Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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et bouillir le chocolat.

CHOEUR


CHOEUR, s. m. [Pron. keur; dout. au sing. lon. au plur. Choeurs.] 1°. Troupe de Musiciens qui chantent ensemble; Motet à grand Choeur. = 2°. Morceau de musique à plusieurs paroles, qui est chanté par le Choeur. Il y a, dans ce Motet, deux, trois beaux Choeurs. — Dans les anciènes Tragédies, il y avait toujours des Choeurs, mais ils ne chantaient pas toujours. = 3°. Les neuf Ordres des Anges s'apèlent les neuf Choeurs des Anges. = 4°. Choeur, partie de l'Église où l'on chante l'Ofice Divin. — Il se dit aussi des Prêtres qui chantent ensemble. Les Choristes entonent, le Choeur poursuit. — Enfans de Choeur, qui chantent au Choeur. — On dit, proverbialement, tondu comme un enfant de Choeur. — Religieuses de Choeur, Dames de Choeur, toutes les Religieuses qui ne sont pas Soeurs domestiques, ou Converses.
   Rem. * Des Imprimeurs peu instruits confondent, pour l'ortographe, Choeur avec coeur: "Il me dona une Patente, qui me permettait de bâtir des Églises dans le choeur de ses États. Let. Edif. Il falait, dans le coeur. * D'aûtres mettent coeur pour choeur: les enfans de Coeur.

CHOIR


CHOIR, v. n. Tomber. — On écrivait aûtrefois cheoir.
   Rem. 1°. Presque tous les Gramairiens n'admettent que l'infinitif de ce verbe. M. de Wailly, d'après l'Acad., ajoute le participe: il s'est laissé choir, il est chu. Ces expressions sont du style familier.
   Ils sont chus dans la rivière:
   Ah! qu'ils sont bien là!
* Quelques-uns disent chut; il est chut, et au fém. chute. Celui-ci ne s'est conservé que dans chape-chute. V. ce mot, au mot CHAPE.
   2°. La Touche dit, que les bons Auteurs ne se servent plus de ce verbe qu'au figuré. L'Acad., qui ne le désaprouvait point d'abord, a dit ensuite qu'il vieillissait. Dans la dern. édit. elle le met sans remarque. = Segrais ne l'aprouvait que dans le sens figuré, comme en cet endroit de Malherbe:
   Fait choir en sacrifice au démon de la France.
Mais Ménage dit, qu'il ne ferait pas dificulté de l'employer dans le propre, à l'infinitif, comme a fait le même Poète, en cet aûtre endroit:
   Et le Po, tombe certaine...
   S'aprète à voir, en son onde,
   Choir un autre Phaéton.
   Il résulte de toutes ces remarques, que choir,

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