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De Troie en ce pays réveillons les miseres, Et qu'on parle de nous, ainsi que de nos pères. Partons, je suis tout p>èt.
Cet hémistiche ne tient à rien; & Ilermone finissant, sa réponse est interrompue avant la fin du vers.
Courez au temple, il faut immoler . . . . . Oreste. Qui? Hermione. Pyrrhus.
Tout cela non - seulement est dans les regles, mais c'est un dialogue plein de beautés. (D. J.)
Dülce ëst dës>p>re ïn löc>. (D. J.)
C'est assez de remarquer en passant que les anciens ignoroient eux - mêmes qui a éte le premier auteur du vers pentametre, ensorte qu'il n'est pas à presumer qu'on ait aujourd'hui plus de lumieres sur cette question qu'on en avoit du tems d'Horace; tout ce qu'on en a dit depuis, n'a d'autre fondement que des passages d'auteurs mal - entendus: c'est ainsi qu'on cite Terentianus Maurus, comme en attribuant la gloire à Callinus, au - lieu que cet auteur rapporte seulement l'opinion de quelques grammairiens qui défér>ient à ce poëte d'Ephèse, l'honneur de l'invention >u vers pentametre. Il est certain que cette invention est sort ancienne, puisque Mimnerme lui donna la perfection, & que pour l'avoir rendu plus doux & plus harmonieux, il mérita>le surnom de Ligystade. Le savant Shuckford fait remonter si haut l'invention du vers pentametre ou élégiaque, qu'il la découvre chez les Hébreux; & sans persuader sa chimere à personne, il justifie à tout le monde qu'il a beaucoup de connoissance de la langue >ébraique. (D. J.)
Les savans ne sont point d'accord sur la nature
des vers nommés politiques: la plûpart estiment que
ce sont des vers qui approchent fort de la prose, dans
lesquels la quantité n'est point observée, & où l'on
n'a égard qu'au nombre des syllabes & aux accens.
Ils sont de quinze syllabes, dont la 9
Ambo storentes oetatibus, arcades ambo.
Premier exemple. Je ne veux plus - - - La messe fréquenter, Pour mon repos - - - C'est chose tres - louable: Des Huguenots - - - Les pré>hes écouter Suivre l'abus - - - C'est chose misérable, &c. Second exemple. Je n'ai aimé onc - - - Anne ton acquaintanc>; A te déplaire - - - Je guiers inc>ssamment Je ne veux onc - - - A toi prendre alliance, Ennui te faire - - - Est tout mon pensement.
J'ai vu quantité de strophes en vers coupés contre les Jésuites; mais cet ouvrage, ennemi de la satyre, recuse de pareilles citations; d'ailleurs ces sortes de jeux de mots sont d'un bien mauvais goût. (D. J.)
Maxima multa minax minitatur maxima muris. At tuba terribili tonitru taratantara transit O Tite, tute tati tibi tanta tyranne tulisti.
Un allemand nommé Petrus Porcius, autrement Per>us Placentius, a fait un petit poëme, dans lequel il décrit Pugnam porcorum, en 350 vers, qui commencent tous par un P. Un autre allemand, nommé Christianus Pierius, a publié un p>ëme sacre intitulé, Christus crucifixus, d'environ mille vers, dont tous les mots commencent par C.
Currite castalides, Christo comitante, camenoe, Concelebraturoe cunctorum carmine certum Consugium collapsorum, concurrite, cantus.
Je ne sache que les begues qui puissent tirer quelque profit de la lecture à haute voix de pareils ouvrages. (D. J.)
Il est des strophes dans les oeuvres de Desportes & de Bertant, comparables à tout ce qui peut avoir été fait de meilleur depuis Corneille; mais ceux qui entreprennent la lecture entiere des ouvrages de ces deux poëtes sur la foi de quelques fragmens qu'ils ont entendu réciter, l'abandonnent bien - tôt. Les livres dont je parle, sont semblables à ces chaînes de montagnes, où il faut traverser bien des pays sauvages pour trouver une gorge riante. (D. J.)
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