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Page 706
U. Substantif masculin, la vingt et unième lettre de l'Alphabet François, et la cinquième voyelle. Un grand U. Un petit u. On met un tréma sur l'ü, lorsqu'on veut montrer qu'il ne se lie point avec la voyelle précédente. Dans le mot Saül, et dans le mot Ésaü, il faut mettre un tréma sur l'u.
On distingue deux sortes d'U; l'un voyelle, U, et l'autre consonne, V; ce dernier dans la dénomination moderne se nomme Ve.
On dit familièrement d'Un homme à qui les lieux sont indifférens, qui se trouve bien partout, qu'Il estUbiquiste.
Il se dit figurément en Morale. L'ulcération de son humeur. Il y avoit un ton d'ulcération dans son discours, pour dire, Un ton de ressentiment.
On l'emploie figurément, pour dire, Faire naître dans le coeur de quelqu'un un ressentiment profond et durable. Je ne sais qui l'a ulcéré contre vous. Ce discours, ce faux rapport l'a fort ulcéré.
On dit, Une conscience ulcérée, pour dire, Une conscience chargée de crimes, et pressée de remords depuis long--temps.
On dit, Un coeur ulcéré, pour dire, Un coeur qui garde un profond ressentiment.
On appelle Demandes ultérieures, Les demandes qui se font après les premières propositions; Prétentions ultérieures, nouvelles ultérieures, Les prétentions que l'on fait connoître, les nouvelles que l'on reçoit ou qu'on a reçues après d'autres. Il s'emploie particulièrement dans les négociations. On se réserve la liberté d'ajouter des demandes ultérieures aux demandespréliminaires.
Il signifie spécialement pour nous, Qui habite au--delà des Alpes, Auteur ultramontain; et en ce sens on l'emploie aussi substantivement, LesUltramontains. Il faut pourtant remarquer que dans cette acception, Ultramontain ne se dit guère ni à l'adjectif, ni au substantit, que quand on parle De ceux d'entre les Italiens qui ont écrit sur la Puissance ecclésiastique. Maximes ultramontaines. Principes ultramontains.
On dit, La vérité est toujours une, pour dire, qu'Elle n'est jamais contraire à elle--même.
On dit quelquefois, C'est tout un, pour, Il n'importe, cela est égal. Que cela arrive ou n'arrive pas, c'est tout un, ce m'est tout un. Qu'il vienne ou ne vienne pas, c'est tout un. Il est du style familier.
Il s'oppose quelquefois à Autre; alors on y joint l'article, et il tient lieu d'un substantif. J'ai vu l'un et l'autre. Il ne veu ni l'un ni l'autre. L'un vaut l'autre. L'une et l'autre est bonne, sont bonnes. Vis--à--vis l'un de l'autre. On a pris l'un pour l'autre. L'un dans l'autre. L'un après l'autre. Ils se sont battus l'un contre l'autre. Ils se gâtent l'un l'autre. L'un est riche, et l'autre est gueux. Les uns sont de cet avis, les autres n'en sont pas.
On dit aussi, Les uns et les autres, pour, Tout le monde sans distinction. Il n'est point secret, il dit ses affaires aux uns et aux autres. Cet ouvrier travaille pour les uns et pour les autres. Il est du style familier.
On dit, Un à un, pour, L'un après l'autre et un seul à la fois. Ils ne sauroient passer là qu'un à un. Je les ai comptés un à un.
On dit familièrement, Sur les une heure, pour, Vers une heure, aux environs d'une heure; et dans cette phrase, on prononce les comme si la première syllabe d'une étoit aspirée.
On dit populairement, Il m'en a
donné d'une, pour, Il m'a attrape, et
m'a dit une menterie, il m'a fait une
fourberie.
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