Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A268b

BEUGLEMENT


BEUGLEMENT, s. m. BEUGLER, v. n. [2e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Ces mots expriment le cri du beuf et de la vache. On dit aussi, meuglement et meugler.

BEûRRE


BEûRRE, s. m. [Beû-re, 1re lon., r forte, 2e e muet.] Crême épaissie à force d'être batûe dans la barate. Beûrre frais, beûrre salé; fritûre, potage au beûrre, etc. Pot de beûrre, où il y a du beûrre; pot à beûrre, pot à mettre du beûrre. — Beûrre noir, beûrre fondu et noirci dans la poele; des oeufs au beûrre noir. — Beûrre fort, de mauvais beûrre. — Lait de beûrre, lait qui demeure dans la barate après que le beûrre en a été tiré.
   On dit proverbialement, promettre plus de beûrre que de pain; abuser une persone par de belles promesses.
   Ils m'avoient plus promis de beûrre que de pain;
   Je suis Altesse et Duc, et si je meurs de faim.
       Grégoire.
Des yeux pochés au beûrre noir; des yeux meurtris par des contusions qui ont noirci les environs.

BEûRRÉ


BEûRRÉ, s. m. [Beû-ré, 1re lon., r forte, 2e é fer.] Sorte de poire fondante. Beûrré blanc, gris, doré, rouge.

BEûRRÉE


BEûRRÉE, s. f. BEûRRER, v. act. BEûRRIER, IèRE, s. m. et f. [Beû-ré-e, beû-ré, beû-rié, rière. 1re lon. r forte, 2e é fer. aux 3 premiers; long au premier, douteux au troisième, è moyen et long au dernier.] Beûrrée tranche de pain, sur laquelle on a étendu du beûrre. Beûrrer, étendre du beûrre sur du pain. Faire tremper dans du beûrre. L'Académie ne met point ce verbe. Il est dans Trév. et dans le Rich. Port.
   BEURRIER, IèRE. Qui vend du beûrre. = On dit figurément, d'un mauvais livre qui ne se vend point, qu'il faut l'envoyer à la beurrière.

BÉVûE


BÉVûE, s. f. [1re é fer. 2e lon. 3e e muet. On écrivait aûtrefois béveuë.] Méprise, erreur où l'on tombe par ignorance, par inadvertance. "Il a fait une infinité de bévûes dans la traduction de cet Auteur, dans la conduite de ce procès, etc.

BIAIS


BIAIS, s. m. [Biè, monosyllabe long., ê ouvert. En vers, il est de deux syllabes: "Des biais qu'on doit prendre. Mol.] 1°. Ligne oblique. "Il y a du biais dans ce bâtiment; cette maison, ce parterre est de biais, tout de biais. = 2°. Moyens dont on peut se servir pour réussir en quelque chôse.

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.