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Plusieurs personnes trouvent que ce singulier avoit plus de grace dans la bouche des anciens que le mot vous, que la politesse a introduit, & qu'ils n'ont jamais connu; mais le meilleur est de les adopter tous les deux. Comme il y a des occasions où le mot tu choque réellement, il en est d'autres, où il fait un meilleur effet que le mot vous; c'est une richesse dans nos langues modernes, dont les anciens étoient privés, car étant toujours forcés de se servir de ce singulier tu, ils ne pouvoient faire sentir ni les moeurs, ni les passions, ni les caracteres, au lieu que c'est un avantage que fournissent ce singulier & ce pluriel, employés à - propos avec discernement, & lorsque les occasions demandent l'un préférablement à l'autre. Voici donc le parti que prennent les bons traducteurs; partout où il faut faire sentir de la fierté, de l'audace, du mépris, de la colere, ou un caractere étranger, ils emploient le mot tu; mais dans tous les autres cas, comme quand un sujet parle à son roi qui lui est supérieur, ils se servent du mot vous, pour s'accommoder à notre politesse qui le demande nécessairement, & qui est toujours blessée de ce singulier tu, comme d'une familiarité trop grande.
Par exemple, dans la vie de Romulus par Plutarque, quand on mene Rémus à Numitor, Rémus dit
à ce prince:
Lorsque Caton dit à César, tiens ivrogne, en lui
rendant la lettre de sa soeur, il n'y auroit rien de plus
froid que de lui faire dire, tenez ivrogne. Quand Léonidas parle à Alexandre, & qu'il lui dit:
Vaugelas, dans sa tradition de Quinte - Curce, a toujours observé ces différences avec beaucoup de raison & de jugement: Alexandre dit vous, en parlant à la reine sisigambis; & la reine Sisgambis dit tu en parlant à Alexandre; & cela est nécessaire, pour conserver le caractere étranger; cette différence de tu à vous, donne à la traduction de Lucien, par M. d'Ablancourt, une grace que l'original ne peut avoir; car que le philosophe cynique dise tu à Jupiter, & que tous ceux de la même secte se tutoyent, cela peint
Cluvier, géogr. ant. l. III. c. xij. a prouvé que les Tubantes avoient d'abord habité dans les pays appellés aujourd'hui les comtés de Ravesnberg & de Lippe, & le village de Bent - dorp pourroit bien retenir le nom de ces anciens habitans. De ce pays - là ils passerent dans les terres qui sont entre le Rhin & la Sala, & que les Romains, avec le secours des Tencteri & des Usipii, enleverent aux Ménapiens, & abandonnerent à leurs soldats.
Il est à croire qu'après la défaite des Marses & des Bructeres, les Tubantes allerent occuper une partie de leur pays, sur les deux bords de la riviere de Wecht, avant que les Chamaves & les Ampsibariens s'y fussent établis. Trop de lieux portent dans ce quartier la le nom de ces peuples, pour qu'on puisse douter qu'ils y ayent fait quelque demeure. On y voit Bentlagen, qui signifie le camp des Tubantes, outre Bentlo, Beutinge, Bente, & peut - être encore quelques autres. Tout cela porte Alting à conclure que les Tubantes ont habité tout le pays qui est entre l'Ems & le comté de Bentheim, y compris ce comté & la seconde Salique (Solland), ou cette partie de l'Over - Issel, appellée aujourd'hui Twente, du nom de ces peuples.
C'est peut - être la raison pourquoi dans la notice des dignités de l'empire, les Tubantes sont joints avec les Saliens. Du reste, on ne trouve point que les Tubantes se soient depuis transportés ailleurs, à moins qu'ils ne soient entrés dans l'alliance des Francs, alliance qui a pu faire perdre leur nom, comme elle a fait perdre ceux de tant d'autres peuples M. d'Audifret a cru sur les anciens itinéraires que Zwol devoit être leur demeure; & sur ce qu'Appien en dit, Cluvier a cru que c'étoit Doesbourg. (D. J.)
Ce terme s'applique ordinairement à ceux dont
on se sert en Physique, Astronomie, Anatomie, &c.
Dans les autres cas ordinaires, on se sert plus ordinairement
du mot tuyau. Voyez
M. Varignon a donné, dans les mémoires de l'académie
des Sciences, un essai sur les proportions nécessaires
des diametres des tubes, pour donner préci<pb->
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