ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 15:491

envahie par les Turcs & les Vénitiens, est enfin demeurée entre les mains des premiers, qui s'en rendirent maîtres en 1657, après un siege de deux mois, & ils l'ont toujours possédée depuis. (D. J)

Stalimene

Stalimene, (Géog. mod.) ville capitale de l'île de même nom sur un côteau proche de la mer, avec un bon port, & un château où les Turcs tiennent garnison, sous l'autorité d'un gouverneur qui y fait son séjour. Les maisons de cette petite ville sont bâties le long d'une colline qui est toute plantée de vignes. Quelques uns prétendent que Stalimene est l'ancienne Myrina que Ptolomée semble placer près de la mer, au - lieu qu'il met Hephystia, autrefois capitale de l'île, au milieu des terres. Long. 43. 4. lat. 40. 5. (D. J.)

STALIOCANUS portus

STALIOCANUS portus, (Géog. anc.) port de la Gaule lyonnoise; Ptolomée, l. II. c. viij. le marque sur la côte de la mer Britannique, entre le promontoire Gobaeum & l'embouchure du fleuve Titus. C'est aujourd'hui Roscou, selon d'Argentré. (D. J.)

STALLE

STALLE, s. m. & f. (terme d'église.) c'est un siege de bois qui se hausse & se baisse au moyen de deux fiches; quand il est baissé il forme un siege assez bas; étant levé, il présente un étui attache sur le siege même comme la moitié d'un cul - de - lampe, un peu plus ample que la paume de la main. A proprement parler, on n'est ni assis ni debout sur une stalle, mais seulement un peu appuyé par - derriere, les coudes portant par - devant sur une espece de paumelle qui avance, & qui est soutenue par une double console.

Il y a deux rangs de stalles ou formes dans les églises, l'un haut & l'autre bas. Les hautes stalles sont pour les prêtres & religieux profes, les basses sont pour les clercs & les novices.

L'appui attaché sur le siege en forme de cul - delampe porte lenom de patience, & dans quelques ordres religieux on lui donne encore celui de miséricorde, parce que l'ancien usage étoit de chanter debout l'office divin; ce n'est que par indulgence que l'on a permis au clergé de s'y appuyer. (D. J.)

STALLEN

STALLEN, (Géog. mod.) en italien Bevio; communauté du pays des Grisons dans la ligue, de la maison de Dieu, où elle a le sixieme rang, & est composée de deux jurisdictions.

STAMATE

STAMATE, s. f. pl. (Comm.) espece d'étoffe dont il est fait mention dans un tarif de Hollande; c'est tout ce qu'on en sait.

STAMEN, SUBTEMEN

STAMEN, SUBTEMEN, (Littérature.) il faut bien distinguer la signification de ces deux mots qui dans les auteurs latins désignent deux sortes de fils dans le métier des Tisserans. Le premier, stamen, forme ce que l'on appelle la chaîne qui passe entre les dents du peigne, & tient à des rouleaux par les extrémités. Subtemen ou trama est la trame, c'est - à - dire, le fil que la navette conduit entre les fils de la chaine pour les lier ensemble & leur donner de la consistance. On dit la trame dans le sens propre & la trame dans le sens figuré. Telam texere, signifie ourdir une toile; retexere, la désourdir. Par la même raison, scribere, étoit passer une obligation, & rescribere, biffer, rayer cette obligation.

Subtemen se prend encore dans les auteurs au figuré. C'est ainsi qu'Horace, en parlant des parques qui ont fixé le terme des jours d'Achille dans les plaines du Scamandre, emploie subtemen figurément pour filum; car les parques ne faisoient que filer. Dans Catule elles se servoient elles - mêmes du mot subtemen dans ce sens - là:

Currite ducentes subtemina, currite fusi. (D. J.)

STAMENA

STAMENA, s. f. (Marine.) c'est la même chose que genoux, voyez Genoux.

STAMETTE

STAMETTE, s. f. (Comm. & Manuf.) étoffe de laine qui se fabrique en différens endroits des Provinces - Unies.

