Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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CONVIVE. n. des deux genres. Celui, celle
qui se trouve à un repas avec d'autres. Il était
du nombre des convives. Nous avions de charmantes
convives.

C'est un bon convive, se dit de Quelqu'un
qui est agréable à table. On dit de même
C'est un joyeux, un agréable, un aimable, un
charmant convive.

CONVOCATION. n. f. Action de convoquer.
La convocation d'une assemblée. Convocation
des Chambres. Billet, lettre de convocation,
ou
absolument Convocation.

CONVOI. n. m. T. de Marine. Réunion plus
ou moins grande de bâtiments de commerce
naviguant sous l'escorte d'un ou de plusieurs
vaisseaux de l'État. Il se dit aussi de la
Force qui escorte.

En termes de Guerre, il se dit d'un Transport
de munitions, de vivres, etc., S'emparer
des convois. L'escorte qui accompagne un
convoi. Convoi régimentaire. Convoi administratif.

Par extension, il se dit de Telles ou telles
troupes que l'on transporte d'un point à un
autre. Convoi de prisonniers. Convoi de blessés.

Il signifie, en termes de Chemins de fer,
Suite de wagons formant un train. Un convoi
de voyageurs, de marchandises.

Il se dit encore de la Réunion des personnes
qui accompagnent un défunt à la sépulture,
avec les cérémonies funèbres. Un grand convoi.
Un magnifique convoi. Aller au convoi. Assister
au convoi. Être du convoi.

CONVOITER. v. tr. Désirer avec convoitise.
Convoiter ardemment. Convoiter les richesses.
Convoiter le bien d'autrui.

CONVOITEUX, EUSE. adj. Qui convoite.
Être convoiteux de richesses, du bien d'autrui.

CONVOITISE. n. f. Désir immodéré, déréglé.
Convoitise effrénée. La convoitise des richesses,
des honneurs. Regarder quelque chose d'un oeil
de convoitise.

CONVOLER. v. intr. Contracter un nouveau
mariage, en parlant d'une Femme. Convoler
en secondes noces, en troisièmes noces,
ou absolument,
Cette veuve ne sera pas longtemps
sans convoler.
Il est familier.

CONVOLUTÉ, ÉE. adj. T. de Botanique.
Qui est roulé en cornet autour d'un corps
ou sur lui-même. Cotylédons convolutés. Les
feuilles du bananier, du balisier sont convolutées.

CONVOLVULUS. (On prononce l'S.) n. m.
T. de Botanique emprunté du latin. Nom
scientifique du Liseron.

CONVOQUER. v. tr. Avertir ou ordonner
de se réunir. Convoquer un concile. Convoquer
les Chambres. La compagnie étant extraordinairement
convoquée... Les membres de l'assemblée
ont été convoqués pour tel jour. On
l'a convoqué pour l'assemblée des créanciers.
Convoquer des actionnaires, les membres d'une
commission.

CONVOYER. (Il se conjugue comme BROYER.)
v. tr. Accompagner, escorter. Il n'est guère
usité qu'en termes de Marine et de Guerre.
Convoyer des navires marchands. Convoyer un
train d'artillerie.

CONVOYEUR. n. m. Bâtiment qui en convoie
d'autres. On dit aussi adjectivement
Bâtiment convoyeur.

Il désigne aussi un Agent chargé d'accompagner
et de surveiller un transport. Courrier
convoyeur,
Celui qui est chargé du service
postal dans les trains omnibus.

CONVULSÉ, ÉE. adj. T. de Médecine. Qui
est atteint de convulsions. Membres, muscles
convulsés.
Par extension, Visage convulsé.

CONVULSIF, IVE. adj. Qui se fait avec
convulsion. Mouvement convulsif. Toux convulsive.
Rire convulsif.

CONVULSION. n. f. Mouvement irrégulier
et involontaire des muscles, avec des secousses
plus ou moins violentes. Convulsion épileptique.
Tomber en convulsion. Être en convulsion.
Éprouver des convulsions. Être sujet à
des convulsions. Avoir des convulsions. Il fut
saisi d'horribles convulsions. Il mourut dans
les convulsions.

Il se dit également au figuré des Grands
troubles qui agitent les États. Convulsions
politiques. De longues convulsions ont bouleversé
ce pays.

CONVULSIONNAIRE. adj. des deux genres.
Qui a des convulsions. Il s'est dit comme
nom au XVIIIe siècle de Certains fanatiques
auxquels l'exaltation religieuse causait des
convulsions. Les convulsionnaires de Saint-
Médard.

CONVULSIVEMENT. adv. D'une manière
convulsive. Il s'agite convulsivement.

COOBLIGÉ, ÉE. n. T. de Droit. Celui, celle
qui est obligé avec un ou plusieurs autres
dans un contrat. Il a été condamné à payer,
sauf son recours sur ses coobligés, contre ses
coobligés.

COOLIE. (On prononce Couli.) n. m. Sorte
d'ouvrier ou de domestique dans certains
pays d'Orient.

COOPÉRATEUR, TRICE. n. Celui, celle
qui opère avec quelqu'un. Les ministres de
l'Église sont les coopérateurs de
JÉSUS-CHRIST.
Il trouva pour son entreprise de zélés coopérateurs.

COOPÉRATIF, IVE. adj. T. d'Économie
sociale
. Qui réunit les efforts de tous les intéressés
et les fait concourir à l'amélioration de
la situation de chacun. Le système coopératif.
Il existe beaucoup de sociétés coopératives.

