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Page A003b
À~ prép. quoique
du département des prépositions spécificatives,
sert encore à d'autres indications, qui la rendent collocative,
ordinale,
unitive et terminale.
Elle est collocative, lorsqu'elle indique le lieu
ou la place; demeurant à Paris; se placer à
la tête; être à deux pas; rester à
la porte, etc.
Elle est ordinale dans les ocasions où elle
détermine un ordre de marche: deux à deux;
pas à pas, etc.
Elle est unitive pour les circonstances du temps,
de la convenance et du motif: à midi; à
présent; à votre commodité; à
la pointe du jour; à la belle étoile; à
votre considération; à la fortune du pot, etc.
Enfin elle est terminale dans les ocasions où
elle sert à exprimer le but de l'action ou le terme de la
chôse: réduit à l'aumône; se livrer au
bien public; de vous à moi; de dix à douze;
à
votre santé. GIR.
À~ pour ou:
deux à trois. Il est moins bon que deux ou trois.
Voy. OU conjonction.
REM. C'est une cacophonie de mettre trop d'a
dans la même phrâse, comme a fait par exemple M. de la Harpe.
*"C'est raisoner étrangement que de dire à un homme
qu'il n'a dû sa célébrité qu'à
sa méchanceté; et de l'inviter à renoncer
à
la seule chose qui l'a rendu célèbre. — Ce mêlange
trop fréquent et trop raproché d'à préposition
et d'a 3e. pers. du v. avoir, produit un mauvais
éfet.
ABAIE
*ABAIE. C'est ainsi qu'écrit Richelet,
qui veut pourtant qu'on prononce Abéie. Il était
ennemi de l'y, et l'a retranché par-tout. Voy. ABBAYE.
Voy. aussi Aï.
ABAISSE
ABAISSE, s. f. [Pron. Abèce; 2e.
è
moyen et long, 3e. e muet.] Pâte qui fait le dessous.
(Rich. Trev.) ou le fond (Acad.) d'une pièce
de pâtisserie. = ABAISSE et ABBESSE
se prononcent à peu près de même; mais le son de l'
e est plus ouvert et plus long dans le 1er. que dans
le second.
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ABAISSEMENT
ABAISSEMENT, s. m. [Abèceman: 2e.
è
moyen et long, 3e e muet; en y a le son d'an.]
Diminution de hauteur. Voy. BASSESSE.
Rem. Suivant La Touche, il ne se dit guère
qu'au figuré: je ne crois pas, dit-il, que l'abaissement
d'une muraille, d'une montagne soient de bonnes expressions;
mais on dit fort bien, p. ex. l'élevation des uns vient souvent
de l'abaissement des autres: et Racine a fort bien parlé,
quand il a dit dans son Iphigénie.
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