Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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évêques comme faveur particulière. Cet archevêque
a reçu le pallium. Les archevêques portent
le pallium, dans certaines cérémonies, par-dessus
leurs habits pontificaux.

PALMAIRE. adj. des deux genres. T. d'Anatomie.
Qui se rapporte à la paume de la main.
Muscle palmaire. Région palmaire.

PALMARÈS. n. m. Liste de lauréats d'une
distribution de prix ou de récompenses Le
palmarès d'un lycée. Le palmarès de la Société
d'Encouragement au bien.

PALME. n. f. Branche de palmier. La bénédiction
des palmes se fait le dimanche des
Rameaux. La palme est le symbole de la victoire.

Fig. et poétiq., Remporter la palme, Remporter
la victoire. Il se dit non seulement des
Avantages qu'on remporte dans un combat,
mais de Ceux qu'on obtient dans quelque
lutte que ce soit. C'est lui qui a remporté
la palme.
On dit dans le même sens : On lui
décerna la palme. La palme du vainqueur.

La palme du martyre, La gloire éternelle
qui est le prix de la mort soufferte par les
martyrs pour la confession de la foi.

PALME se dit aussi de la Palme stylisée qui
entre dans le dessin de certains tissus, spécialement
dans le dessin des châles de l'Inde.

Palmes académiques, Insignes, en forme de
palmes, des officiers d'Académie et de l'Instruction
publique.

PALME se dit quelquefois du Palmier même.
Vin de palme. Huile de palme.

PALMÉ, ÉE. adj. T. de Botanique. Qui est
divisé profondément en plusieurs lanières
allongées, de manière à ressembler à une main
ouverte. Feuille palmée.

Il se dit, en termes de Zoologie, des Pieds
des oiseaux dont les doigts sont unis par une
membrane.

PALMERAIE. n. f. Lieu planté de palmiers.

PALMETTE. n. f. Ornement en forme de
palme, employé en architecture, en peinture
ou en broderie.

Il se dit, en termes d'Arboriculture, d'Arbres
fruitiers en espalier, taillés de manière à en
étaler les branches symétriquement.

PALMIER. n. m. Nom général d'une famille
d'arbres monocotylédones, portant à
leur faîte de longues feuilles en bouquet, et
dont le type est le palmier qui porte les
dattes, appelé aussi Dattier. Palmier nain.
Les feuilles de palmier servent à faire des nattes
.

PALMIPÈDE. adj. m. T. d'Histoire naturelle.
Il se dit des Oiseaux nageurs qui ont des
pieds dont les doigts sont unis par une membrane.
Substantivement, Les oies, les canards
sont des palmipèdes.

PALMISTE. n. m. Genre de palmier dont
la cime porte une espèce de chou, appelé
Chou-palmiste, qui est formé par les feuilles
tendres de la pousse nouvelle et qui est
comestible. Palmiste épineux. Palmiste franc.

PALMITE. n. m. Nom donné à la moelle
des palmiers, qui est une substance blanche
comme du lait caillé, fort tendre et d'une
saveur douce et agréable.

PALOMBE. n. f. Nom vulgaire du pigeon
ramier et du pigeon sauvage.

PALONNIER. n. m. Pièce de bois reliée à la
caisse d'une voiture et à laquelle les traits des
chevaux sont attachés.

PÂLOT, OTTE. adj. Qui est un peu pâle.
Cet enfant est pâlot. Cette petite fille est toute
pâlotte.

PALOURDE. n. f. Coquillage marin, bivalve,
comestible.

PALPABLE. adj. des deux genres. Qu'on
peut palper, qui se fait sentir au toucher. Une
tumeur, une grosseur palpable.

Il signifie, au figuré, Qui est clair, dont on
peut se rendre compte, dont on touche du
doigt la réalité. Il a si bien expliqué la chose,
qu'il nous l'a rendue palpable. Une preuve
palpable.

PALPATION. n. f. T. de Médecine. Action
de palper telle ou telle partie du corps pour
explorer l'état des tissus et se rendre compte
du degré de leur élasticité, de leur sensibilité,
etc.

PALPE. n. f. T. d'Entomologie. Appendice
articulé et mobile, situé, en nombre pair, sur
les parties latérales de la bouche des insectes,
soit sur les mâchoires, soit sur la lèvre inférieure
et qui leur sert à tenir les aliments
pendant qu'ils les mâchent. Palpes maxillaires.
Palpes labiales. Les palpes d'un hanneton.

Quelques naturalistes font ce mot du
masculin.

PALPÉBRAL, ALE. adj. T. d'Anatomie.
Qui appartient aux paupières. Muscle palpébral.
Artères, veines palpébrales. Ligaments
palpébraux.

PALPER. v. tr. Toucher avec la main doucement,
à plusieurs reprises et en pressant
légèrement. Les aveugles palpent les objets
pour en reconnaître les formes. Le médecin
a palpé le ventre du malade.

Fig. et pop., Palper de l'argent, Le toucher,
le recevoir.

PALPITANT, ANTE. adj. Qui palpite. Les
entrailles du cerf étaient encore toutes palpitantes.
Des membres palpitants
. Fig., Le coeur
tout palpitant. Palpitant d'émotion.

Il signifie familièrement Qui est passionnant,
qui provoque un vif intérêt. Je suis
arrivé à un passage palpitant de ce roman.
L'endroit palpitant. Une question palpitante.
Un récit d'un intérêt palpitant.

PALPITATION. n. f. Battement du coeur,
lorsqu'il devient plus fort, plus sensible qu'à
l'ordinaire. Il a une palpitation de coeur continuelle.
Il est sujet à des palpitations de coeur.
Il a des palpitations, de violentes palpitations.

