ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 1:591

Chez les Horlogers; c'est une piece ronde ou quarrée, qui a des pivots, & sur laquelle est ordinairement adaptée une roue. Les arbres sont en général d'acier; quelquefois la roue tourne sur l'arbre, comme le barillet sur le sien; mais le plus communément ils ne font l'un & l'autre qu'un seul corps. Lorsqu'il devient fort petit, il prend le nom de tige. Voyez Essieu, Axe, Tige, Barillet, Fusée , &c. (T)

Chez les mêmes ouvriers, c'est un essieu qui est au milieu du barillet d'une montre ou d'une pendule. Voyez la figure 49. Planche 10. d'Horlogerie. Cet arbre a sur sa circonférence un petit crochet auquel l'oeil du ressort s'arrêtant, il se trouve comme attaché à cet arbre par une de ses extrémités: c'est autour de cet essieu, que le ressort s'enveloppe lorsqu'on le bande en montant la montre. Voyez Barillet, Ressort, Crochet , &c.

C'est encore chez les Horlogers, un outil qui sert à monter des oues & autres pieces, pour pouvoir les tourner entre deux pointes.

Il est ordinairement composé d'une espece de poulie A, qu'on appelle cuivrot. Voyez la figure 26. Planche 13. de l'Horlogerie, & d'un morceau d'acier trempé & revenu bleu, quarré dans sa partie B, & rond dans l'autre C, ayant deux pointes à ses deux extrémités B & C. La perfection de cet outil dépend de la justesse avec laquelle on a tourné rond toute la partie C, pour que les pieces que l'on tourne dessus le soient aussi; & de sa dureté, qui doit être telle qu'il ne cede & ne se fausse point par les différens efforts que l'on fait en tournant les pieces qui sont montées dessus.

Les Horlogers se servent de diffentes sortes d'arbres; comme d'arbres à cire, à vis, &c. Ces arbres représenté, figure 18. & 20. de la meme Planche, servent à tourner différentes choses, comme des platines, des fausses plaques, & d'autres pieces dont le trou a peu d'épaisseur, & qui ne pourroient que difficilement être fixées sur un arbre, & y rester droites. Pour se servir de l'arbre à vis (figure 20.) on fait entrer la piece à tourner sur le pivot A fort juste; & par le moyen de l'écroue 21, on la serre fortement contre l'assiette CC; par ce moyen on remédie aux inconvéniens dont nous avons parlé

Les Horlogers se servent encore d'un arbre qu'ils appellent un excentrique. Voyez la figure 64. Planthe 16. de l'Horlogerie. Il est composé de deux pieces, l'une AQ, & l'autre CD. La premiere s'ajuste dans la seconde; & au moyen des vis VVV, qui pressent la plaque Q, elles font corps ensemble, mais de maniere cependant qu'en frappant sur la partie Q, on la fait mouvoir; ensorte que le même point de cette piece ne répond plus au centre du cuivrot A. On se sert de cet outil pour tourner les pieces qui n'ayant qu'une seule pointe, ne peuvent pas se mettre sur le tour: par exemple, une fusée qui n'a point de pointe à l'extrémité de son quarré, & qu'on veut tourner, on en fait entre le quarré dans l'espece de pince P, & au moyen de la vis S, on l'y assûre; ensuite ayant mis le tout dans le tour, supposé que la fusée ne tourne pas rond, on frappe sur l'une des extrémités Q de la piece QA, qui par - là changeant de situation par rapport à la pointe E, fait tourner la fusée plus ou moins rond, selon que son axe prolongé passe plus ou moins près de l'extrémité de la pointe E. On réitere cette opération jusqu'à ce que la piece tourne parfaitement rond.

