RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 1:324
On distingue deux sortes d'ambre - gris; la premiere & la meilleure est de couleur cendrée au - dehors, & parsemée de petites taches blanches au - dedans. La seconde est blanchâtre; celle - ci n'a pas tant d'odeur ni de vertu que la premiere. Enfin la troisieme est de couleur noirâtre, & quelquefois absolument noire; c'est la moins bonne & la moins pure, on l'a appelée ambre - renardé, parce qu'on a crû qu'il n'étoit noir que parce qu'il avoit été avalé par des poissons. En effet on a trouvé de l'ambre dans l'estomac de quelques poissons: mais sa couleur noire peut bien venir d'un mêlange de matieres terreuses ou de certaines drogues, comme des gommes avec lesquelles on le sophistique. Pour essayer si l'ambre - gris est de bonne qualité, on le perce avec une aiguille que l'on a fait chauffer; s'il en sort un suc gras & de bonne odeur, c'est une bonne marque.
Les Parfumeurs sont ceux qui font le plus grand usage de l'ambre - gris; on en mêle aussi dans le sucre & dans d'autres choses; c'est un remede dans la Medecine. (I)
Les Naturalistes n'ont pas été moins incertains sur
l'origine de l'ambre - jaune, que sur celle de l'ambregris: on a crû que c'étoit une concrétion de l'urine
du lynx, qui acquéroit une dureté égale à celle des
pierres de la vessie; c'est pourquoi on avoit donné
le nom de lyncurium à l'ambre: d'autres ont prétendu
que c'étoit une concrétion des larmes de certains
oiseaux; d'autres ont dit qu'il venoit d'une sorte de
peuplier par exudation. Pline rapporte qu'il découle
de certains arbres du genre des sapins, qui étoient
dans les isles de l'Océan septentrional; que cette liqueur
tomboit dans la mer après avoir été épaissie
par le froid; & qu'elle étoit portée par les flots sur
les bords du continent le plus prochain, qu'il appelle
l'Austravie. M. Formey, Secrétaire de l'Académie Royale des Sciences de Prusse, a exposé les
preuves que l'on a données de ce système sur la
formation de l'ambre; voici ce qu'il dit dans un manuscrit
qui nous a été communiqué.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.