ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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TSHINCA

TSHINCA, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) espece de giroflier des Moluques, caryophillus ramosus vel dentatus. Joh. Bod. à Stapel. D'autres auteurs hollandois appellent cette plante capyophillus regius, parce que les petits princes & les nobles des îles moluques en font une estime qui va jusqu'à la superstition pour sa forme singuliere & sa rareté; ils prétendent qu'il n'y a que deux especes de tshinca dans le monde; ils sont tous deux caryophylliferes, & ne différent des arbres de ce genre que par la grandeur; leur fruit n'est cependant autre chose que le caryophyllus ou girofle aromatique ordinaire divisé en plusieurs cornes qui croissent par degrés, mais qui n'ont point de calices ronds, & qui portent des fleurs. Il n'est pas étonnant que ces sortes de vegétaux monstrueux soient fort rares. (D. J.)

TSJASKELA

TSJASKELA, s. m. (Hist. nat. botan.) arbre des Indes orientales qui est une espece de figuier; son écorce sert en quelques endroits à faire des cordes d'arcs. On en tire aussi une couleur rouge propre à la teinture.

TSI - CHU

TSI - CHU, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est ainsi que les Chinois nomment l'arbre qui leur fournit la liqueur dont ils font les vernis si estimés par les Européens. Ce mot en chinois signifie l'arbre à l'huile, nom qui lui a été donné à cause de la liqueur semblable à de l'huile, qui en découle par les incisions qu'on lui fait; elle tombe peu - à - peu comme la térébenthine des pins; mais l'arbre en donne une plus grande quantité quand on y fait des incisions; cependant elles le font mourir en peu de tems. On fait bouillir cette liqueur pour lui donner de la consistence. Les émanations qui partent de cette liqueur, qui est le vernis de la Chine, sont très - dangereuses; les hommes qui s'occupent à la recueillir, prennent les plus grandes précautîons pour s'empêcher de les recevoir, soit par la respiration, soit dans les yeux, ils prennent des précautions même pour que la liqueur ne tombe point sur leurs mains, malgré cela ils sont sujets à des inflammations des yeux, à des ulceres & quelquefois à des maladies funestes. Voyez Vfrnis.

TSJELA

TSJELA, s. m. (Hist. nat. Bot. exot.) arbre du Malabar qui s'éleve fort haut; son tronc pousse un grand nombre de branches qui s'étendent au loin circulairement. Son fruit n'a point d'odeur ni de goût; il croît sur les branches, entre les feuilles, sans pédicule, il est de la forme & de la grosseur de la groseille, & contient quantité de petits grains rougeâtres. Les auteurs de l'hort. malab. en font une espece de figuier qu'ils nomment ficus malabarica, fructu ribesti formâ & magnitudine. (D. J.)

TSIEM - TANI

TSIEM - TANI, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) mixa pyriformis, ossiculo trispermo. Raii. C'est un très grand arbre qui croît au Malabar; son écorce est échauffante, incise les humeurs visqueuses & pituiteuses, les attenue, & évacue les eaux dans l'hydropisie; si on la réduit en poudre avec la pulpe de son fruit, elle produit la guérison des fievres intermittentes qui viennent d'humeurs viciées & tenues surabondantes. (D. J.)

TSJERIAM - COTTAM

TSJERIAM - COTTAM, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) fructus indicus, baccifera, fructu racemoso, cuspidato, riberium simili monopyreno. Hort. malab. C'est un arbrisseau toujours verd qui croît au Malabar, & dont le fruit ressemble assez à notre groseille. Ses feuilles bouillies dans l'eau donnent un gargarisme qui dissipe le gonflement des gencives & les raffermit. On prépare de son écorce bouillie dans du petit lait avec de la graine de cumin, un autre gargarisme qu'on dit être un lent remede contre les aphthes. Ray. (D. J.)

