ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Baguette

Baguette, chez les Artificiers. Il y en a de plusieurs sortes: les unes qu'on devroit appeller des fouloirs ou refouloirs, sont courtes, eu égard à leur grosseur, & tantôt massives, tantôt percées, suivant leur axe; elles sont destinées à charger les cartouches des fusées de toutes especes de matieres combustibles. Les autres longues & minces, servent à diriger la course des fusées volantes, & à les tenir dans une situation verticale, & la gorge d'où sort le feu, tournée en bas. Voyez Fusée volante, & Planche I. de l'Artificier, fig. 1. R, une baguette égale dans toute sa longueur, pour rouler les cartouches. Voyez Cartouche. Fig. 2. M, une baguette avec un manche plus gros, pour les petites fusées; & fig. 3. une baguette avec un manche plus petit, pour les grosses fusées. Voyez Artific. Pl. II. fig. 23. une baguette à charger, percée par le bout d'un trou A I, égal en largeur & profondeur à la grosseur & à la longueur de la broche qu'il doit recevoir entierement: figure 24. une baguette à charger, plus courte d'un quart, percée dans sa longueur d'un trou 26, dont l'ouverture est égale au diametre de la broche, pris au tiers de sa longueur, & profonde de la longueur du reste de la broche: fig. 25. baguette à charger, diminuée de la longueur d'un tiers plus que la précédente, & percée d'un trou 3 c, dont l'ouverture est égale au diametre de la broche pris aux deux tiers, & profonde du tiers de sa longueur: fig. 26. baguette appellée le massif, longue de deux diametres du calibre; & massive, parce qu'elle ne sert qu'à charger la partie de la fusée qui est au - dessus de la broche. Le manche de ces baguettes doit être garni d'une virole de cuivre, & non de fer, de peur d'accident.

Baguette

Baguette, chez les Ciriers. Les Ciriers ont deux sortes de baguettes: les baguettes à meches, & les baguettes à bougies ou chandelles. Ils enfilent dans les premieres leurs meches, lorsqu'elles sont coupées de longueur: ils enfilent dans les secondes leurs bougies, quand elles sont achevées. Outre ces deux sortes de baguettes, les Chandeliers en ont une troisieme, c'est une baguette à tremper: c'est celle sur laquelle les meches sont enfilées, lorsqu'ils font de la chandelle à la main, en trempant à plusieurs reprises les meches dans l'abysme. Voyez Abysme. Les baguettes à bougies & à tremper sont longues, légeres & flexibles. Celles à meches sont beaucoup plus fortes.

Baguette

Baguette, terme de Courroyeur; c'est un bâton ou perche sur laquelle ces ouvriers étendent leurs cuirs, toutes les fois qu'ils ont été foulés à l'eau, afin de les y faire sécher. Voyez Courroyer.

Baguette

Baguette, outil d'Hongrieur; c'est un morceau de bois assez long & rond, mais qui diminue de grosseur en allant du milieu aux extrémités, comme un fuseau. Il sert à ces artisans pour unir & applanir leurs cuirs, en les roulant dessus avec le pié. Voyez Hongrieur, & la figure E, Planche de l'Hongrieur.

Pour cet effet, les hongrieurs ont dans une chambre une espece d'élévation de planche, fig. 5. Planche de l'Hongrieur, a a g, sur le plancher ou le pavé, qui va un peu plus en montant du côté du mur qu'à l'extrémité opposée: deux morceaux de bois, a f, d e, dressés depuis le pavé jusqu'au plancher, à la distance d'environ trois piés l'un de l'autre, sont joints à la hauteur de quatre piés par un autre morceau de bois b c, qui les traverse. L'ouvrier étend son cuir F sur cette espece de parquet; il y place sa baguette entre les plis du cuir: alors il monte dessus, & en s'appuyant avec les mains sur la traverse de bois b c, il foule le cuir en reculant, & répete la même opération jusqu'à ce que ce cuir soit rendu maniable.

