Dictionnaire de l'Académie Française, 4ème edition (1762)

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affirmative. Parler affirmativement. Il en parle aussi affirmativement que s'il l'avoit vû.

AFFIRMER. v.a. Assurer, soutenir qu'une chose est vraie. Oseriez-vous bien affirmer cela? En style de Palais, Affirmer, se prend pour Jurer, assurer avec serment.

On dit en Logique, qu'Une proposition affirme, pour dire simplement, qu'Elle exprime qu'une chose est. Toute proposition affirme ou nie

AFFIRMÉ, ÉE, participe .

AFFLEURER. v.a. Réduire deux corps contigus à un même niveau. Affleurer une trape au niveau du plancher.

AFFLEURÉ, ÉE, participe .

AFFLICTIF, IVE. adj. Il n'est guère en usage qu'au féminin & dans cette phrase. Peine afflictive, qui signifie Une peine à laquelle la Justice condamne un criminel, & qui n'est pas simplement pécuniaire. Condamner à une peine afflictive.

AFFLICTION. s.f. Déplaisir & abattement d'esprit. Extrême affliction. Affliction sensible. Cela lui causa une affliction mortelle. Les afflictions qu'il plaît à Dieu de nous envoyer. Il faut recevoir les afflictions de la main de Dieu. Toutes les choses du monde ne sont que vanité & affliction d'esprit.

AFFLIGEANT, ANTE. adj. Qui cause du déplaisir. Cela est bien affligeant. Une nouvelle bien affligeante.

AFFLIGER. v.a. Causer de la douleur, de la peine, du déplaisir. Affliger son corps par des jeûnes, par des macérations. Dieu nous afflige de maladies quand il lui plaît. Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut affligé en son corps & en ses biens. Son malheur m'afflige. Cette nouvelle l'a extrêmement affligé.

AFFLIGER est aussi réciproque, & signifie, Sentir du déplaisir, de la peine, se faire du chagrin de quelque chose. Vous vous affligez sans sujet. Il s'afflige d'une chose dont il devroit se réjouir.

AFFLIGÉ, ÉE, participe Appliquer un remède, une fomentation sur une partie affligée.

Il est aussi substantif. Consoler les affligés.

AFFLUENCE. s.f. Concours & chûte d'eaux, d'humeurs, &c. L'affluence des eaux qui venoient de la fonte des neiges fit déborder la rivière. L'affluence des humeurs sur une partie affligée cause souvent de grands accidens.

Il se dit figurément d'Une grande abondance de biens, d'un grand concours de monde. Affluence de toutes sortes de biens. Grande affluence de peuple.

AFFLUER. v.n. Se rendre en un même canal. Il se dit proprement des eaux dont le concours & la chûte se font dans un même endroit. Il y a plusieurs ruisseaux & plusieurs rivières qui affluent dans la Seine, dans le Rhône, &c.

Il signifie figurément, Abonder, arriver en abondance. Toute sorte de biens affluent dans cette maison. Les vivres affluoient dans le camp.

Il signifie encore figurément, Survenir en grand nombre. Les pélerins affluent à Rome de tous les endroits de la Chrétienté pendant l'année sainte.

AFFOIBLIR. v.a. Débiliter, rendre foible. Les débauches affoiblissent le corps. Le vin pris avec excès affoiblit les nerfs, affoiblit le cerveau, affoiblit la vûe. Affoiblir un parti. Affoiblir une armée. Affoiblir la puissance de son ennemi. L'âge affoiblit l'esprit, affoiblit la mémoire. On dit en parlant des monnoies, Affoiblir les espèces d'or & d'argent, pour dire, En diminuer le poids ou le titre.

Il est aussi réciproque. Il s'affoiblit. Son esprit s'affoiblit.

AFFOIBLI, IE, participe .

AFFOIBLISSANT, TE. adjectif Qui affoiblit. Il y a des remèdes confortatifs, il y en a d'affoiblissans.

AFFOIBLISSEMENT. s.m. Débilitation, diminution de forces. Il se dit des forces du corps, de celles de l'esprit, de celles d'un État, d'un parti, &c. L'affoiblissement du corps. L'affoiblissement de la vûe. L'affoiblissement de la voix. L'affoiblissement d'une armée. L'affoiblissement d'un parti. L'affoiblissement des forces ennemies. L'affoiblissement des monnoies.

AFFOLER. v.a. Rendre excessivement passionné. Il n'a guère d'usage que dans le style familier, & au participe. Il est affolé de sa femme. Il est affolé de sa maison.

AFFOLÉ, ÉE, participe Il se dit principalement de l'aiguille d'une boussole qui n'indique pas exactement le Nord.

AFFORAGE. s.m. Droit qui se paye à un Seigneur pour la vente du vin.

AFFOURCHER. v.a. Terme de marine. Disposer deux ancres en les jettant à la mer, de manière qu'elles forment une espèce de fourche.

AFFOURCHÉ, ÉE, participe Vaisseau affourché sur ses ancres.

AFFRANCHIR. v.a. Mettre en liberté. Affranchir un esclave.

Il signifie aussi, Décharger, exempter. Affranchir une personne de toutes sortes de charges. Affranchir de tailles. Affranchir une ville. On dit, Affranchir une lettre, un paquet, pour dire, En payer le port au bureau d'où on les fait partir.

Il signifie figurément, Délivrer. La mort nous affranchira des misères de ce monde.

En matière de Fief, on dit, Affranchir un héritage, pour dire, Libérer un héritage de quelque charge, de quelque rente.

AFFRANCHI, IE, participe .

Il est aussi substantif, & signifioit parmi les Romains un esclave à qui on avoit donné la liberté. La condition d'affranchi. Les affranchis d'Auguste. Acté, l'affranchie de Néron.

AFFRANCHISSEMENT. s.m. Il n'a guère d'usage dans le premier sens d'affranchir, qu'en parlant des anciens Grecs ou Romains, & il signifie, L'action par laquelle on affranchissoit un esclave. Il devoit son affranchissement à la bonté de son maître.

Il signifie aussi, Exemption, décharge. L'affranchissement d'une terre. L'affranchissement d'une ville. Lettres d'affranchissement.

AFFRE. s.f. (l'A est long) Grande peur, extrême frayeur. Il n'est guère en usage qu'au pluriel. Les affres de la mort.

AFFRÉTEMENT Terme de marine. Convention pour le louage d'un vaisseau.

AFFRÉTER. v.a. Prendre un vaisseau à louage.

AFFRÉTÉ, ÉE, participe .

AFFREUX, EUSE. adj. Effroyable, horrible, qui fait frayeur. Un spectacle affreux. Une image affreuse. C'est une chose affreuse. Jeter des cris affreux. C'est une personne affreuse.

AFFREUSEMENT. adv. Effroyablement, épouvantablement,

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