Société coopérative de production, ou absolument
Coopérative de production, Association
de personnes mettant en commun leurs moyens
de production pour exercer une industrie et
s'en partager les profits. On dit par abréviation
Boulangerie coopérative, pour désigner une
Boulangerie exploitée en coopération. Société
coopérative de consommation
ou absolument
Coopérative de consommation, Association de
plusieurs personnes pour faire des achats à
meilleur marché.

COOPÉRATION. n. f. Action de coopérer.
Sa coopération m'a été bien utile dans ce travail,
dans cette entreprise. Dieu ne nous sauve qu'avec
notre coopération.

Il se dit aussi en particulier des OEuvres
d'économie sociale fondées sur l'association
dans le travail et la participation aux bénéfices.
Le principe de la coopération. La coopération
se développe de plus en plus.

COOPÉRER. v. intr. Opérer conjointement
avec quelqu'un. Coopérer au succès d'un
dessein, d'une entreprise. Coopérer à la conversion
de quelqu'un.

COOPTATION. n. f. Élection d'un membre
dans une société, une corporation, par ceux
qui en font déjà partie. Les collèges de prêtres
dans l'ancienne Rome se complétaient par
cooptation. Les élections à l'institut se font par
cooptation.

COORDINATION. n. f. Action de coordonner
ou Résultat de cette action. Une habile
coordination. La coordination de tous les êtres.

En termes de Grammaire, il désigne l'Action
de grouper, en les unissant par des conjonctions
spéciales, des termes de même nature ou
des propositions dont la valeur est identique
logiquement ou seulement par la forme. Les
principales conjonctions de coordination sont :
et, ou, ni, mais, car. Syntaxe de coordination.

COORDONNER. v. tr. Arranger certaines
choses entre elles suivant les rapports qu'elles
doivent ou peuvent avoir ; les disposer convenablement
pour une fin. Un système dont
toutes les parties sont bien coordonnées entre
elles. Le général a pour rôle de coordonner les
opérations, les mouvements des forces dont il
dispose.

En termes de Grammaire, Sujets, compléments,
adjectifs, propositions coordonnés,

Unis entre eux par des conjonctions de coordination.

En termes de Géométrie, COORDONNÉES,
n. f. pl. se dit des Abscisses et des ordonnées
d'une courbe, considérées ensemble, et relativement
les unes aux autres. Coordonnées
rectilignes. Coordonnées polaires. Plans coordonnés.

En termes de Géographie, les Coordonnées
ou coordonnées sphériques sont la
Latitude et la longitude d'un point sur la
sphère terrestre. En termes d'Astronomie,
les Coordonnées équatoriales sont l'Ascension
droite et la déclinaison.

Il s'emploie aussi quelquefois au singulier.
Une cordonnée de ce point étant connue, l'autre
sera facile à déterminer.

COPAHU. n. m. Espèce de térébenthine
qu'on tire, par incision, d'un arbre de l'Amérique
méridionale appelé Copayer et qui est
employée en médecine. Baume de copahu.

COPAIN. n. m. Compagnon, camarade
d'école ou de travail. Il est familier.

COPAL. n. m. Résine qu'on tire par incision
de plusieurs espèces d'arbres des tropiques
Le copal entre dans la composition du
vernis.

COPARTAGEANT, ANTE. adj. Qui partage,
qui est appelé à partager avec un ou
plusieurs autres une chose quelconque.
Les puissances copartageantes. Héritier copartageant.
Souches copartageantes.
Il s'emploie
aussi comme nom. Donner à chacun des copartageants
la part qui lui revient.

COPARTICIPANT. n. m. Membre d'une
société en participation.

COPAYER. n. m. T. de Botanique. Arbre
de la famille des Légumineuses, dont on
retire la térébenthine de copahu.

COPEAU. n. m. Éclat, morceau ou rognure
qu'on enlève du bois avec un instrument
tranchant. Gros copeaux. Menus copeaux.
Copeaux de hêtre. Brûler des copeaux.

On dit aussi par analogie Des copeaux d'acier,
de cuivre, de plomb.

Par extension, il désigne des Lamelles
de bois très fines dont on fait des peignes ou
des ornements.

Il désigne aussi les Tranches fines de roche
schisteuse dont on fait les ardoises.

COPIE. n. f. Écrit fait d'après un autre.
L'original et la copie. Copie exacte, fidèle.
Mauvaise copie. Copie collationnée à l'original.
La copie d'un contrat, d'un exploit. La
copie d'un manuscrit. Demander, donner copie.
Prendre copie. Faire une copie. Tirer copie.
Garder copie. Vous n'avez qu'une copie ; il
a les originaux.

Il se dit particulièrement, en termes scolaires,
du Devoir que l'écolier transcrit au
net et qu'il remet au professeur. Corriger les
copies. Le professeur classe les copies suivant
la valeur de chacune.

Il se dit aussi de l'Imitation exacte de
quelque ouvrage de peinture, de sculpture
ou de gravure, quand elle n'est pas de la
même main que l'original. Avoir des copies
des meilleurs originaux, des meilleurs tableaux.
Copie de copie. Une copie d'antique.

Il se dit encore, en termes de Beaux-Arts et
de Littérature, de Tout ouvrage dont l'idée,
le plan, etc., sont empruntés d'un autre ; et
alors il se prend en mauvaise part. Cet édifice
n'est qu'une copie mesquine de tel autre. Ce
roman n'est qu'une pâle copie de tel ouvrage.

Il se dit également au figuré de Toute personne
qui s'attache à en imiter une autre
dans ses actions, dans ses gestes, dans ses
manières, etc. Ce jeune homme est en tout la
copie de son père. Cet acteur s'est fait la copie
de tel autre.

Fam., C'est une mauvaise copie d'un fort
bon original,
se dit de Quelqu'un qui ne réussit

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