On appelle encore arbre, un outil (figure 93.) qui a un crochet C, & qui sert à mettre les ressorts dans les barillets, & à les en ôter; il se met dans une tenaille à vis par sa partie A, qui est quarrée. (T)

Chez les Imprimeurs, on nomme arbre de presse, la piece d'entre la vis & le pivot: ces trois parties distinctes par leur dénomination seulement, ne font essentiellement qu'une même piece de serrurerie travaillée de trois formes différentes. La partie supérieure est une vis; le milieu ou l'arbre, de figure quarrée, quelquefois sphérique, est celle où passe la tête du barreau; son extrémité est un pivot, qui eu égard à la construction générale, & aux proportions de la presse, a toute la force qui est convenable à sa destination, & aux pieces dont il fait la troisieme & derniere partie; laquelle trois ou quatre doigts au - dessus de son extrémité, est percée & reçoit une double clavette qui soûtient la boîte dans laquelle passe la plus grande partie de l'arbre, dimension prise depuis l'entrée du barreau jusqu'à la clavette qui soûtient la boîte. Voyez Vis, Pivot, Barreau, Boiste , Planche 4. figure 2. BE, F, est le pivot qui après avoir traversé la boîte, va s'appuyer sur la crapaudine de la platine.

Arbre

Arbre du rouleau chez les mémes. Voyez Broche du rouleau.

Duns les Papeteries, arbre est un long cylindre de bois qui sert d'axe à la roue du moulin; il est armé des deux côtés de tourillons de fer qui portent sur deux piliers ou montans sur lesquels il tourne par l'action de l'eau. Cet arbre est garni d'espace en espace de morceaux de bois plats, qui ressortont d'environ quatre pouces, & qui en tournant rencontrent l'extrémité des pilons ou maillets qu'ils elevent, & laissent ensuite retomber. Les arbres des moulins à papier sont plus ou moins longs selon la disposition du terrain & la quantite de maillets qu'ils doivent faire joüer. J'ai vù un moulin à papier dont l'arbre donnoit le mouvement à vingt - quatre maillets disuibués en six piles. Voyez Moulin a papier.

Chez les Potiers - d'étain, c'est la principale des pieces qui composent leur tour; elle consiste en un morceau de for ordinairement rond ou à huit pans, dont la longueur & la grosseur n'ont point de regle que celle de l'idée du forgeron. Cependant on peut fixer l'une à peu près à six pouces de circonférence, & l'autre à environ dix - huit pouces de long. On introduit dans le milieu une poulie de bois sur laquelle passe la corde que la roue sait tourner: aux deux côtés de la poulie, à environ deux pouces d'éloignement, il y a deux moulures à l'arbre qu'on nomme les oignons; ils sont enfermés chacun dans un collet d'étain posé vers le haut des poupées du tour: ces oignons doivent être bien tournés par l'ouvrier qui a fait l'arbre, & c'est sur ces oignons que l'arbre se meut. L'arbre est ordinairement creux par le bout en dedans du tour, pour y introduire le mandrin. Voyez Mandrin. L'autre bout qu'on appelle celui de derriere, doit être préparé à recevoir quelquefois une manivelle qu'on appelle ginguette. Voyez Tourner a la ginguette

Il y a des arbres de tour qui ne sont point creux, & dont le mandrin & l'arbre sont tout d'une piece: mais ils sont anciens & moins commodes que les creux. Voyez Tour de Potier - d'Etain.

Chez les Rubaniers, c'est une piece de bois de figure octogone, longue de quatre piés & demi avec ses mortoises percées d'outre en outre pour recevoir les 12 traverses qui portent les aîles du moulin de l'ourdissoir; cet arbre porte au centre de son extrémité d'en haut une broche ou bouton de fer, long de 8 à 9 pouces, qui lui sert d'axe; l'extrémité d'en bas porte une grande poulie sur laquelle passe la corde de la selle à ourd. Voyez Selle a ourdir. Il y a encore au centre de l'extrémité d'en bas un pivot de fer qui entre dans une petite crapaudine placée au centre des traverses d'en bas. C'est sur ce pivot que l'arbre tourne pendant le travail. Voyez Ourdissoir.

Chez les Tourneurs, c'est un mandrin fait de plusieurs pieces de cuivre, de fer, & de bois dont on se

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.