Il se dit, par extension, d'une Agitation
convulsive de quelque partie du corps. Il a
une palpitation à l'artère du cou, à la paupière.

PALPITER. v. intr. Avoir des palpitations.
Le coeur lui palpite. On voit souvent palpiter
la tête des enfants nouveau-nés, à l'endroit de
la fontanelle. Sa paupière palpite.

Fig., Ce souvenir fait palpiter son coeur. Par
extension, Il palpite de crainte, d'espérance.

PALSAMBLEU. Interjection qui est l'altération
de Par le sang de Dieu, ainsi modifié
pour éviter le blasphème. Jurement de l'ancienne
comédie. Palsambleu, voilà un plaisant
personnage!

PALTOQUET. n. m. Homme mal appris,
grossier. Il est familier.

PALUDÉEN, ENNE. adj. Qui appartient
aux marais. Terrains paludéens.

Il signifie aussi Qui est dû au voisinage des
marais. Fièvre paludéenne. Voyez PALUDISME.

Il s'emploie aussi comme nom et désigne
Celui, celle qui a des accès de paludisme.

PALUDIER, IÈRE. n. Celui, celle qui travaille
aux marais salants.

PALUDISME. n. m. T. de Médecine. Maladie
infectieuse, provoquée par un microbe
inoculé par la piqûre de certains moustiques
des pays marécageux, et qui consiste en accès
de fièvre, survenant à des intervalles réguliers.

PALUS. (On prononce l'S.) n. m. T. de
Géographie
. Marais. Il n'est plus guère usité
que dans le nom ancien de la mer d'Azof. Le
Palus Méotide.

PALUSTRE. adj. des deux genres. T. d'Histoire
naturelle
. Qui croît, qui vit dans les marais.
Plantes palustres.

PÂMER. v. intr. ou SE PÂMER. v. pron.
Tomber en défaillance, s'évanouir. Il n'en
peut plus, il pâme. Se pâmer de douleur.

Fam. et par exagération, Pâmer de rire, se
pâmer de rire, Rire très fort. Il vous ferait
pâmer de rire.
On dit de même Pâmer d'admiration.
Se pâmer de joie, d'admiration,
Se laisser
aller au transport de la joie, de l'admiration.
Le public se pâme devant ce tableau. Il n'y a
pas de quoi se pâmer
.

Carpe pâmée, Carpe retirée de l'eau, qui
semble prête à expirer.

PÂMOISON. n. f. Action de se pâmer. Il ne
s'emploie guère qu'ironiquement. Tomber en
pâmoison.

PAMPA. n. f. Vaste plaine de l'Amérique
du Sud. Il s'emploie surtout au pluriel, Pampas,
et dans cette forme du mot on prononce
l'S finale. D'innombrables troupeaux de boeufs
sauvages parcourent les pampas de la Plata.

PAMPHLET. n. m. Mot emprunté de l'anglais
où il signifie Brochure. Il se dit en français
d'un Écrit satirique, d'un tour violent,
contre quelqu'un ou quelque chose. Les pamphlets
de Paul-Louis Courier.

PAMPHLÉTAIRE. n. m. Auteur de pamphlets.
Il ne se prend guère qu'en mauvaise
part.

PAMPILLE. n. f. Frange de passementerie,
pendeloque de métal dans la toilette espagnole.

PAMPLEMOUSSE. n. f. Espèce de citronnier
croissant sous les Tropiques, dont le
fruit, qui a l'apparence d'un énorme citron et
qui est comestible et doux, porte le même
nom.

PAMPRE. n. m. Branche de vigne avec ses
feuilles. On représente Bacchus avec une couronne
de pampre.

Il se dit aussi d'un Ornement d'architecture
imitant une branche de vigne.

PAN. n. m. Partie tombante ou flottante
d'un vêtement d'une certaine ampleur. Un
pan de robe, de manteau. César, à l'instant
d'être assassiné, se couvrit le visage avec un pan
de sa toge.

Il se dit également d'une Partie d'un mur.
Un pan de mur. Un pan de muraille.

Pan de bois, Assemblage de charpente dont
on remplit les vides de maçonnerie et qu'on
recouvre d'un enduit sur lattes. Une cloison
en pan de bois.

Il se dit aussi d'Un des côtés, d'une des
faces d'un ouvrage de maçonnerie, de menuiserie,
d'orfèvrerie, etc., qui a plusieurs angles.
Une tour à pans, à six pans, à huit pans. Une
table à pans. Une salière à pans.

Pan coupé, Surface plane qui remplace
l'angle à la rencontre de deux pans de mur.
Faire un pan coupé à l'angle d'une rue. Un
salon à pans coupés.

PAN. Onomatopée dont on se sert pour
exprimer le bruit produit par une chose qui
éclate, ou par un corps qui frappe sur un
autre. Pan! Un coup de tonnerre. Pan, pan!
Ouvrez-moi la porte.

PANACÉE. n. f. Remède universel.

Fig., Cet utopiste s'imagine avoir trouvé la
panacée aux maux de l'humanité.

PANACHE. n. m. Assemblage, faisceau de
plumes flottantes qui sert d'ornement. Son
casque était ombragé d'un panache. Ce dais est
surmonté d'un beau panache.

Il désigne figurément une Belle et franche
allure de bravoure. Il se dit principalement
d'un Chef qui, par l'exemple et la contagion
de son enthousiasme, sait enlever ses troupes.
Avoir du panache.

Il se dit, par extension, d'une Attitude
morale analogue, d'un goût pour tout ce qui
a un caractère de grandeur, un air d'héroïsme.
Aimer le panache.

Faire panache se dit en parlant d'un Cheval
qui, en courant, tombe la tête en avant et
fait un tour complet sur lui-même. Cette
expression s'emploie aussi à propos d'une

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