Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page C017b

"Oie sauvage ou domestique. = On apèle contes de ma mère l'oie, des contes dont on amûse les enfans; ce qui s'aplique à des chôses où il n'y a nulle aparence de vérité, ni de raison. "Ce que vous dites-là sont des contes de ma mère l'oie. = Envoyer quelqu'un paître les oies; l' envoyer promener. Mde de Sévigné y fait joliment allusion. "Vous me faites peur de cette vieille veuve, qui se marie à un jeune homme... c'est un grand bonheur de n'être pas sujette à se coifer de ces oisons là: il vaut mieux les envoyer paître que de les y mener.
   PETITE OIE, c'est le cou, les ailerons et ce qu'on retranche d'une volâille pour la faire cuire. = Fig. bâs, chapeau, gants et les aûtres ajustements nécessaires pour rendre un habillement complet. = Plus figurément encôre, ce qu'il y a de moins considérable dans bien des chôses. "J'avois déjà de la petite oie de ce qu'on apèle l'usage du monde. Mariv. c. à. d. les premiers principes de la politesse, tels que peuvent les avoir des laquais déja un peu dégourdis.

OIGNEMENT


*OIGNEMENT, s. m. Action d'oindre. Le Dict. de Trév. met ce mot sans citer, ni Auteur, ni Lexicographe: "Le lavement et l'oignement des piés. Si ce mot a été en usage autrefois, il n'est plus usité aujourd'hui.

OIGNON


OIGNON, ou OGNON, s. m. [Le 2d serait préférable, puisqu'on ne prononce pas l'i. L'Acad. dit qu'il sert à mouiller le g: cette raison ne me paraît pas fort bone. On mouille le g dans besogne, rogne, rogné, rognon etc. sans i. Pron. o-gnon, et non pas oa-gnon: celui-ci est un gasconisme. Desgr.] C'est le nom générique doné à cette partie de la racine de quelques plantes, qui est d'une forme à peu prês sphérique. = On le dit, plus particulièrement, de la racine bulbeûse d'une plante potagère. "Tête d'ognon, soupe à l'ognon. = Quand on dit ognon tout seul, c'est dans le dernier sens qu'on l'entend. = Chapelets d'ognons, certains nombre d'ognons atachés l'un à l'aûtre par leurs queûes. = On dit, proverbialement, vétu comme un ognon, qui est fort couvert de vêtemens; parce que l'ognon a plusieurs tuniques, qui s'envelopent l'une dans l'aûtre. Marchands d'ognons se conaissent en ciboules, dit-on à quelqu'un qui reproche aux aûtres des chôses qu'il sait

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