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Certains poëmes contiennent les aventures des héros,
comme l'Odyssée & l'Enéide, celles d'Ulysse &
d'énée. Les nouvelles & les romans sont des relations
circonstanciées d'aventures imaginaires qu'on attribue
à des cavaliers, des amans, &c. Voyez
Les derniers s'occupent à planter & à cultiver les terres; les autres portent leur argent, & pour ainsi dire, le mettent à l'aventure dans l'espérance des profits qu'ils en doivent retirer par des dividendes; ceuxci sont proprement ce qu'on nomme en France actionnaires; ceux - là ce qu'on y appelle habitans, colons & concessionnaires. Dans ce sens, on trouve dans le recueil des chartres d'Angleterre, les aventuriers & planteurs de la Virginie; les aventuriers & planteurs de la nouvelle Angleterre, les chartres accordées pour les nouvelles colonies y distinguant toûjours ces deux sortes d'intéressés, & leur accordant des privileges différens.
On dit >ue les avernes sont fréquens en Hongrie,
ce que l'on attribue au grand nombre de ses mines.
Voyez
Le plus fameux averne etoit un lac proche de Baïès, dans la Campanie; les Italiens modernes l'ont appellé pago di tripergola.
Les anciens disent que les vapeurs qu'il exhale sont si pernicieuses, que les oiseaux ne peuvent le passer en volant, & qu'ils y tombent morts. Cette circonstance jointe à la grande profondeur du lac, fit imaginer aux anciens, que c'étoit une entrée de l'enfer; c'est pourquoi Virgile y fait descendre Enée par cet endroit.
Proche de Baïes, dit Strabon, est le golfe de Lucrine, où est le lac de l'averne. C'étoit - là que les anciens
croyoient qu'Ulysse avoit, suivant Homere,
conversé avec les morts, & consulté les manes de
Tirésias; là étoit l'oracle consacré aux ombres,
qu'Ulysse alla voir & consulter sur son retour. L'averne est un lac obscur & profond, dont l'entrée est fort
étroite du côté de la baie; il est entouré de rochers
pendans en précipice, & n'est accessible qu'aux navires
sans voile; ces rochers étoient autrefois couverts
d'un bois impénétrable, dont la profonde obscurité
imprimoit une horreur superstitieuse, & l'on
croyoit que c'étoit le séjour des Cimmeriens, nation
qui vivoit en de perpétuelles ténebres. Voyez
Avant que de faire voile vers cet endroit horrible, on sacrifioit aux dieux infernaux pour se les rendre propices; dans ces actes de religion, l'on étoit assisté de prêtres, qui demeuroient & exerçoient leurs fonctions proche de l'averne. Au dedans étoit une fontaine d'eau pure, qui se déchargeoit dans la mer; on n'en buvoit jamais, parce que l'on étoit persuadé que c'étoit un écoulement du Styx. En quelqu'endroit proche de cette fontaine étoit l'oracle; les eaux chaudes qui sont communes dans ce pays, faisoient penser aux habitans qu'elles sortoient du Phlégéton. Recherches sur la vie d'Homere. sect. 11. (G)
Les Egyptiens avoient aussi leurs dieux averrunci
ou apotropoei, auxquels ils donnoient une attitude menaçante,
& quelquefois ils les armoient d'un foüet;
Isis étoit une divinité de cette espece, comme l'a fait
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