ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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ficus infernalis: il ajoûte que ses feuilles réduites en poudre & prises dans de l'huile tirée par expression des fleurs du ficus infernalis, résolvent les tumeurs des parties naturelles.

BAHEM

BAHEM. Dans le 1er livre des Machabées, il est dit, que le roi Demetrius écrivit au grand prêtre Simon, en ces termes: coronam auream & bahem quam misistis, suscepimus. Les uns croyent que ce nom bahem signifie des perles; d'autres un habit. Le Grec, au lieu de bahem, lit baïnam, que Grotius dérive de baïs, une branche de palmier. Ce sentiment paroît le meilleur. Il étoit assez ordinaire d'envoyer ainsi des couronnes & des palmes d'or aux rois vainqueurs en forme de présens. Machab. I. c. xiij. v. 37. Syr. ad. 1. Mach. xiij. 37. (G)

BAHIR

BAHIR, c'est - à - dire illustre. Buxtorf a remarqué dans sa bibliotheque des Rabbins, que les Juifs ont un livre de ce nom. Il ajoûte que c'est le plus ancien de tous les livres des Rabbins; qu'il y est traité des plus profonds mysteres de la cabale; que ce livre n'a point été imprimé; qu'on en voit seulement plusieurs passages dans les ouvrages des Rabbins; que l'auteur se nommoit Rabbi Nechonia Ben Hakkana, & qu'il vivoit, selon les Juifs, en même tems que Jonathan, auteur de la paraphrase Chaldaïque, c'est - à - dire environ quarante ans avant Jesus - Christ. Le même Buxtorf s'est servi du témoignage de ce livre pour prouver l'antiquité des points voyelles, qui sont écrits au texte Hébreu de la bible: mais cette preuve est mauvaise, le bahir n'étant point un ouvrage aussi ancien qu'il a prétendu. M. Simon a mis dans le catalogue des auteurs Juifs, que l'on a depuis peu imprimé en Hollande, un petit livre intitulé Bahir: mais il dit qu'il n'y a pas d'apparence que ce soit l'ancien bahir des Juifs, qui est beaucoup plus étendu. (G)

BAHREIN ou BAHRAIN

* BAHREIN ou BAHRAIN, (Géog.) province de l'Arabie heureuse, sur le golfe Persique, avec île de même nom.

BAHU

BAHU, s. m. en Architecture; c'est le profil bombé du chaperon d'un mur, de l'appui d'un quai, d'un parapet, d'une terrasse ou d'un fossé, & d'une balustrade.

Bahu

Bahu. On dit en terme de Jardinage, qu'une platebande, qu'une planche, ou qu'une couche de terre est en bahu, lorsqu'elle est bombée sur sa largeur pour faciliter l'écoulement des eaux, & mieux élever les fleurs. Les platebandes se font aujourd'hui en dos d'âne ou de carpe, c'est - à - dire en glacis à deux égoûts. (P)

BAHURIN

* BAHURIN, (Géog. anc. & mod.) ville de la Palestine, de la tribu de Benjamin, sur une haute montagne, aux confins de la tribu de Juda; on l'appelle aujourd'hui Bachori.

BAHUS

* BAHUS, (Géog.) ville de Suede, capitale du gouvernement de même nom, sur un rocher dans une île formée par la Gothelbe. Long. 29. 20. lat. 57. 52.

BAHUTIER

BAHUTIER, s. m. ouvrier dont le métier est de faire des bahus, coffres, valises, malles, &c. & autres ouvrages de cette nature, couverts de peau de veau, de vache, d'ours, &c. mais non de chagrin. Les ouvrages en chagrin sont reservés aux guaîniers. Les bahutiers sont de la communauté des coffretiers.

BAI

BAI, adj. (Manége.) poil de cheval tirant sur le rouge: ce poil a plusieurs nuances, savoir, bai clair, bai doré, bai brun, bai châtain, bai cerise, bai miroité ou à miroir, lorsqu'on distingue des taches rondes semées par tout le corps, & d'un bai plus clair que le reste dn corps. (V)

BAJAMO

BAJAMO, (le) Géog. petite contrée de l'île de Cuba, une des Antilles. Voyez Antilles.

BAIANISME

BAIANISME. Voyez Bayanisme.

