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Pour la guérir, on saigne les bêtes à la tempe, ou à la veine qui passe sur le nez; alors la bête s'évanoüit, & meurt quelquefois. Pour éviter la saignée, on prend des bettes sauvages, on en exprime le suc; on en met dans le nez de la bête malade; on lui fait manger de la plante; on lui coule aussi dans les oreilles du jus d'orvale.
L'avertin donne lieu à l'action redhibitoire.
Les auteurs, à la tête de leurs ouvrages, mettent
quelquefois un avertissement au lecteur, pour le prévenir
sur certaines choses relatives aux matieres qu'ils
traitent, ou à leur méthode. Quand ces avertissemens
sont d'une certaine étendue, on les nomme Préfaces.
Voyez
Il y a ime autre île de même nom au nord de la
précédente, vers le 15
Et une troisieme dans l'Amérique septentrionale,
proche la côte orientale de Terre - neuve, au 50
On peut être aveugle de naissance, ou le devenir soit par accident, soit par maladie. Notre dessein n'est point ici de traiter des maladies ou des causes qui occasionnent la perte de la vûe, & qu'on trouvera dans ce Dictionnaire à leurs articles: nous nous contenterons de faire des réflexions philosophiques sur la cécité, sur les idées dont elle nous prive, sur l'avantage que les autres sens peuvent en retirer, &c.
Il est d'abord évident que le sens de la vûe étant fort propre à nous distraire par la quantité d'objets qu'il nous présente à la fois, ceux qui sont privés de ce sens doivent naturellement, & en général, avoir plus d'attention aux objets qui tombent so> leurs autres sens. C'est principalement à cette cause qu'on doit attribuer la finesse du toucher & de l'oüie, qu'on observe dans certains aveugles, plûtôt qu'à une supériorité réelle de ces sens par laquelle la nature ait voulu les dédommager de la privation de la vûe. Cela est si vrai, qu'une personne devenue aveugle par accident, trouve souvent dans le secours des sens qui lui restent, des ressources dont elle ne se doutoit pas auparavant. Ce qui vient uniquement de ce que cette personne étant moins distraite, est devenue plus capable d'attention: mais c'est principalement dans les aveugles nés qu'on peut remarquer, s'il est permis de s'exprimer ainsi, les miracles de la cécité.
Un auteur anonyme a publié sur ce sujet, en 1749, un petit ouvrage très - philosophique & très - bien écrit, intitulé Lettres sur les aveugles, à l'usage de ceux qui voyent; avec cette épigraphe, possunt, nec posse videntur, qui fait allusion aux prodiges des aveugles nés. Nous allons donner dans cet article l'extrait de cette lettre, dont la métaphysique est par - tout très fine & très - vraie, si on en excepte quelques endroits qui n'ont pas un rapport immédiat au sujet, & qui peuvent blesser les oreilles pieuses.
L'auteur fait d'abord mention d'un aveugle né qu'il a connu, & qui vraissemblablement vit encore. Cet aveugle qui demeure au Puisaux en Gatinois, est Chimiste & Musicien. Il fait lire son fils avec des caracteres en relief. Il juge fort exactement des symmétries: mais on se doute bien que l'idée de symmétrie qui pour nous est de pure convention à beaucoup d'égards, l'est encore d'avantage pour lui.
Sa définition du miroir est singuliere; c'est, dit - il,
une machine par laquelle les choses sont mises en relief
hors d'elles - mêmes. Cette définition peut être absurde
pour un sot qui a des yeux; mais un philosophe, même
clairvoyant, doit la trouver bien subtile & bien
suprenante.
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