 46.
(D. J.)
Pierre - pertuis
Pierre - pertuis, (Géog. mod.) en latin du
moyen âge, petra - pertusa, chemin de Suisse, percé
au - travers d'un rocher. Le val de saint Imier, avec
les terres en de - cà, sont dans l'enceinte de l'ancienne
Helvétie: les autres au - delà, sont le véritable
pays des Rauraques. Ces deux parties sont séparées
par une chaîne de montagnes & de rochers, qui
sont une branche du mont Jura. Dans ce quartier - là
pour avoir un passage libre d'un pays à l'autre, on
a percé un rocher épais, & on a taillé un chemin
à travers. Il a quarante - six piés de longueur dans
l'épaisseur du rocher, & quatre toises de hauteur.
Ce passage appellé Pierre - pertuis, est à une grande
journée de Bâle, & à une demi - journée de Bienne,
près de la source de la Bris. Ce chemin n'est pas
nouveau; une inscription romaine qu'on voit au - dessus
de l'ouverture, mais que les passans ont mutilée,
nous apprend qu'il a été fait par les soins d'un
Paterius ou Paternus duumvir, de la colonie Helvétique établie à Avenche, sous l'empire des deux
Antonins. (D. J.)
PIERRÉE
PIERRÉE, s. f. (Hydr.) est à - peu - près la même
que chatiere, c'est une grande longueur de maconnerie
dans les terres, pour conduire les eaux d'une
source dans un réservoir ou regard de prise, elles se
construisent ainsi; on leur donne d'ouverture depuis
un pié jusqu'à 18 pouces; si la source est abondante,
on éleve de chaque côté un petit mur d'un pié
d'épaisseur & de dix - huit pouces de haut, bâtie de
rocailles & pierres seches, afin que les filtrations
des terres se jettent plus aisément dedans la pierrée;
on la couvre en forme de chatieres avec des pierres
plates, appellées dalles ou couvertures. Quand le fond
de la terre n'est pas assez ferme pour y faire rouler
l'eau sans se perdre, on y étend un lit de glaise
que l'on bat, & l'on y pose dessus les moëlons des
murs des côtés; on les peut encore paver ou cimenter
pour plus grande sûreté.
PIERRERIES
PIERRERIES, s. f. pl. la collection des pierres précieuses
montées qui forment l'écrain d'une femme.
On met les perles au nombre des pierreries; il
y a un officier garde des pierreries de la couronne.
PIERREUX
PIERREUX, adj. (Agricult.) se dit d'un terrein
plein de pierres qui oblige de le passer à la claie.
On dit encore un fruit pierreux, quand en le mangeant,
il se trouve des durillons dans sa chair.
PIERRURES
PIERRURES, s. f. (Chasse.) c'est ce qui forme la
fraise qui est autour des meules de la tête d'un cerf,
d'un daim & d'un chevreuil, en forme de petites
pierres.
PIERRIER
PIERRIER, s. m. (Artillerie.) c'est une petite piece
d'artillerie, dont on se sert particulierement dans
un vaisseau, pour tirer à l'abordage des clous, des
ferremens, &c. sur un ennemi. Voyez Artillerie
& Mortier.
On les ouvre généralement par la culasse, & leurs
chambres pouvant être démontrées, on les charge
par ce moyen, au lieu d'agir par leur bouche, comme
on le fait ordinairement par rapport aux autres
armes à feu. Chambers.
On s'est servi autrefois de cette espece de canon
sur terre, mais il y a long - tems que l'usage en est interrompu.
M. de S. Remy dit même que de son tems
on a refondu tous ceux qui se trouvoient dans les ar<pb->
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