ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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nemens précieux des femmes, ou de l'argent même qui leur est accordé par contrat de mariage pour leur en tenir lieu.

La stipulation des bagues & joyaux est sur - tout usitée en pays de Droit écrit, où elle tient lieu de la stipulation de préciput, & fait partie des gains de survie, aussi - bien que l'augment de dot. V. Préciput, Augment de dot, & Gain de survie . (H)

Bague

Bague, c'est, en Marine, une petite corde mise en rond, dont on se sert pour faire la bordure d'un oeil de pié ou oeillet de voile. Voyez OEil de pié, & OEillet de voile . (Z)

Bague

Bague, s. f. (Manége..) c'est un anneau de cuivre qui pend au bout d'une espece de potence, & qui s'en détache facilement quand on est assez adroit pour l'enfiler avec une lance en courant à cheval de toute sa vîtesse; c'est un exercice d'académie. Courir la bague, Voyez Courir. Avoir deux dedans, Voyez Dedans. (V)

Bagues

Bagues; on appelle ainsi, dans les jeux d'anches de l'Orgue, une frette ou un anneau de plomb D, (fig. 44. Pl. d'Orgue) soudé sur le corps du tuyau. Cette bague a un trou pour passer la rasette a b, au moyen de laquelle on accorde les jeux d'anches. Voyez Trompette. Lorsque le tuyau est placé dans sa boîte A B, la bague D doit porter sur la partie supérieure de cette boite, dans laquelle elle entre en partie, & doit y être ajustée de façon que l'air contenu dans cette boite, ne puisse trouver d'issue pour sortir que par l'anche du tuyau. Voyez Orgue.

BAGUENAUDIER

BAGUENAUDIER, s. m. colutca, (Hist. net.) genre de plante à fleur papilionacée. Il sort du calice un pistil qui devient dans la suite une capsule membranouse, enflée comme une vessie, dans laquelle il y a des semences qui ont la forme d'un rein. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Son bois est clair, ses feuilles rondes, petites, d'un verd blanchâtre, avec des fleurs jaunes. Cet arbre se dépouille l'hyver, & se marcote ordinairement, quoiqu'il donne de la graine. Sa graine érant mûre, devient jaune. (K)

BAGUER

BAGUER, v. act. terme de Tailleur, le Couturiere, &c. c'est arranger les plis d'un habit, & les arrêter ensemble avec de la soie ou du fil.

BAGUETTE

* BAGUETTE, s. f. On donne communément ce nom à un petit morceau de bois de quelques lignes d'épaisseur, plus ou moins long, rond & flexible. On employe la baguette à une infinité d'usages. Le bois dont on la fait, varie selon ses usages. On en fait même de fer forgé.

Baguette divine

Baguette divine ou divinatoire. On donne ce beau nom à un rameau fourchu de coudrier, d'aune, de hêtre ou de pommier. Il n'est fait aucune mention de cette baguette dans les auteurs qui ont vécu avant l'onzieme siecle. Depuis le tems qu'elle est connue, on lui a donné différens noms, comme caducée, verge d'Aaron, &c. Voici la maniere dont on prétend qu'on s'en doit servir. On tient d'une main l'extrémité d'une branche, sans la serrer beaucoup, ensorte que le dedans de la main regarde le ciel. On tient de l'autre main l'extrémité de l'autre branche, la tige commune étant parallele à l'horison, ou un peu plus élevée. L'on avance ainsi doucement vers l'endroit où l'on soupconne qu'il y a de l'eau. Dès que l'on y est arrivé, la baguette tourne & s'incline vers la terre, comme une aiguille qu'on vient d'aimanter.