BAJARIA

BAJARIA, (Géog. anc. & mod.) riviere de Sicile qu'on appelle encore Amirati: elle se jette dans la mer de Toscane à côté de Palerme. C'est l'Eleutherus des anciens.

BAIE

BAIE, BÉE, s. f. ou JOUR, terme d'Architecture: on nomme ainsi toutes sortes d'ouvertures percées dans les murs pour éclairer les lieux, comme croisées, portes, &c. On dit baie ou bée de croisée, & baie ou bée de porte, &c. (P)

Baie

Baie, s. f. en Géographie, petit golfe ou bras de mer qui s'avance dans la terre, & dont le milieu en - dedans a plus d'étendue que l'entrée, ou ce qu'on nomme l'embouchure de la baie. Telle est la baie d'Hudson dans l'Amérique septentrionale. Voyez Golfe. (O)

Baie

Baie, s. f. bacca, (Hist. nat. bot.) fruit mou, charnu, succulent, qui renferme des pepins ou des noyaux: tels sont les fruits du laurier, du troêne, du myrte, &c. Lorsque de pareils fruits sont disposés en grappe, on leur donne le nom de grains, au lieu de celui de baie: par exemple, on dit un grain de raisin, un grain de sureau, &c. Tournefort. (I)

Baie

* Baie, (Géog. anc.) ville d'Italie dans ce que nous appellons aujourd'hui la terre de Labour, proche de Naples, à l'occident. Il n'en reste rien qu'un soûterrein appellé le Cento Camerelle, les cent petites chambres, & quelques ruines du pont que Caligula voulut construire sur le golfe qui séparoit Baie de Pouzzol. On présume que les Cento Camerelle servoient de casernes à la chiourme Romaine.

BAIGNER

BAIGNER, v. act. (Gramm.) c'est plonger un corps nud dans l'eau, ou plus généralement dans un fluide, afin que ses parties en soient appliquées immédiatement à la peau. Voyez Bain.

Baigner

Baigner, se dit en Fauconnerie de l'oiseau de proie, lorsque de lui - même il se jette dans l'eau ou qu'il se mouille à la pluie, ou qu'on le plonge dans l'eau quand on le poivre.

BAIGNEUR

BAIGNEUR, s. m. (Hist. anc.) valet des bains chez les anciens. Athenée dit que ces sortes de domestiques avoient une chanson particuliere: mais s'il étoit permis aux personnes qui servoient aux bains de chanter, il n'étoit point honnête à ceux qui se baignoient d'en faire autant; car Théophraste, ch. iv. des Caract. faisant la peinture de l'homme grossier, le représente chantant dans le bain. (G)

Baigneur

Baigneur, s. m. c'est celui qui tient des bains chez lui pour la commodité du public. Les Baigneurs sont appellés Etuvistes, & font corps avec les Perruquiers - Barbiers.

BAIGNEUX

* BAIGNEUX, (Géog.) ville de France en Bourgogne, diocese de Dijon.

BAIGNOIRE

BAIGNOIRE, s. f. est une cuve de cuivre rouge de quatre piés & demi de longueur, sur deux & demi de largeur, arrondie par ses angles, & qui a environ 26 pouces de hauteur, servant à prendre le bain. Ces baignoires sont étamées en - dedans pour empêcher le verd - de - gris, & sont souvent décorées en - dehors de peintures à l'huile relatives à leur usage. Pour plus de propreté & de commodité, l'on pose dans le dedans des linges piqués, des oreillers, &c. aux deux côtés de ces baignoires, dans lesquelles on se tient assis: à leurs extrémités supérieures, sont placés deux robinets à droite & à gauche, l'un pour distribuer de l'eau chaude amenée de l'étuve, l'autre de l'eau froide amenée du réservoir. Au fond de la baignoire est pratiquée une bonde que l'on leve pour faire écouler l'eau à mesure que l'on a besoin d'en remettre de la chaude, ou de la renouveller, selon le tems qu'on veut rester au bain. Cette bonde fermée contient l'eau, & lorsqu'elle est levée elle la précipite dans un tuyau de décharge, qui l'expulse dans les basses cours ou dans les puisards pratiqués exprès.

Ces baignoires sont ordinairement placées dans des niches qui prennent le plus souvent la forme d'un

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