RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page A285b
et fém. [Boa-té, teû, teû-ze:
1re brève, 2e é fer. au 1er,
longue aux deux aûtres.] Boiter, c'est ne pas marcher droit.
Boiteux, est celui qui boite. — Boiter d'un pied, de
deux pieds, des deux hanches, des deux côtés.
Cheval qui boite, qui boite tout bâs.
Rem. BOITEUX, n'est adjectif
que quand on parle des animaux: cheval boiteux, chèvre boiteûse.
En parlant des hommes, on dit: un boiteux, une boiteûse,
et non pas un homme boiteux, une femme boiteûse. —
* Pascal a apelé esprit boiteux, un esprit mal fait.
La métaphôre n'est pas trop juste, et je pense qu'elle ne
serait pas du goût d'aujourd'hui.
On dit proverbialement, qu'il ne faut pas clocher
devant les boiteux; pour dire, qu'il ne faut rien faire devant les
gens qui semble leur reprocher quelque défaut naturel, ou leur rapeler
quelqu'évènement désagréable. — Et quand il
est question de nouvelle: il faut atendre le boiteux, dit-on; ne
pas se presser d'y croire, en atendre la confirmation.
BOîTIER
BOîTIER, s. m. [Boâ-tié:
1re lon. 2e dout.] Petite boîte d'argent ou
de fer blanc que portent sur soi les Chirurgiens, et dans laquelle il y
a plusieurs sortes d'onguens.
BOL
BOL ou BOLUS, s. m.
[l'l et l's finales se prononcent.] Petite boule de drogue
médicinale, qu'on prend ou seule ou envelopée de pain à
chanter. "De la casse en bol, un bolus de casse, etc.
BOMBANCE
BOMBANCE, s. f. [Bonbance: 1re
et 2e lon. 3e e muet]. Somptuosité
en bone chère. Acad. Grande dépense faite pour la
parade, pour la vanité. Trévoux. Repas~, bone chère.
Rich. Port. Celui-ci dit trop peu; l'Acad. dit trop, et
le mot de somptuosité est trop pompeux. Trévoux
ne parle que de dépense et de parade, sans l'apliquer à
la bone chère, qui est le vrai sens de ce mot. On peut le définir:
chère extraordinaire et abondante. Ce qui est bombance pour
les paûvres, serait maigre chère pour les riches.
Next page
BOMBARDE
BOMBARDE, s. f. BOMBARDEMENT,
s. m. BOMBARDER, v. act. La bombarde était
une machine de guerre, dont on se servait pour lancer de grosses pierres.
On dona ensuite ce nom à quelques-unes des pièces d'artillerie,
après l'invention de la poudre. — On ne le dit plus que d'un des
jeux de l'orgue, qui fait le plus de bruit.
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.