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Cette opération se fait par le mêlange de l'argent, du mercure & de l'esprit de nitre qui se crystallisent ensemble en forme d'un petit arbre.
Furetiere dit qu'on a vû à Paris végéter les métaux, l'or, l'argent, le fer & le cuivre, préparés avec l'eauforte, & qu'il s'éleve dans cette eau une espece d'arbre qui croit à vûe d'oeil, & se divise en plusieurs branches dans toute la hauteur de l'eau, tant qu'il y a de la matiere: on appelle cette eau, eau de caillou; & le secret en a été donné par Rhodès Carasses, Chimiste Grec dont parle le journal des Savans de 1677.
Il y a deux manieres différentes de faire cette expérience amusante. La premiere est d'une longueur à faire languir un curieux: voici comment la décrit Lemery. Prenez une once d'argent, faites la dissolution dans trois onces d'esprit de nitre; jettez votre dissolution dans un matras où vous aurez mis dix - huit ou vingt onces d'eau & deux onces de vif - argent; il faut que le matras soit rempli jusqu'au cou; laissez - le en repos sur un petit rondeau de paille en quelque lieu sûr, durant quarante jours; vous verrez pendant ce tems - là se former un arbre avec des branches, & des petites boules au bout qui représentent des fruits.
La seconde maniere de faire l'arbre de Diane est plus prompte: mais elle est moins parfaite. Elle est due à M. Homberg, & elle se fait en un quart - d'heure. Pour la faire, prenez quatre gros d'argent fin en limaille, faites - en un amalgame à froid avec deux gros de mercure; dissolvez cet amalgame en quatre onces d'eauforte; versez cette dissolution dans trois demi - septiers d'eau commune; battez - les un peu ensemble pour les mêler, & gardez le tout dans une bouteille bien bouchée.
Quand vous voudrez vous en servir pour faire un arbre métallique, prenez - en une once ou environ, & mettez dans la même bouteille la grosseur d'un petit pois d'amalgame ordinaire d'or ou d'argent, qui soit maniable comme du beurre; ensuite laissez la bouteille en repos deux ou trois minutes de tems.
Aussi - tôt après vous verrez sortir de petits filamens perpendiculaires de la boule d'amalgame qui s'augmenteront à vûe d'oeil, en jettant des branches en forme d'arbrisseau.
La petite boule d'amalgame se durcira & deviendra d'un blanc terne: mais le petit arbrisseau aura une véritable couleur d'argent poli. M. Homberg explique parfaitement la formation de cet arbre artificiel. Le P. Kirker avoit à Rome dans son cabinet un pareil arbre métallique, dont on peut trouver une belle description dans son Musoeum colleg. Rom. s. 4. p. 46. Cet article est en partie de M. Formey.
Il la découvrit de la maniere suivante: sur une dissolution de limaille de fer dans l'esprit de nitre renfermé dans un verre, il versa de la liqueur alkaline de tartre; la liqueur s'échauffa bientôt très - considérablement, quoiqu'avec une fort petite fermentation: elle ne fut pas plûtôt en repos, qu'il s'y éleva une sorte de branches adhérentes à la surface du verre, lesquelles continuant à croître, le couvrirent enfin tout entier.
La forme des branches étoit si parfaite, que l'on
Dans l'art de bâtir, & dans la Charpenterie, l'arbre
est la partie la plus forte des machines qui servent
à élever les pierres; celle du milieu, qu'on voit
posée à plomb, & sur laquelle tournent les autres
pieces qu'elle porte, comme l'arbre d'une grue, d'un
gruau, ou engin. Voyez
Chez les Cardeurs, c'est une partie du rouet à laquelle
est suspendue la roue par le moyen d'une cheville
de fer qui y entre dans un trou assez large, pour
qu'elle puisse tourner aisément. Voyez
Chez les Cartonniers, c'est une des principales pieces
du moulin dont ils se servent pour broyer & délayer
leur pâte. Il consiste en un cylindre tournant
sur un pivot par en - bas, & sur une crapaudine placée
dans le fond de la cuve ou pierre, & par en - haut
dans une solive; la partie d'en - bas de ce cylindre
qui entre dans la cuve ou pierre est armée de couteaux: à la hauteur d'environ six piés, est une piece
de bois de quatre ou cinq piés de longueur, qui traverse
par un bout l'axe de l'arbre, & qui de l'autre
a deux mortoises à environ deux ou trois piés de distance,
dans lesquelles sont assujetties deux barres de
bois de trois piés de longueur qui descendent & forment
une espece de brancart; on conduit ce brancart
à bras, ou par le moyen d'un cheval, qui en
tournant autour de la cuve, donne le mouvement à
l'arbre, & par conséquent facilite l'action des couteaux.
Voyez les figures premiere & 4.
Chez les friseurs d'étoffes; c'est une piece AB, qui
est couchée le long de la machine à friser, sur laquelle
est montée la plus grande partie de la machine. Voyez
AB fig. prem. de la machine à friser,
Chez les Fileurs d'or; c'est un bouton de fer, qui
traversant le sabot & la grande roue, donne en les
faisant tourner, le mouvement à toutes les autres
par le moyen de la manivelle qu'on emmanche à
une de ses extrémités. Voyez Next page
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