ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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TSIMADAN

TSIMADAN, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbre de l'île de Madagascar, dont la feuille a des propriétés qu'on vante contre les maux de coeur, la peste & toutes les maladies contagieuses.

TSIMANDATS

TSIMANDATS, s. m. (Hist. nat. Bot.) plante de l'île de Madagascar, dont les voyageurs ne nous apprennent rien, sinon que les négres s'en servent pour guérir la maladie vénérienne. Il seroit à souhaiter que ceux qui nous ont transmis les noms des plantes exotiques, nous eussent en même tems donné la maniere de s'en servir.

TSIN

TSIN, s. m. (Hist. nat. Minéralogie.) nom donné par les Chinois à une substance minérale d'un bleu foncé, assez semblable à du vitriol bleu, qui se trouve dans quelques mines de plomb, & que l'on croit contenir quelques portions de ce métal. Les Chinois s'en servent pour peindre en bleu leur porcelaine, & ils l'emploient comme un fondant, qui fait pénétrer les autres couleurs dans la pâte de la porcelaine. Cette substance se trouve, dit - on, aux environs de Canton & de Pékin. Les peintres en émail se servent aussi de cette matiere dans leurs émaux, & l'on en applique sur de l'argent, mais elle s'en détache aisément. Quand on en met sur la porcelaine, il faut qu'elle soit ensuite remise au feu pour recuire.

Avant d'employer le tsin, on ne fait que le pulvériser sans la calciner, comme cela se pratique d'ordinaire; on le bat ensuite dans beaucoup d'eau pour en séparer la terre & les parties étrangeres, après quoi on laisle la poudre tomber au fond de l'eau qui n'en est point colorée; quant à la poudre, elle n'est plus bleue, comme avant que d'avoir été pulvérisée, mais elle est d'un gris cendré; mais après avoir été recuite, elle redevient d'un très - beau bleu. La matiere qui s'est précipitée au fond de l'eau se seche & se conserve; pour en faire usage, on ne fait que la mêler avec de l'eau gommée, & on l'applique avec un pinceau sur la porcelaine qu'on veut peindre. Voyez le recueil des observations sur les coutumes de l'Asie.

TSINGALAHA

TSINGALAHA, s. m. (Hist. nat.) espece de scor pion fort dangereux qui se trouve dans l'île de Madagascar. Il habite toujours dans les marais & les eaux dormantes; il s'attache aux bestiaux & aux chiens qu'il tue, & dont il suce le sang.

TSIN - SE

TSIN - SE, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que l'on nomme à la Chine les lettrés du troisieme ordre; grade qui répond au docteur de nos universités; on n'y parvient qu'après un examen qui se fait à Pékin, dans le palais de l'empereur, qui préside en personne à l'assemblée, & qui donne souvent lui - même le sujet sur lequel les candidats doivent composer. Cet examen ne se fait que tous les trois ans, & l'on n'admet au doctorat qu'un petit nombre de kiu - gins, ou lettrés du second ordre. La réception se fait avec une pompe extraordinaire; chacun de ceux qui ont été reçus docteurs, reçoit de l'empereur une coupe d'argent, un parasol de soie bleue, & une chaise trèsornée pour se faire porter. Les noms des nouveaux docteurs sont inserits sur de grands tableaux qu'on expose dans la place publique. Dès qu'ils sont admis, on s'empresse d'aller instruire leurs familles de l'honneur qu'elles ont reçu; ces couriers sont très - bien récompensés; les villes où les docteurs sont nés, prennent part à la gloire de leurs citoyens, & célebrent cet événement par de très - grandes réjouissances. Les noms des docteurs s'inserivent dans un régistre particulier, & c'est parmi eux que l'on choisit les personnes qui doivent occuper les premieres charges de l'empire; il n'est point surprenant qu'un état administré par des hommes qui ont consacré leur tems à l'étude de la morale, des lois & de la philo<cb-> sophie, surpasse tous les autres par la sagesse de son gouvernement.