Baguettes de tambour

Baguettes de tambour, (Luth.) ce sont deux morceaux de bois qui ont chacun un pié ou quinze pouces de longueur, sur neuf lignes ou environ de diametre par le bout qu'on tient à la main, d'où ils vont toûjours en diminuant jusqu'à l'autre bout, qui a la forme & les dimensions d'une grosse olive; ils sont tournés au tour, d'un bois dur & léger comme l'ébene; & l'on s'en sert pour battre la caisse ou le tambour. Voyez Tambour. Voyez figures 16 & 17, Planche 2. de Lutherie.

Baguettes de tymballes

Baguettes de tymballes; ce sont deux morceaux de bois de bouis, qui sont garnis par un bout de petites courroies capables de recevoir les deux doigts du milieu, & destinées à les manier commodément, dont le fùt est partout à peu près de la même grosseur, & n'a pas plus de sept à huit pouces de longueur, & qui sont terminés chacun par une espece de tête de l'épaisseur de trois à quatre lignes, du diametre de sept à huit, & de la forme d'un champignon plat & arrondi par les bords. Voyez la même Planche de Lutherie que nous venons de citer.

Baguette de Tympanon, Psaltérion

Baguette de Tympanon, Psaltérion, &c. ce sont deux petits morceaux de bois de bouis, de cornouiller, d'ébene, &c. recourbés par un bout, & quelquefois terminés de l'autre par un anneau; d'une ligne & demie ou deux au plus d'épaisseur par le bout qu'on tient à la main, d'où ils vont toûjours en diminuant. Ils sont recourbés par un bout, afin que ce bout s'applique facilement sur les cordes qu'on veut, sans toucher à d'autres: ils ont un anneau pour les tenir plus commodément, en y plaçant le doigt. On prend entre les doigts celles qui n'ont point d'anneaux.

Baguettes de tambourin

Baguettes de tambourin, soit à cordes, soit à caisse. Ces baguettes ne different guere de celles du tambour que par les dimensions. Celle du tambourin à cordes est plus courte & plus menue que celle du tambour; celle du tambourin à caisse ou de Provence est plus menue, mais plus longue.

Baguette

Baguette, bâton dont le Fauconnier se sert pour faire partir la perdrix des buissons, & pour tenir les chiens en crainte.

BAHAMA

* BAHAMA, (Géog. mod.) île de l'Amérique septentrionale, l'une des Lucayes, qui donne le nom au canal de Bahama.

BAHANA

* BAHANA, (Géog.) ville d'Egypte située dans la Thébaïde inférieure, près de Fium, sur un lac formé de la décharge des eaux du Nil, & qu'on appelle mer de Joseph.

BAHAR, BAHAIRE, ou BAIRE

BAHAR, BAHAIRE, ou BAIRE, s. m. (Comm.) poids dont on se sert à Ternata, à Malacca, à Achem, & en plusieurs autres lieux des Indes orientales, aussi - bien qu'à la Chine.

Il y en a de deux sortes, l'une qu'on appelle grand bahar, & l'autre que l'on nomme petit bahar. Le premier revient à 481 livres 4 onces de Paris, de Strasbourg, d'Amsterdam, & de Besançon; & le second à 401 livres 7 onces de Paris.

Le bahar de la Chine est de 300 catis, mais qui n'en font que 200 de Malaca, chaque catis de la Chine ne contenant que 16 taëls. Le taël pesant une réale & demie de huit, est de dix mas ou mases, & chaque mas de dix condorins. Voy. Condorin, Mas, Tael .

Le bahar de Moka, ville d'Arabie, est de 420 livres. (G)

BAHEL SCHULLI

* BAHEL SCHULLI, (Hist. nat. & bot.) arbrisseau épineux qu'on appelle aussi Genista spinosa indica verticillata, flore purpureo - coeruleo, qui étoit aux Indes dans les lieux aquatiques. Il y en a une espece qui vient dans les sables, dont les tiges & les feuilles sont d'un verd gai, & les fleurs sont blanches, avec une teinte d'azur.

Ray attribue à la décoction de sa racine & à ses feuilles cuites & confites dans du vinaigre, la vertu d'exciter les urines, & de remédier à leur suppression, surtout si la décoction s'est faite dans l'huile du

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