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Page C017b
"Oie sauvage
ou domestique. = On apèle contes de ma mère l'oie,
des contes dont on amûse les enfans; ce qui s'aplique à des
chôses où il n'y a nulle aparence de vérité,
ni de raison. "Ce que vous dites-là sont des contes de ma mère
l'oie. = Envoyer quelqu'un paître les oies; l'
envoyer promener. Mde de Sévigné y fait joliment allusion.
"Vous me faites peur de cette vieille veuve, qui se marie à un jeune
homme... c'est un grand bonheur de n'être pas sujette à
se coifer de ces oisons là: il vaut mieux les envoyer
paître que de les y mener.
PETITE OIE, c'est le cou, les ailerons
et ce qu'on retranche d'une volâille pour la faire cuire. = Fig.
bâs, chapeau, gants et les aûtres ajustements nécessaires
pour rendre un habillement complet. = Plus figurément encôre,
ce qu'il y a de moins considérable dans bien des chôses.
"J'avois déjà de la petite oie de ce qu'on apèle
l'usage du monde. Mariv. c. à. d. les premiers principes
de la politesse, tels que peuvent les avoir des laquais déja un
peu dégourdis.
OIGNEMENT
*OIGNEMENT, s. m. Action d'oindre. Le Dict. de
Trév. met ce mot sans citer, ni Auteur, ni Lexicographe:
"Le lavement et l'oignement des piés. Si ce mot a été
en usage autrefois, il n'est plus usité aujourd'hui.
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OIGNON
OIGNON, ou OGNON, s. m. [Le
2d serait préférable, puisqu'on ne prononce pas l'i.
L'Acad. dit qu'il sert à mouiller le g: cette raison
ne me paraît pas fort bone. On mouille le g dans besogne,
rogne, rogné, rognon etc. sans i. Pron.
o-gnon, et non pas oa-gnon: celui-ci est un gasconisme. Desgr.]
C'est le nom générique doné à cette partie
de la racine de quelques plantes, qui est d'une forme à peu prês
sphérique. = On le dit, plus particulièrement, de la racine
bulbeûse d'une plante potagère. "Tête d'ognon,
soupe à l'ognon. = Quand on dit ognon tout seul,
c'est dans le dernier sens qu'on l'entend. = Chapelets d'ognons,
certains nombre d'ognons atachés l'un à l'aûtre
par leurs queûes. = On dit, proverbialement, vétu comme
un ognon, qui est fort couvert de vêtemens; parce que l'ognon
a plusieurs tuniques, qui s'envelopent l'une dans l'aûtre. Marchands
d'ognons se conaissent en ciboules, dit-on à quelqu'un qui
reproche aux aûtres des chôses qu'il sait
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