ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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qui sont vers la sainte - barbe; quelquefois on le fait passer par les sabords de la sainte - barbe. (Z)

Croupieres,

Croupieres, terme de riviere, se dit des pieces de roüettes qui servent à tenir le devant ou le derriere d'un train en état.

CROUPISSEMENT

CROUPISSEMENT, s. m. (Physiologie.) dans l'oeconomie animale, se dit de l'état de différentes matieres qui croupissent. Le croupissement des alimens dans les intestins, leur fait contracter leur mauvaise odeur. Le croupissement de la bile dans la vésicule du fiel, la rend susceptible d'un mouvement spontané, putride, imparfait. Le croupissement parfait est nécessaire pour exciter la pourriture dans le corps. Quesnay, Ess. phys. sur l'OEconomie animale. (L)

CROUPON

CROUPON, s. m. terme de Tanneur, qui se dit des gros cuirs tannés de boeuf, de vache, dont on a ôté le ventre & la tête, comme si on vouloit dire: cuirs de croupe. Ainsi on dit: un croupon de boeuf, un croupon de vache.

Croupon d'avalon

Croupon d'avalon, (Tannerie.) c'est la même chose que le croupon simple. Voyez l'article précédent. La seule différence qu'il y ait, c'est que croupon se dit de tout cuir tanné, au lieu que croupon d'avalon ne se dit que d'un cuir fort, le seul presque qui vienne des tanneries d'Avalon.

CROUTAC

CROUTAC, s. m. monnoie d'argent fabriquée à Dantzik, & qui a cours à Riga, Conisberg, & autres villes du Nord. Le croutac vaut la moitié d'un dantzikhors.

CROUTE

CROUTE, s. f. (Boulang.) se dit au propre de la partie dure & extérieure du pain; & par analogie, de beaucoup d'autres choses.

Croute laiteuse

Croute laiteuse ou de lait, (Maladie des enfans.) Les croutes de lait sont ordinaires aux enfans en qui le lait est trop gras, la transpiration diminuée, les humeurs visqueuses & onctueuses, les fibres lâches & trop flexibles. Ces croutes se succedent les unes aux autres, couvrent le visage & la tête des enfans.

On les confond avec les achores, mais elles en sont distinguées; on les guérit en donnant aux nourrices les sudorifiques, les évacuans purgatifs, les altérans; on purge les enfans des humeurs vicieuses, par les purgatifs doux & proportionnés à la cause, à l'âge, & au tempérament.

On oindra plusieurs fois par jour la partie affectée avec un liniment fait de creme de lait, de ceruse, avec l'huile d'oeuf combiné avec les cerats ordinaires. Les onguens répercussifs & ceux qui sont trop actifs, sont nuisibles: ainsi on ne doit employer que des topiques doux. Au cas que l'on eût employé ces remedes mal - à - propos, & que les enfans en fussent incommodés, ou menacés de quelque dépôt sur les visceres, il faudroit réitérer les purgatifs, & employer les sudorifiques coupés avec le lait, le gruau, l'orge, ou donnés seul.

Le régime doit être proportionné à la maladie & à la cure; il faut sur - tout insister sur la propreté & empêcher les enfans de ramasser & de manier mille ordures comme ils font.

Ces croutes ou négligées ou repercutées font périr des enfans. James & Chambers.

Croute,

Croute, (Peinture.) on appelle de ce nom certains tableaux anciens presque toûjours noirs & écaillés, quelquefois estimés des curieux, & méprisés par les connoisseurs. Ce n'est pas qu'il n'y ait des croutes dont le fond ne soit véritablement estimable. Il y en a des plus grands maîtres; mais le tems ou les brocanteurs les ont tellement altérés, qu'il n'y a qu'une ridicule prévention qui puisse les faire acheter.

Croute,

Croute, (Tanncrie.) on appelle cùirs en croutes, les cuirs de vache, de cheval, & de veau, qui ont été planés, coudrés, & tannés, & qu'on a fait sécher en sortant de la fosse au tan. Voyez Tanneur.

