ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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Chez les Horlogers; c'est une piece ronde ou quarrée,
qui a des pivots, & sur laquelle est ordinairement
adaptée une roue. Les arbres sont en général
d'acier; quelquefois la roue tourne sur l'arbre, comme
le barillet sur le sien; mais le plus communément
ils ne font l'un & l'autre qu'un seul corps. Lorsqu'il
devient fort petit, il prend le nom de tige. Voyez
Essieu, Axe, Tige, Barillet, Fusée
, &c. (T)
Chez les mêmes ouvriers, c'est un essieu qui est au
milieu du barillet d'une montre ou d'une pendule.
Voyez la figure 49. Planche 10. d'Horlogerie. Cet arbre a sur sa circonférence un petit crochet auquel
l'oeil du ressort s'arrêtant, il se trouve comme attaché
à cet arbre par une de ses extrémités: c'est autour
de cet essieu, que le ressort s'enveloppe lorsqu'on le bande en montant la montre. Voyez
Barillet, Ressort, Crochet
, &c.
C'est encore chez les Horlogers, un outil qui sert à
monter des >oues & autres pieces, pour pouvoir
les tourner entre deux pointes.
Il est ordinairement composé d'une espece de
poulie A, qu'on appelle cuivrot. Voyez la figure 26.
Planche 13. de l'Horlogerie, & d'un morceau d'acier
trempé & revenu bleu, quarré dans sa partie B, &
rond dans l'autre C, ayant deux pointes à ses deux
extrémités B & C. La perfection de cet outil dépend
de la justesse avec laquelle on a tourné rond toute
la partie C, pour que les pieces que l'on tourne dessus
le soient aussi; & de sa dureté, qui doit être telle
qu'il ne cede & ne se fausse point par les différens
efforts que l'on fait en tournant les pieces qui sont
montées dessus.
Les Horlogers se servent de diff>entes sortes d'arbres; comme d'arbres à cire, à vis, &c. Ces arbres
représenté, figure 18. & 20. de la meme Planche, servent
à tourner différentes choses, comme des platines,
des fausses plaques, & d'autres pieces dont le
trou a peu d'épaisseur, & qui ne pourroient que difficilement
être fixées sur un arbre, & y rester droites.
Pour se servir de l'arbre à vis (figure 20.) on fait
entrer la piece à tourner sur le pivot A fort juste;
& par le moyen de l'écroue 21, on la serre fortement
contre l'assiette CC; par ce moyen on remédie
aux inconvéniens dont nous avons parlé
Les Horlogers se servent encore d'un arbre qu'ils
appellent un excentrique. Voyez la figure 64. Planthe 16. de l'Horlogerie. Il est composé de deux pieces,
l'une AQ, & l'autre CD. La premiere s'ajuste
dans la seconde; & au moyen des vis VVV, qui
pressent la plaque Q, elles font corps ensemble, mais
de maniere cependant qu'en frappant sur la partie
Q, on la fait mouvoir; ensorte que le même point
de cette piece ne répond plus au centre du cuivrot
A. On se sert de cet outil pour tourner les pieces
qui n'ayant qu'une seule pointe, ne peuvent pas
se mettre sur le tour: par exemple, une fusée qui n'a
point de pointe à l'extrémité de son quarré, & qu'on
veut tourner, on en fait entre> le quarré dans l'espece
de pince P, & au moyen de la vis S, on l'y assûre;
ensuite ayant mis le tout dans le tour, supposé que
la fusée ne tourne pas rond, on frappe sur l'une des
extrémités Q de la piece QA, qui par - là changeant
de situation par rapport à la pointe E, fait tourner
la fusée plus ou moins rond, selon que son axe prolongé
passe plus ou moins près de l'extrémité de la
pointe E. On réitere cette opération jusqu'à ce que
la piece tourne parfaitement rond.