TSJEROE - KATOU

TSJEROE - KATOU, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) grand & bel arbre du Malabar; son tronc est fort gros, ses branches sont nombreuses, & s'éten<cb-> dent très - loin; son bois est blanchâtre, compacte, couvert d'une écorce brune & lanugineuse; il rend par des incisions une larme rougeâtre, glutineuse, odoriférante, très âcre, & que la chaleur du soleil noircit. Sa racine est couverte d'une écorce obscure, sans odeur, d'un goût onctueux, acrimonieux & caustique. On exprime aussi de ses feuilles un suc rougeâtre, âcre, brûlant, & qui ulcere la peau.

Ses fleurs sont pentapétales, blanches, tendres, odoriférantes, âcres, chaudes au goût; elles sont suivies d'un petit fruit rond & oblong, qui est d'abord verd, ensuite bleu, & cotonneux à mesure qu'il mûrit. Il est d'un bleu noir dans sa maturité, & plein d'une pulpe brunâtre, succulente, glutineuse, âcre & caustique. Au milieu de cette pulpe est un noyau qui contient une amande blanchâtre, onctueuse, âcre & fort amere.

Cet arbre croît dans toutes les contrées du Malabar. M. Commelin l'appélle prunifera malabariea, fructu racemoso, parvo, acri, succo tinctorio. Hort. malab. On le cultive dans les champs semés de riz pour en écarter les oiseaux, à cause de ses qualités pernicieuses. Les teinturiers se servent du suc de son fruit avec de la chaux, pour teindre leur coton mêlé. (D. J.)

TSJEROE - POEAM

TSJEROE - POEAM, s. m. (Hist. natur. Botan. exot.) arbor baccifera malabarensibus, racemosa, tripetala, sructu oblongo, tricocco, calice excepto. Hort. malab. C'est un petit arbre fort bas, donc le tronc est vert en - dedans, blanchâtre en - dehors, & revêtu d'une écorce noirâtre; il jette un grand nombre de branches noueuses. Sa racine est jaunâtre, couverte d'écorce rougeâtre, d'une odeur & d'un goût desagréable; ses feuilles sont pointues, oblongues, unies, d'un verd obscur, luisantes en - dessus, verdâtres & cotonneuses en - dessous. Ses fleurs sont à trois pétales. Il s'eleve du milieu d'elles un pistil oblong & d'un verd tirant sur le jaune. Quand les fleurs sont tombées, il leur succede des baies rondelettes à trois panneaux, vertes, placées dans des calices, pleines de semencs, d'un verd cendré, & dont les cellules sont séparées par des pellicules membraneuses. (D. J.)

TSJEROM - CARA

TSJEROM - CARA, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) arbrisseau de Malabar, qui s'éleve à la hauteur de sept à huit piés; son tronc pousse un grand nombre de petites branches armées d'épines droites, & rangées circulairement; sa racine est rougeâtre, odoriferante & amere; ses fleurs naissent dans les aisselles des feuilles; elles sont verdâtres, sans odeur, & placées dans un petit calice verd divisé en cinq lobes pointus; elles sont suivies de baies applaties, rondes, à deux panneaux, couronnées d'un ombilic, pleines d'une pulpe verte & amere. Ces baies contiennent deux semences oblongues, placées à quelque distance l'une de l'autre. Cet arbuste est nommé dans le jardin de Malabar, frutex baccifera indica, flosculis ad foliorum exortum confertis, fructu dicocco. (D. J.)

TSIKUDSEN

TSIKUDSEN, (Géog. mod.) une des neuf provinces de la contrée de l'empire du Japon, dans le pays de l'ouest. Cette province est divisée en vingt - quatre districts, & a quatre journées de longueur du sud au nord; c'est un pays médiocrement bon, & qui a plusieurs manufactures de porcelaine. (D. J.)

TSIKUNGO

TSIKUNGO, (Géog. mod.) une des neuf provinces de la contrée de l'empire du Japon, dans le pays de l'ouest. Cette province a cinq journées de longueur du sud au nord, & est partagée en dix districts. Son pays produit en abondance du blé, du ris & des pois. Les côtes lui donnent du poisson, des écrevisses, & du coquillage. On y fait beaucoup de confitures, qui sont estimées dans les autres provinces. (D. J.)

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