Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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COÉFICIENT


COÉFICIENT, s. m. Terme d'Algèbre. On apèle ainsi le nombre ou la quantité conûe, qui est au devant d'une quantité algébrique, et qui la multiplie: comme 5 a 7 b, etc.

COERCITIF


COERCITIF, IVE, adj. COERCITION, s. f. [2e ê ouv. 4e lon. au 2d: dans le 3e tion a le son de cion.] Termes de Palais. La coercition est le droit de contraindre quelqu'un à faire son devoir. Pouvoir coercitif, puissance coercitive, qui a le droit de coercition. "Dans les États gouvernés par un Prince, les divisions s'apaisent aisément, parce qu'il a dans ses mains une puissance coercitive, qui ramène les deux partis. Montesq. "Les Évêques ne s'arrogent point un pouvoir coercitif. Moreau. "Le Magistrat étoit seul revêtu de la puissance coactive et coercitive. Id.

CO-ÉTAT


CO-ÉTAT, s. m. État, ou Prince, qui partage la Souveraineté avec un aûtre.

COÉTERNEL


COÉTERNEL, ELLE, adj. Qui existe de toute éternité avec un aûtre: le Verbe Et le St. Esprit sont coéternels au Père. "Des Philosophes payens ont cru que la matière étoit coéternelle à Dieu. On a même agité la question entre les Philosophes Chrétiens, si elle ne pouvait pas l'être en ce sens, que Dieu eût pu la créer de toute éternité.

COEUILLIR


COEUILLIR. Voyez CUEILLIR et ACCUEILLIR.

COEUR


COEUR, s. m. [Keur, dout. au sing. long au pl. Coeurs: pron. keûr. Aûtrefois on disait cueur. "Les sciences qu'il s'est par cueur aprinses. Journ. de Paris, 1446.] 1°. Partie du corps de l'animal, qui est dans lui le principe de la vie. Il est situé au milieu de la poitrine: mouvement, batement, palpitation du coeur. Le coeur lui bat, lui palpite, lui tressaille d'aise, de joie. Épanouissement du coeur. = 2°. Considéré comme le siège des passions. "Coeur opressé, serré de douleur, de tristesse; navré, outré, transi; saisi, contrit; gros de soupirs, de dépit; plein d'amertume, d'indignation, etc. = 3°. Il se dit quelquefois par oposition à l' esprit; et cette antithèse est si comune, qu'elle en est devenue trivale. L'esprit est la dupe du coeur. La Rochef. "Ce discours, ce sermon plaît à l'esprit, et ne touche pas le coeur. = 4°. Il se prend pour les inclinations de l'âme: c' est un bon, un mauvais

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