Supposé ce fait vrai, voici comment M. Formey croit pouvoir l'expliquer par une comparaison entre l'aiguille aimantée & la baguette. La matiere magnétique sortie du sein de la terre s'éleve, se réunit dans une extrémité de l'aiguille, où trouvant un accès facile, elle chasse l'air ou la matiere du milieu; la matiere chassée revient sur l'extrémité de l'aiguille, & la fait pancher, lui donnant la direction de la matiere magnétique. De même à peu - près, les particules aqueuses, les vapeurs qui s'exhalent de la terre, & qui s'élevent, trouvant un accès facile dans la tige de la branche fourchue, s'y réunissent, l'appesantissent, chassent l'air ou la matiere du milieu. La matiere chassée revient sut la tige appesantie, lui donne la direction des vapeurs, & la fait pencher vers la terre, pour vous avertir qu'il y a sous vos piés une source d'eau vive.

Cet effet, continue M. Formev, vient peut - être de la même cause qui fait pencher en bas les branches des arbres plantés le long des eaux. L'eau leur envoye des parties aqueuses qui chassent l'air, pénetrent les branches, les chargent, les affaissent, joignent leur excès de pesanteur au poids de l'air supérieur, & les rendent enfin autant qu'il se peut, paralleles aux petites colonnes de vapeurs qui s'élevent. Ces mêmes vapeurs pénetrent la baguette & la font pencher. Tout cela est purement conjectural.

Une transpiration de corpuscules abondans, grossiers, sortis des mains & du corps, & poussés rapidement, peut rompre, écarter le volume, ou la colonne de vapeurs qui s'élevent de la source, ou tellement boucher les pores & les fibres de la baguette, qu'elle soit inaccessible aux vapeurs; & sans l'action des vapeurs, la baguette ne dira rien: d'ou il semble que l'épreuve de la baguette doit se faire sur - tout le matin; parce qu'alors la vapeur n'ayant point été enlevée, elle est plus abondante. C'est peut - être aussi pour cette raison que la baguette n'a pas le même effet dans toutes les mains, ni toûjours dans la même main. Mais cette circonstance rend fort douteux tout ce qu on raconte des vertus de la baguette.

On a attribué à la baguette la propriété de découvrit les minieres, les thrésors cachés, & qui plus est les voleurs & les meurtriers fugitifs. Pour cette derniere yertu, on peut bien dire credat Judoeus Apella. Personne n'ignore la fameuse histoire de Jacques Aymar, paysan du Lyonnois, qui guidé par la baguette divinatoire, poursuivit en 1692 un meurtrier durant plus de quarante - cinq lieues sur terre, & plus de trente lieues sur mer. On fait aujourd'hui à n'en pouvoir douter, & on le croira sans peine, que ce Jacques Aymar étoit un fourbe. On peut voir le détail de son histoire dans le dictionnaire de Bayle, article Rhabdomancie. A l'égard des autres effets de la baguette, la plus grande partie des Physiciens les révoquent en doute. (O)

Baguette de Neper

Baguette de Neper. Voyez Neper.

Baguette noire

Baguette noire, (Hist. mod.) L'huissier de la baguette noire, c'est le premier huissier de la chambre du roi d'Angleterre, appellé dans le livre noir, lator virgoe nigroe & hastiarius; & ailleurs, virgi - bajulus. Voyez Huissier. Sa charge est de porter la baguette devant le roi à la fête de S. George à Windsor. Il a aussi la garde de la porte de la chambre du chapitre, quand l'ordre de la Jarretiere est assemblé; & dans le tems que le parlement tient, il garde la chambre des pairs. Sa marque est une baguette noire, qui a un lion d'or à l'extrémité. Cette baguette est en Angleterre une marque d'autorité, comme les masses le sont en d'autres pays. (G)

Baguette

Baguette, en Architecture, est une petite moulure composée d'un demi - cercle, que la plûpart des ouvriers appellent astragale. Voyez Astragale. (P)

Baguette

Baguette, chez les Arquebusiers, c'est un morceau de baleine ou de bois de chêne de la longueur d'un canon de fusil: il a par en haut le diametre du canon; il est ferré par le bout. Son autre extrémité est menue & fort déliée; du reste il est rond dans toute sa longueur, & sert à bourrer un fusil quand on le charge.

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