On appelle encore arbre, un outil (figure 93.) qui
a un crochet C, & qui sert à mettre les ressorts dans
les barillets, & à les en ôter; il se met dans une tenaille
à vis par sa partie A, qui est quarrée. (T)
Chez les Imprimeurs, on nomme arbre de presse, la
piece d'entre la vis & le pivot: ces trois parties distinctes
par leur dénomination seulement, ne font
essentiellement qu'une même piece de serrurerie
travaillée de trois formes différentes. La partie supérieure
est une vis; le milieu ou l'arbre, de figure quarrée,
quelquefois sphérique, est celle où passe la
tête du barreau; son extrémité est un pivot, qui eu
égard à la construction générale, & aux proportions
de la presse, a toute la force qui est convenable à
sa destination, & aux pieces dont il fait la troisieme
& derniere partie; laquelle trois ou quatre doigts
au - dessus de son extrémité, est percée & reçoit une
double clavette qui soûtient la boîte dans laquelle
passe la plus grande partie de l'arbre, dimension prise
depuis l'entrée du barreau jusqu'à la clavette qui
soûtient la boîte. Voyez
Vis, Pivot, Barreau, Boiste , Planche 4. figure 2. BE, F, est le pivot
qui après avoir traversé la boîte, va s'appuyer sur
la crapaudine de la platine.
Arbre
Arbre du rouleau chez les mémes. Voyez Broche
du rouleau.
Duns les Papeteries, arbre est un long cylindre de
bois qui sert d'axe à la roue du moulin; il est armé
des deux côtés de tourillons de fer qui portent sur
deux piliers ou montans sur lesquels il tourne par
l'action de l'eau. Cet arbre est garni d'espace en espace
de morceaux de bois plats, qui ressortont d'environ
quatre pouces, & qui en tournant rencontrent
l'extrémité des pilons ou maillets qu'ils elevent, &
laissent ensuite retomber. Les arbres des moulins à
papier sont plus ou moins longs selon la disposition
du terrain & la quantite de maillets qu'ils doivent
faire joüer. J'ai vù un moulin à papier dont l'arbre
donnoit le mouvement à vingt - quatre maillets disuibués
en six piles. Voyez Moulin a papier.
Chez les Potiers - d'étain, c'est la principale des pieces
qui composent leur tour; elle consiste en un morceau
de for ordinairement rond ou à huit pans, dont
la longueur & la grosseur n'ont point de regle que
celle de l'idée du forgeron. Cependant on peut fixer
l'une à peu près à six pouces de circonférence, &
l'autre à environ dix - huit pouces de long. On introduit
dans le milieu une poulie de bois sur laquelle
passe la corde que la roue sait tourner: aux deux
côtés de la poulie, à environ deux pouces d'éloignement,
il y a deux moulures à l'arbre qu'on
nomme les oignons; ils sont enfermés chacun dans
un collet d'étain posé vers le haut des poupées du
tour: ces oignons doivent être bien tournés par l'ouvrier
qui a fait l'arbre, & c'est sur ces oignons que
l'arbre se meut. L'arbre est ordinairement creux par
le bout en dedans du tour, pour y introduire le mandrin.
Voyez Mandrin. L'autre bout qu'on appelle
celui de derriere, doit être préparé à recevoir quelquefois
une manivelle qu'on appelle ginguette. Voyez
Tourner a la ginguette
Il y a des arbres de tour qui ne sont point creux,
& dont le mandrin & l'arbre sont tout d'une piece:
mais ils sont anciens & moins commodes que les
creux. Voyez Tour de Potier - d'Etain.
Chez les Rubaniers, c'est une piece de bois de figure
octogone, longue de quatre piés & demi avec ses
mortoises percées d'outre en outre pour recevoir
les 12 traverses qui portent les aîles du moulin de
l'ourdissoir; cet arbre porte au centre de son extrémité
d'en haut une broche ou bouton de fer, long
de 8 à 9 pouces, qui lui sert d'axe; l'extrémité d'en
bas porte une grande poulie sur laquelle passe la
corde de la selle à ourd>. Voyez Selle a ourdir.
Il y a encore au centre de l'extrémité d'en bas un
pivot de fer qui entre dans une petite crapaudine
placée au centre des traverses d'en bas. C'est sur ce
pivot que l'arbre tourne pendant le travail. Voyez
Ourdissoir.
Chez les Tourneurs, c'est un mandrin fait de plusieurs
pieces de cuivre, de fer, & de bois dont on se
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