TSIO

TSIO, s. m. (Mesur.) c'est chez les Japonois un espace de 60 brasses.

TSJOCATTI

TSJOCATTI, s. m. (Hist. nat. Botan. exot) arbre nommé dans l'Hort. malab frutex baccifera, malabarensis, fructu calyculato, tetracocco, umbellato; cet arbre ne s'éleve qu'à 12 piés de hauteur; son tronc pousse un grand nombre de petites branches ligncuses; son bois est blanchâtre, revêtu d'une écorce rougeâtre; sa racine est blanche, amere & aromatique. Ses feuilles font rondes, oblongues, pointues, légerement dentelées, épaisses, fortes, unies, d'un verd noirâtre en dessus, & verdâtre en - dessous. Ses fleurs sont jaunâtres, sans odeur, & placées au sommet des branches, en forme d'ombelles. Ses baies sont à trois panneaux, & quelquefois davantage, d'abord verdâtres, mais rouges lorsqu'elles sont mûres, fixées dans un calice rouge & noirâtre; d'un goût acide; elles contiennent ordinairement quatre semences blanchâtres en forme de rein, & d'une amertume qui n'est pas desagréable. On emploie dans le pays la décoction des fleurs & des baies pour rassermir les gencives. (D. J.)

TSIOMPA, ou CIAMPA, ou CHIAMPA

TSIOMPA, ou CIAMPA, ou CHIAMPA, (Géog. mod.) petit royaume d'Asie. Il est borné au levant & au midi par la mer, au couchant par le royaume de Camboge, & au nord par le desert de la Cochinchine.

Nous ne connoissons de ce royaume ni les villes, ni les rivieres, ni les montagnes. Nous savons seulement que son roi est tributaire de celui de Cochinchine. Ses sujets sont idolâtres, & vivent dans de misérables cabanes de bois. (D. J.)

TSIO - TEI

TSIO - TEI, s. m. (Hist. nat. Bot.) c'est un mirthe du Japon qui est sauvage; il a de longues feuilles; le même, suivant Kaempfer, que le mirthe commun d'Itasie de Gaspard Bauhin.

TSITSIHI

TSITSIHI, s. m. (Hist. nat.) espece d'écureil d'une couleur grise, qui se trouve dans l'île de Madagascar. Ils demeurent dans les creux des arbres, & jamais on n'a pu parvenir à les apprivoiser.

TSONG - MING

TSONG - MING, (Géog. mod.) île de la Chine, dans la province de Kiangnang, dont elle n'est séparée à l'ouest que par un bras de mer, qui n'a que 5 à 6 lieues.

Cette île n'étoit anciennement qu'un pays sauvage & desert, tout couvert de roseaux. On y releguoit les bandits & les scélérats, dont on vouloit purgér l'empire. Les premiers qu'on y débarqua se trouverent dans la nécessité, ou de périr par la faim, ou de tirer leurs alimens du sein de la terre. L'envie de vivre les rendit actifs. Ils défricherent cette terre inculte: ils en arracherent les plantes inutiles; ils semerent le peu de grains qu'ils avoient apporté; & ils ne furent pas long - tems sans recueillir le fruit de leurs travaux. Au bout de quelques années une partie du terroir qu'ils avoient cultivé, devint si fertile, qu'elle leur fournit abondamment de quoi vivre.

Dans la suite des tems, plusieurs familles chinoises, qui avoient de la peine à subsister dans le continent, se transporterent dans l'île, & sortirent de l'indigence.

L'air du pays est assez tempéré, parce que sa chaleur excessive est modérée par des pluies qui tombent en abondance, surtout au milieu de l'été. Toute la campagne est aujourd'hui semée de villages & de maisons. La volaille y abonde, ainsi que le riz, malgré la difficulté de sa culture. On donne à cette île 20 lieues de long, & 5 à 6 de large. Elle est située sous le 33 degré de latitude nord. (D. J.)

TSONG - TU

TSONG - TU, s. m. (Hist. mod.) ce mot est chinois, on le donne aux vice - rois qui commandent à deux ou

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