Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ADOLESCENT


ADOLESCENT, s. m. [Adolé-san, 3eé fer. 4e lon.] Jeune garçon. Il ne se dit qu'en plaisantant. Acad. Jeune adolescent. Dans le style sérieux, on dit, jeune homme. Joubert.

ADONIS


ADONIS, s. m. [On pron. l's, tout bref.] Plante; ou garçon extrêmement beau. Rich. Port. — L'Acad. ne met que le 1er., c'est un oubli. — Ce nom est tiré de la Fable. "Le Peintre, dit l'Ab. Reyre...
   En un mot d'un Eson il fait un Adonis

ADONISER


ADONISER, v. a. [Adonizé, 4eé fer. tout bref.] Ajuster avec trop d'affectation et de prétention, pour paraître plus jeune ou plus beau. Il s'emploie principalement avec le pron. pers. S'adoniser, ou au participe, adonisé.
   Un petit maître bien frisé.
   Bien musqué, bien adonisé.      L'Ab. Reyre.

ADONNER


ADONNER, ou ADONER (s') v. réc. [A--doné, 3e é fer. tout bref. En certaines Provinces on prononce adon-ner. Il serait à souhaiter qu'on n'écrivît ce mot, et tant d'autres, qu'avec une seule n.] S'apliquer fortement à... "Il s'adone à l'étude, à la chasse. — S'adoner à un lieu, le fréquenter; à une persone, la voir fréquemment et familiérement. — On dit en ce sens, qu'un chien s'est adoné à une persone; qu'il s'adone à la cuisine. — On dit encore, (en style familier) passez chez moi, si votre chemin s'y adone, c. à. d. si c'est votre chemin.
   Être adoné, régit aussi le datif (la prép. à) il est adoné au jeu, au vin, aux femmes.

ADOPTER


ADOPTER, v. a. [Adop-té, 3eé fer. tout bref.] Choisir quelqu'un pour fils; ce qui n'était en usage que chez les Romains. Auguste adopta Tibère. — Au figuré, il se dit des pensées, des sentimens, des opinions: "J'adopte vos sentimens: "c'est une opinion qu'on ne sauroit adopter.

ADOPTIF


ADOPTIF, ÎVE, adj. m. et f. [Adoptif, tîve, 3e lon. au 2d. 4e e muet.] Qui a été adopté. Fils adoptif, fille adoptîve.
   Rem. Adoptif et adoption ne se disent guère que dans le propre. On ne dit point des sentimens adoptifs, l'adoption des pensées; comme on dit adopter des pensées, des sentimens.

ADOPTION


ADOPTION, s. m. [Adop-cion, et en vers ci-on; tout bref.] Action d'adopter. "Tibère n'étoit fils d'Auguste que par adoption. Il ne se dit guère qu'au propre. Voy. ADOPTIF.
   Les peuples nés aux bords que la Vistule arrose,
   Sont par adoption devenus tes enfans.      Rouss.

ADORABLE

ADORABLE, adj. [3e dout. 4ee mu.] Qui

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