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La larme ou gomme de lierre n'est pas une résine
pure; car deux livres de cette matiere ont laissé dans
la distillation, selon le rapport de Geoffroy, dix onces
& cinq gros de résidu charbonneux, qui étant
calciné à blancheur, a pesé encore sept gros & quarante
gains; or les résines pures ne donnent pas, à
beaucoup près, dans la distillation un produit fixe si
abondant. Voyez
Nous employons fort peu la gomme de lierre, nous la faisons seulement entrer dans quelques préparations officinales; par exemple, dans le baume de fioravanti, dans les pilules balsamiques de Stahl, & dans celles de Becher; trois compositions qui se trouvent dans la pharmacopée de Paris. (b)
On peut juger par ces qualités extérieures, que l'usage du lierre terrestre peut être réellement salutaire dans plusieurs des maladies pour lesquelles il a été recommandé; qu'il peut, par exemple, faciliter l'expectoration des glaires épaisses retenues dans les poumons, & être employé par conséquent utilement dans l'asthme humide, dans les pthisies commençantes, dans certaines toux violentes & opiniâtres, dans l'extinction de voix, &c. qu'il doit exciter la transpiration, les urines & les regles; que la vertu la plus remarquable qu'on lui ait attribué, savoir celle de déterger & consolider les ulceres des parties internes, peut ne pas être absolument imaginaire.
Quant à la qualité lythontriptique qu'on lui a
aussi accordée, nous la lui refuserons formellement
avec la plus saine partie des Medecins modernes.
Voyez
Cette plante se prescrit en décoction & en infusion, dans de l'eau ou dans du vin, depuis une pincée jusqu'à une demi - poignée pour trois ou quatre tasses, que l'on peut prendre le matin ou dans le cours de la journée dans des intervalles réglés.
On en donne aussi assez communément la décoction coupée avec pareille quantité de lait, sur - tout dans les maladies de poitrine.
Quelques medecins prescrivent aussi les feuilles seches réduites en poudre, à la dose de demi - gros jusqu'à un, prise deux fois le jour, avec l'eau distillée de la même plante, ou dans une autre liqueur appropriée. Willis propose ce remede pour la toux opiniâtre & la pthisie. Voyez sa Pharm. rationn.
On fait avec les sommités de lierre terrestre, une conserve & un syrop simple, qui sont des remedes un peu plus doux que l'infusion & que la décoction; on en prépare aussi un extrait qui a une saveur trop vive, comme nous l'avons déja observe, pour qu'on puisse le donner seul, mais qu'on peut faire entrer
Quoi qu'il en soit, c'est un bourg de France en Picardie, au diocèse de Laon, & à trois lieues E. de cette ville; il est très - connu par une image de la sainte Vierge, qui y attire les pélerinages de petit peuple, & l'entretient dans l'oisiveté. Il vaudroit bien mieux qu'il fût remarquable par quelque bonne manufacture, qui occupât les habitans & les mît à l'aise. Long. 21. 30. lat. 49. 36. (D. J.)
Aristote & ses sectateurs divisent le lieu en interne & en externe.
Le lieu interne est cet espace ou cette place qu'un corps contient.
Le lieu externe est celui qui renferme le corps: Aristote l'appelle encore la premiere surface concave & immobile du corps environnant.
On dispute fort dans les écoles sur la question du lieu interne. On demande, si c'est un être réel qui existe indépendamment des corps, ou seulement un être imaginaire; c'est - à - dire, si c'est seulement une aptitude & une capacité de recevoir des corps?
Il y en a qui soutiennent que c'est un être positif, incorporel, éternel, indépendant & infini; & ils poussent leur assertion jusqu'à prétendre que le lieu interne constitue l'immensité de Dieu.
Les Cartésiens, au contraire, soutiennent que le
lieu interne, considéré par abstraction, n'est pas différent
de l'étendue des corps qui y sont contenus,
& qu'ainsi il ne differe en rien des corps eux - mêmes.
Voyez
Les Scholastiques mettent pareillement en question,
si le lieu externe est mobile ou immobile. On déduit
son immobilité de cette considération, que tout ce
qui se meut doit nécessairement quitter sa place; ce
qui ne pourroit arriver, si le lieu s'en alloit avec le
mobile; car si le lieu se mouvoit avec le mobile, le
mobile ne changeroit pas de place. D'autres traitent
d'absurde cette opinion d'Aristote; ils prétendent
que si un corps en mouvement change de lieu en ce
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