STAMPALIE, ou STAMPALÉE

STAMPALIE, ou STAMPALÉE, (Géogr. mod.) comme les Italiens, les Turcs & les Grecs la nomment; île de l'Archipel, à sept lieues au couchant de l'île de Stanchio ou Longo, & à quatre lieues estnord - est de celle de Namphia. Porcachi lui donne, comme Pline, 87 milles d'Italie de circuit; mais d'autres auteurs ne lui en donnent que 60. Son terroir est fertile, & sa pêche abondante. Strabon, Ptolomée & Pline appellent cette île Astypalée, & elle reçut ce nom d'Astypalée la mere d'Ancée, qu'elle eut de Neptune. Lorsque les Cariens étoient en possession de cette île, elle étoit appellée Pyrrha, ensuite on la nomma Pilea, & quelque tems après elle reçut un nom grec, qui signifioit la table des dieux, soit parce qu'elle étoit toute embellie de fleurs, soit à cause du nom d'une de ses montagnes. Ses anciens habitans révéroient Achille comme un dieu, & avoient bâti un petit temple en son honneur sur la pointe septentrionale de leur île. (D. J.)

STAMPE

STAMPE, s. f. (Comm. des negres.) instrument dont l'on se sert pour marquer les negres dans l'île de Saint Domingue, afin de les pouvoir reconnoître. La stampe est faite ordinairement d'une lame d'argent très mince tournée de maniere qu'elle forme les chifres de chaque propriétaire de negres. Elle est attachée à un petit manche de bois afin de la tenir lorsqu'on veut l'appliquer après l'avoir fait raisonnablement chauffer. Nous avons dit ailleurs ce qu'on doit penser de cette odieuse pratique. (D. J.)

STANCE

STANCE, s. f. (Poésie.) on nomme stance, un nombre arrêté de vers comprenant un sens parfait, & mêlé d'une maniere particuliere qui s'observe dans toute la piece.

Une loi essentielle, c'est de ne point enjamber d'une stance à l'autre. Il est nécessaire de régler ses vers, ensorte que passant d'une stance à l'autre, on ne rencontre pas deux vers masculins, ou deux vers feminins consécutifs qui riment ensemble; savoir, le dernier de la stance qu'on a lue, & le premier de celle qu'on va lire.

Il y a des stances régulieres, & des stances irrégulieres: on appelle stance irréguliere des stances de suite, qui ne sont pas assujetties à des régles déterminées. Le poëte emploie indifféremment toutes sortes de stances. Le mélange des rimes y est purement arbitraire, pourvu toutefois de ne mettre jamais plus de deux rimes masculines ou féminines de suite.

Les stances sont de 4, 6, 8, 10, 12 & 14 vers. On fait aussi des stances de 5, de 7, de 9 & de 10, vers. Les stances de 4 vers font un quatrin; 5 vers font un quintil; 6, un sixain; 8, un huitain; 10, un dixain.

Il n'y a que les stances composées de sept, de neuf, de douze, de treize & de quatorze vers, qui n'ont pas un nom particulier. Il en faut dire un mot. Les stances de douze, se composent comme le dixain, ou stance de dix vers, à laquelle on ajoute deux vers, qui sont pour l'ordinaire de même rime que ceux qui les précedent. Les stances de quatorze vers, sont des stances de dix vers, à la fin desquels on ajoute quatre vers, qu'on peut faire rimer avec ceux qui précédent. Ces sortes de stances, encore plus celles de treize & de seize vers sont très - rares. Les stances de sept vers, se composent d'un quatrain & d'un tercet, ou autrement d'un tercet & d'un quatrain; dans la premiere maniere, il doit se trouver un repos après le quatrieme vers; & dans la seconde maniere, ce repos doit être après le troisieme vers. Les stances de neuf vers, ne se composent que d'une façon, c'est - à - dire, que l'on fait un quatrain, suivi d'un quintil; ainsi le repos dans cette stance, est placé après le quatrieme vers. Exemple:

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.