Parchemin en croute. Voyez Cosse.

* Croute de garence, (Comm.) se dit de la superficie dure de cette matiere mise en pipes ou en sacs, lorsqu'elle a été pulvérisée, & qu'elle a contracté un peu d'humidité. Ces croutes ne sont pas ce qu'il y a de meilleur.

CROWLAND

CROWLAND, (Géog mod.) petite ville d'Angleterre dans la province de Lincoln.

CROWN

CROWN, s. m. (Comm.) monnoie d'argent d'Angleterre, qui est au titre & de la valeur d'une couronne. Voyez Couronne.

CROUY

CROUY, (Géog. mod.) petite ville de France dans la Brie.

CROYANCE, FOI

CROYANCE, FOI, (Gramm. & Syn.) ces deux mots different en ce que le dernier se prend quelquefois solitairement, & désigne alors la persuasion où l'on est des mysteres de la religion. La croyance des vérités révélées constitue la foi. Ils different aussi par les mots auxquels on les joint. Les choses auxquelles le peuple ajoute foi, ne méritent pas toûjours que le sage leur donne sa croyance. (O)

Croyance,

Croyance, s. f. (Théol.) ce terme dans sa signification naturelle, veut dire une persuasion ou le consentement absolu que l'esprit donne à une proposition quelconque.

Ainsi l'on dit, croyance fondée sur les sens, sur l'évidence, sur l'autorité; & quoique la foi ne s'introduise pas par la voie du raisonnement, elle peut néanmoins être fondée sur tous les motifs dont nous venons de parler: car il n'est pas nécessaire que toutes les vérités qui sont l'objet de la foi, soient absolument & indispensablement quelque chose d'obscur. L'existence de Dieu comme créateur est fondée sur l'évidence, & elle est cependant de foi, puisqu'elle est aussi fondée sur la révélation. On croit l'immortalité de l'ame, parce que cette vérité paroît évidente; mais la foi qu'on a de ce point de doctrine n'en est pas moins une foi proprement dite, quand on est dans la disposition de le croire sur l'autorité seule de Dieu, supposé même qu'on n'eût pas des raisons invincibles & péremptoires sur cette matiere.

Croyance, dans le sens moral & chez les Théologiens, est employé pour signifier cette sorte de consentement qui est fondé seulement sur l'autorité ou le témoignage de quelques personnes qui assûrent la vérité d'un fait, & c'est ce qu'on appelle évidence de témoignage: en ce sens la foi n'est pas fondée sur le même motif que la science ou connoissance qui a pour base l'évidence de l'objet; c'est - à - dire celle qui développe d'une maniere claire & distincte la convenance ou la disconvenance qui se trouve entre le sujet & l'attribut d'une proposition. Par exemple celle ci, deux fois deux font quatre, est évidente d'une évidence d'objet, parce qu'on voit clairement le rapport de proportion qu'il y a entre deux fois deux & quatre: au lieu que cette proposition, Jesus - Christ est ressuscité, n'est évidente que d'une évidence de témoignage, parce qu'elle nous a été attestée par les apôtres, témoins oculaires, véridiques, qui n'ont pû ni être trompés, ni avoir intérêt de tromper en publiant ce fait. L'adhésion d'esprit que nous y donnons s'appelle proprement croyance.

De même nous ne pouvons pas dire, nous croyons que la neige est blanche, ou que le tout est égal à sa partie, mais que nous voyons & que nous connoissons que cela est ainsi. Ces autres propositions, les trois angles d'un triangle sont égaux à deux angles droits, tout corps se meut naturellement en ligne droite, ne sont pas des choses de croyance, mais de science; c'est - à - dire que nous les croyons d'après l'expérience, & non d'après la foi. Voyez Évidence, Foi, Science, &c.

Lors donc qu'une proposition ne tombe pas sous

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